Chapitre 33

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Ah ah! Avouez que vous ne vous y attendiez pas 😈 Voici le 33ème chapitre, tout beau tout frais ^^ Il est un peu plus long que les autres, mais je ne pense pas que ce détail vous dérangera XD Trêve de blabla, je vous souhaite une bonne lecture ;) (surtout faites moi signe s'il y a une incohérence, il est tard à l'heure où je poste et je n'ai pas forcément les yeux bien ouverts...)

(P.D.V Karim)

   Assis à même le sol, j'observe les pirates évoluer sous mon regard. A chaque fois qu'un d'eux passe devant moi, il me jette un coup d'œil prudent, comme s'il avait peur que je lui saute dessus. 

   On m'a lié les poignets et les chevilles, et ma bouche est serrée par un bout de tissu qui n'a probablement pas été nettoyé depuis des millénaires. Le goût immonde dans ma bouche garde la faim un peu éloignée, alors que ça doit faire des jours et des jours que je n'ai rien eu dans la bouche, mise à part le peu d'eau qu'a accepté de me donner Crochet. 

   En parlant de lui, il est près de l'antre de Peter, en plein débat avec Clochette et un autre pirate. Il semble soucieux depuis leur petite aventure dans la forêt. Clochette, en tout cas, a perdu de sa fougue, et paraît beaucoup plus fragile. Elle brille moins qu'avant. 

   Je cligne un peu des yeux. Un insecte est rentré dedans. Rooh, le petit con. 

   Alors que je me débats contre la bête dans mon œil, un pirate passe devant moi, et, au moment de me dépasser, me donne un gros coup de pied dans le mollet. Je tombe sur le côté, et il se met à se marrer, montrant sa dentition proche du néant. Crochet le voit et le réprimande mollement, en lui disant qu'il ne faut pas trop "m'abîmer" pour que Peter puisse recevoir des "restes potables". Hum.

   En pensant à lui, je me demande où il en est. Et Sébastien. Et Mike. 

   Je me tortille pour essayer de me redresser, en vain. Impossible de m'appuyer sur mes mains, et je n'arrive pas à rouler assez pour être suffisamment stable sur mes genoux. Je souffle, exténué par le peu d'effort que je viens d'effectuer. Bon. On va laisser tomber, alors. 

   Pendant ce qui me semble durer une heure, je reste allongé sur le côté, immobile et un peu ridicule. Personne ne s'occupe de moi, ni même Crochet, qui passe pourtant plusieurs fois devant moi. Au moment où Clochette vient enfin me voir, je n'attendais plus. 

   Elle paraît furieuse, mais assez troublée par ce qu'elle a vécu pour ne pas piquer une durite. Le spectacle est assez cocasse. Son visage est tout pâle, mais déformé en une grimace d'impatience qui ne lui va pas du tout. Heureusement pour elle que les fées ne puissent pas avoir de rides, parce qu'elle serait totalement affreuse. 

   "On va te libérer un moment pour que tu puisses aller manger, m'annonce-t-elle. Mais ne crois pas que tu pourras t'enfuir, on te tient à l'œil!"

   Un pirate s'approche de moi et me soulève comme si je ne pesais rien du tout. Peut-être qu'à force d'être en diète, oui, je ne pèse plus rien du tout. Il me porte par le col jusqu'à un petit espace où est posé deux pots en noix de coco, l'un avec une bouillasse étrange et l'autre avec de l'eau. Il me lâche et je tombe lourdement sur le sol. Là, il m'enlève mon bâillon et j'ouvre instinctivement la bouche, pour respirer plus librement. En observant les deux gamelles face à moi, je reconnais mes pots médicinaux. Je lève les yeux vers le pirate et Clochette, qui m'épient comme si j'étais une bête de foire. 

   -J'espère que vous les avez nettoyé. J'avais mis du poison dedans. 

   Clochette fronce les sourcils, et chuchote quelque chose au pirate. Mais comme elle parle par pensée, ben j'entends parfaitement, et je comprends qu'elle lui ordonne de changer les pots. Tout ça pour bouffer finalement deux trois brins d'herbe dégueux. Je ne sais même pas pourquoi je fais tout ce cinéma. 

Peter PanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant