Famille

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Au moment où mes paupières s'ouvrirent, je fis quelques moments déboussolée et prise d'une soudaine panique. La pièce dans laquelle j'étais, m'était inconnue. À première vue l'on dirait une salle appartenant à un Bunker, vu à ses couleurs sombres ainsi qu'à l'insolubilité de la pièce. Mais la question qui restait : Dans quel Bunker étais-je ? Étais-je à nouveau dans le Bunker de Dutch ?

Cette idée fut vite annulée quand je remarquai que j'étais attachée à un espèce de lit de métal. Dutch ne m'aurait pas fait cela, du moins, je l'espère. J'essayai alors de me rappeler ce qui avait précédé ma perte de connaissance. Je réfléchis et le seul mot qui me vînt en tête fut Luke. Je me souvins de tout le scénario qui avait eut lieu et un frisson me passa dans le dos.

Avais-je déjà été capturé par la secte ? Allais-je déjà devoir revoir Joseph ? Que vont-ils me faire vivre ?

Toutes ses questions sans réponses bouillonnaient dans ma tête. Ce qui n'aida pas fut le moment où je vis au plafond la Croix de la secte, ce foutu signe qui était partout. Les larmes commencèrent alors  à couler sur mes joues. Je n'avais jamais été dans une situation dans laquelle je devais m'évader. Après tout, c'est normale, cela est ma première mission, et sûrement la dernière. Je ne pus m'empêcher d'échapper un long soupir. Je fermai les yeux et essayai de retenir les larmes. Puisque j'avais perdu la notion du temps je ne saurai dire combien de temps je suis restée les yeux fermée, mais au bout, je dirais d'une dizaine de minutes je sentis le contact de doigts sur ma joue droite. J'ouvris alors mes yeux en sursautant pour apercevoir Joseph qui devait être à trente millimètre de mon visage et qui me souriait avec un visage malsain.

« Chut, ça va ne pleure pas. »

Il l'avait dit d'une manière si relaxe que cela m'effraya. Je commençai à me tortiller et a recommencé à pleurer. Il fallait que je reste forte, que je ne lui montre pas ma peur, mais j'en étais incapable.

« Calme toi Jones et respire. » lança-t-il en s'approchant de moi.

Je me calmai directe, puis il sourit avant de venir déposer un baiser sur mon front. Je me sentis rougir comme pas possible. À quoi jouait-il ?

« C'est bien, mon enfant »

Il recula un peu avant de lever le lit de manière vertical pour que je puisse voir devant moi. Il y avait une porte de métal entre-ouverte, ma seule issue.

« N'y penses même pas mon enfant. Il faut que tu reste ici, avec moi. »

Mais que faisait-il ? À chaque fois qu'il ouvrait sa bouche, ma peau prenait un teint rosé. Nous restâmes quelques secondes dans le silence. Ma peur s'avait calmé, mais une crainte restait toujours.

« Quel est ton nom ? » me demanda-t-il.

Je ne savais pas si je voulais la jouer rebelle et muette ou bien coopérative. Je me dis alors que si je coopère, il y a peut-être une chance qu'il me laisse partir...

« P-Presley. » répondis-je tout bas.

« Presley, Presley Jones. Un nom magnifique, qui vous va très bien en tant que beauté. D'ailleurs, je pense que tu n'as plus de besoin de ça ! » aussitôt dit, il ôta délicatement mon petit masque, dévoilant la totalité de mon visage.

Il resta quelques secondes là, à me fixer, la bouche grande ouverte. Je ne peux dire si c'était mon imagination ou pas, mais je jurai avoir vu ses joues prendre un tint rosé.

« T-tu es si magnifique. » me complimenta-t-il en me caressant la joue.

J'en avais marre, pourquoi faisait-il qu'être sympathique avec moi ? Essayait-il de me charmer ? Si oui, il me semble que les religieux doivent rester chaste. Perdue, je demandai sans même m'en rentre contre, ignorant ainsi son compliment :

Wecolme at Eden's Gate - [1] [En correction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant