2 ~ Tu ne peux plus te cacher

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Hey! Déjà, merci de lire ce deuxième chapitre, ça me fait plaisir =^w^=

Pour le rythme de publication (tant que j'ai de l'avance), je dirais un chapitre toutes les semaines, soit le samedi, soit le dimanche, ça dépendra de ce que je fais le week-end. Enfin bon, ça sera sans doute plus le samedi, à mon avis x)

L'illustration en média ne m'appartient pas. On peut dire que c'est une représentation possible du "gars flippant du bus" (dans ma tête, il a les cheveux plus courts, quand même).

J'espère que vous passerez une bonne lecture! ^^

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Aujourd'hui, je me suis sentie... différente. Quelque chose a changé en moi, mais je ne saurais pas dire ce qui l'a causé. Le matin, en courant vers l'arrêt de bus, j'ai eu l'impression de courir plus vite qu'avant, d'être plus forte, plus agile... moins humaine. C'était à la fois enivrant et effrayant à la fois. J'avais juste l'impression d'être enfin moi-même, mais ça avait aussi un goût amer de danger. Comme si... ce n'était pas une bonne chose.

Le gars flippant du bus était encore là... à l'arrêt de bus, bien sûr. Quand je suis arrivée, il s'est levé, m'a longuement dévisagé, avant de me sourire et de partir l'air de rien. Pour une raison qui m'échappe, son odeur m'a semblé plus forte que les fois précédentes, me laissant cette senteur piquer désagréablement sur ma langue. Cet élément n'avait fait que renforcer ma peur.

Pendant toute la sortie géologique, j'ai eu l'impression qu'on me suivait du regard, je veux dire, plus que d'habitude et s'était... différent. Des odeurs peu rassurantes me sont remontées également, mettant mes nerfs à dur épreuve. En plus de cela, j'avais le sentiment d'être suivi. Sur les sites visités, j'ai eu l'impression de distinguer des ombres étrangères derrière les troncs d'arbres, ou de l'autre côté des points d'eau. Même en essayant de me persuader que j'imaginais tout ça, que j'étais juste un peu parano depuis ma dernière rencontre, et malgré les paroles rassurantes de Olivia, qui a bien senti mon malaise... rien à faire, j'étais sur mes gardes et toujours en alerte, ce sentiment d'insécurité me contractant la gorge.

Le bus est désormais un peu plus silencieux, la plus part de ses passagers l'ayant déjà quitté. Des écouteurs enfoncés dans mes oreilles, j'essaye d'oublier les sentiments que j'ai ressentis en cette journée. Le rock résonne dans mes oreilles et m'électrise totalement, me faisant imaginer des scènes d'action qui n'ont lieu que dans mon esprit. Aujourd'hui, j'ai dû régler ma musique moins forte que d'habitude, j'ai l'impression que mes sens se sont affinés.

Je descends à mon arrêt, le regard un peu dans le vague et je ne ressens aucune surprise quand je me retrouve face au gars flippant du bus. A peine les portes se sont ouvertes que je l'ai senti, lui et son odeur désagréable. Son sourire amusé ne l'a pas quitté, on dirait franchement qu'il se fout de moi. J'étouffe ma peur intérieure et relève fièrement le menton, le défiant à mon tour. Je crois bien que ma tentative l'amuse encore plus qu'autre chose.

-Toujours vivante? Ricane-t-il, les mains au chaud dans ses poches.

-Il semblerait. Mais pourquoi serais-je morte?

Je hausse mes sourcils, ce qui était censé me donner un air incrédule, mais l'expression semble plus méprisante qu'autre chose. Il retient un rire. Enfin non, il n'est pas du tout retenu, c'est limite s'il ne s'écroulerait pas de rire devant moi. Je ne vois pas ce qu'il y a de drôle, ce mec est clairement dérangé.

-Tout le monde sait! Sifflote-t-il, euphorique. Tu ne peux plus te cacher.

Je sens mon sang se glacer dans mes veines et je deviens livide. Ça y est, je sais ce que j'ai oublié... ma gélule, la seule chose qui contenait ma nature de garou, m'empêchant d'être plus que juste une humaine avec des capacités physiques supérieurs à la moyenne. Je la prenais chaque jour, depuis que j'ai quatre ans, depuis que mon père est parti, enfermant ma part bestiale le plus possible. Même si ça n'était pas toujours hyper efficace, je n'avais pas mes transformations à gérer, ni mon odeur... toutes ces années à faire attention, à être prudente... Tout vient réellement de partir en éclat? A cause d'un tout petit oubli?

Crie à la Lune (2.0) (terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant