36- perturbé

67 14 19
                                    

James conduit vraiment doucement depuis plus de cinq minutes et ma limite ne vas pas tarder à être atteinte. J'ai beau lui expliquer que je suis autant enceinte que les autres jours et qu'il n'a pas besoin d'être aussi prudent, son cerveau reste bloqué sur l'échographie et ne pense plus qu'au bébé.

Depuis ce matin, il n'as pas arrêté de parler pour faire passer son anxiété. Je peux vous dire que commencer la journée en se demandant si bercer un enfant, la tête à droite est mieux que la tête à gauche, c'est déjà bien éprouvant.

Mon stresse était passé hier soir, mais il est aussi vite revenu ce matin. Mes amis ce sont surpassés pour que je me sente bien, mais ça n'a fait qu'aggraver mon état. Samantha m'a réveillé avec une séance de yoga pour femme enceinte, et Dieu sait comment je me sens ridicule dans toutes ces positions. Ashley m'a massé le ventre, ce qui m'a fait me sentir énorme étant donner qu'elle était essoufflée rien qu'à effectuer cette tâche. Adam m'a fait des blagues aussi nulle les unes que les autres. Ça aurait pu me faire rire si il n'avait pas tellement rigolé de sa propre vanne, qu'il a recracher son café sur ma robe. À croire que seul les pancakes de Billy m'ont remonté le moral.

Je suis heureuse d'aller à mon échographie, mais on peut dire que la patience me ronge. J'ai beau passer la plupart de mon temps avec James, je ne pense presque qu'au bébé. Peut être que de savoir si il va bien me rassurera et le fait de savoir son sexe m'occupera pour savoir quoi acheter.

*****

La table d'auscultation des cabinets de médecin est vraiment quelque chose dont j'ai horreur. Mais je suis étrangement bien dans celui ci, sentant la présence du docteur près de moi, la main de James serrant la mienne, regardant mon enfant évoluer dans le petit écran qui se tient devant moi.

Depuis une quinzaine de minutes, l'échographiste nous explique au fur et à mesure ce qu'on peut voir. Son cœur qui bat dans un joli bruit de tambour, ses petits bras, ses mains minuscules déjà formées, ses jambes que j'imagine déjà couvrir de bisous, son beau visage.

Le médecin nous regarde tendrement de temps à autres, sûrement attendris par nos yeux pétillant de joie. James est absolument adorable, me faisant remarquer des petites choses sur l'écran, parfois insignifiante mais si importante pour nous.

Tout à coup, le médecin se redresse et me désigne un point sur l'écran. Je le regarde, interloquée, durant quelques secondes. Le père de mon enfant a l'air aussi perdu que moi à ce que je vois. Ça me rassure.

- Mademoiselle Jones ?
- Que ce passe t'il ? Il est en bonne santé ? Est ce qu'il y a un problème ? je m'affole soudain.
- Votre bébé se porte très bien.

Nous laissons échapper un soupir de soulagement commun avant de se regarder comme deux amoureux. Encore mieux, futur parents.

- Cependant j'ai une autre nouvelle à vous annoncer.

Nos regards se détournent, le médecin a toute notre attention, ce qui semble le perturber. Il marque un temps d'arrêt et tousse discrètement. A voir sa tête, il n'a pas souvent de clients aussi impatient que nous.

- Sunny, James, ce que vous voyez ici est le signe que votre enfant est en faite une enfant.

Tout à coup, je m'effondre et fond en larme. James me sert dans ses bras le plus fort possible, au bord des larmes lui aussi. Je vais avoir une petite fille. Une jolie petite poupée. Et elle sera à moi. En fair, elle est déjà à moi. Mes sanglots deviennent des rires à ne plus pouvoir respirer. La joie me consume. D'autant plus que je sais que James mourrait d'envie d'avoir une fille. Une à qui il pourrait dire « tu es bien la fille à ton père ». Mais franchement mieux ne vaut pas que notre fille ressemble trait pour trait à James sinon je ne compte pas le nombres de conversations farfelues que j'aurais avec elle. 

Soudain, James se lève et fait un câlin au docteur. Celui ci reste de marbre quelques instants, surpris, avant de rendre une accolade hasardeuse à la sensibilité de mon chéri. Se rendant compte de la situation, James essaie de reprendre contenance en bombant son torse et en se contentant de donner trois petite tapes dans le dos de l'échographiste. Celui ci prétexte l'envie d'un café pour nous laisser seul. Ou plutôt pour nous échapper.

Lorsque la porte se claque, je ris et embrasse James qui fait mine de ne pas comprendre ma réaction.

  - Eh ! Un homme qui câline un docteur est tout à fait normal !
  - Tu ne peux pas placer homme, câline et docteur dans la même phrase chéri, je glisse en riant.

Il me sourit à son tour et m'embrasse une nouvelle fois passionnément lorsque notre enfant nous interrompt en effectuant par petits coups de pieds dans mon ventre. Ne serait t'elle pas jalouse la petite ? Je ne peux m'empêcher de casser cet instant et de rigoler. Je fais alors part de la raison de mon rire à mon compagnon, toujours au dessus de mes lèvres.

- Regarde ! Regarde ! Il danse !

James se met à son tour à rire, se moquant bien de la mine interrogative de l'échographiste qui choisit de faire son retour au moment le plus incongrue qu'il soit. Nous échangeons alors un regard complice et rieur. C'est à ce moment là que le romantisme prend le dessus et qu'il pose tendrement sa main sur mon ventre, avant de me regarder intensément dans les yeux, et de déclarer:

- Non chérie, elle danse.

****

Assez fière d'avoir fini ce chapitre en deux heures haha !
L'inspiration ne manque pas mais le temps un peu !
Encore une fois, n'hésitez pas à commenter mon histoire pour me donner votre avis !

Et on se sent vivreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant