Chapitre 30

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Coucou! Alors pour ceux et celles qui ont déjà lu cette partie, je tiens à dire que je n'ai rien modifié dans l'histoire. Il y a juste eu un problème avec la lecture de la vidéo. Alors pour essayer de régler le soucis j'ai mis une autre version et je l'ai ajouté deux fois (au tout début et dans l'histoire). Pour celles et ceux qui n'ont pas encore lu cette partie, je vous conseil de l'écouter au bon moment, pour mieux vous plonger dedans ;) voilà, sur-ce, bonne lecture 😊

(P.D.V Karim)

De grands yeux verts affolés me regardent avec désespoir. Je vois ses lèvres articuler des mots. "Je suis désolé, tellement désolé...".

Des corps. Des corps partout, des corps qui ne ressemblent plus à des corps, ou qui y ressemblent trop pour ne pas en être bouleversé.

Un grand froid m'envahit, et je sens un liquide glacial s'infiltrer dans mes poumons. Je veux ouvrir la bouche pour respirer, trouver un peu d'air, mais j'ai trop froid, et mes dents claquent trop fort pour que je puisse bouger mes lèvres. Mes yeux sont fixés sur tous ces corps, et je n'arrive pas à les détourner. Les grands yeux verts resurgissent, mais cette fois ils sont emplis de haine.

"C'est de ta faute!" s'écrient à présent les lèvres. "Avoue, avoue que c'est toi qui a produit cette horreur!"

Le froid s'insinue dans toutes les parties de mon corps, et j'ai l'impression d'avoir plongé dans un lac gelé. Je ne sens plus mes membres, et la seule chose que j'arrive à percevoir est l'engourdissement de mon cerveau dû au manque d'oxygène, ainsi que mon cœur qui bat frénétiquement, pour tenter de me faire réagir face à la situation.

Puis une claque brûlante s'abat sur ma joue.

-Réveille-toi, gamin, on n'en a pas fini avec toi.

J'ouvre subitement les yeux, comme si quelqu'un avait enfin permis à ma conscience de reprendre le dessus. La première chose que je fais est d'ouvrir en grand la bouche pour prendre un grande goulée d'air.

Une fois mes esprits retrouvés, j'arrive à discerner la silhouette plus que reconnaissable de Crochet face à moi, qui m'empêche de voir Roger derrière. Dommage, c'est grâce à lui que je me dis que mon cas n'est pas si désespéré que ça.

-Plus les jours passent, plus tu es difficile à réveiller des transes, réfléchit à haute voix Crochet. Il va falloir trouver une autre solution.

"Il n'y a pas d'autres solutions, c'est la seule."

La sale voix de garce de cette peste de fée me fait grincer des dents malgré mon état de fatigue extrême. Elle ne peut pas mourir, elle?

-Mais quand est-ce que tu vas te rendre compte que c'est inutile? s'énerve le capitaine désignant moi et Roger avec son crochet.

Il recule pour montrer l'état de son second, et c'est vrai que s'ils continuent à utiliser cette option, le pauvre risque de ne pas durer très longtemps. Je crois même qu'il est dans un état plus déplorable encore que le mien. Je souris faiblement. Voilà ce qui m'aide à tenir. Je ne suis pas le seul à me faire détruire.

"Ce n'est pas parce que ton petit protégé est un incapable que cela va nous faire dévier de notre objectif. Je croyais que tu voulais te venger?"

Très vite, je décroche de leur dispute. C'est toujours la même chose, depuis quelques jours. Chaque fois ils se prennent la tête un peu plus longtemps et vivement que la dernière fois, et chaque fois ils se résignent à suivre les ordres de la pétasse miniature. C'est ridicule.

Après tout ce remue-ménage, ils se décident enfin à quitter la pièce, me laissant seul avec Roger. Celui-ci est allongé sur le lit (que je n'ai pas eu le privilège de tester une seule fois depuis mon arrivée), les yeux peinant à rester ouvert pour fixer le plafond. On entend la voix remontée de Crochet dans le couloir, puis plus rien. Comme à mon habitude, à chaque fin de "séance", je me contente d'observer silencieusement Roger, le temps qu'il arrive à reprendre un peu de force pour recommencer sa torture sur moi.

Peter PanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant