Crie à la Lune (2.0) (terminé)

51 ~ Crie à la Lune

Helloo et surprise! :D J'aurais aimé dire que ce n'était pas prévu, mais j'avais déjà décidé d'écrire ce chapitre pour cette semaine... Pas que j'avais spécialement le temps, mais bon x) Aujourd'hui est un jour assez... particulier pour moi et c'est pour cette raison que le chapitre 51 et dernier chapitre de l'histoire de Lou arrive aujourd'hui, d'autant plus qu'elle est intimement liée à cette histoire...

Le chapitre est plus long que d'habitude, je ne pouvais pas m'empêcher de rajouter des trucs pour que tout soit bien conclu! Je sais pas si j'ai réussi, mais vous me le direz en fin du chapitre xD

Brefouille, bonne lecture~

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La pleine lune brille dans le ciel étoilé, caressant la végétation d'un éclat d'argent. Le soleil, quand à lui, a disparu à l'horizon, ne laissant qu'une trainée rouge vacillante de son existence. Les créatures diurnes ont laissé place au monde de l'obscurité, la vie des peuples nocturnes résonnant dans le silence. La forêt est calme, paisible, sa douceur donnant un aspect mythique au lieu. On s'attendrait presque à voir apparaître une brume surnaturelle, s'élevant du sol par volutes de fumée.

Maman se tient à mes côtés, sa main dans la mienne, me guidant comme elle le peut dans les bois. Malgré l'obscurité, elle me semble suffisamment connaître les lieux pour ne pas trop trébucher, même si mon aide n'est pas de refus. Je regarde fréquemment les traits de son visage, cherchant une trace d'appréhension, d'inquiétude, mais n'y trouve qu'une assurance inébranlable. Elle a confiance en mon père comme elle en a pour personne d'autre.

On a dû attendre plusieurs semaines d'ici la pleine lune, élément nécessaire à la métamorphose. Alexandre, comme il a été convenu, est parti logé dans la ville voisine. Je suis allée l'aider à emménager, même si on s'est plus balancé les cartons à la figure plutôt que les déballer. Les taquineries dérapent facilement en combat sans pitié. J'ai essayé de profiter au maximum de sa présence, je ne suis pas sûre d'avoir l'occasion de le voir beaucoup ces prochains mois. J'espère secrètement que la meute ne verra pas d'inconvénients à ce qu'il passe, de temps en temps me suffit, dans le camp.

On m'a bien fait comprendre qu'il me serait impossible de reprendre une vie normale, du moins, dans l'immédiat. Il va falloir que je réapprenne à utiliser mon corps, à le maitriser, pour ne pas tout briser. Je risque également d'être émotionnellement instable, je serais bien trop dangereuse pour qu'on me laisse me balader librement. M'adapter, encore une fois, ça commence à devenir une habitude. Ce n'est pas infranchissable.

Maintenant que le jour est arrivé, le stresse s'est éveillé, mettant tous mes sens sur leur garde. On m'a dit peu de choses à propos de cette transformation, mis à part qu'elle est éprouvante psychologiquement et physiquement. On ne voulait pas me faire peur, je suppose, mais c'est finalement cette incertitude qui me rend aussi tendue. J'ai quelques suppositions, notamment provenant des croyances urbaines, mais ce n'est pas suffisamment concret pour moi.

Je ne sais pas où Maman me mène, elle m'a seulement dit: "Là où on voit le mieux la lune". Tant de précisions... Mais, j'imagine que même si elle avait essayé de me situer, ça ne m'aurait été d'aucune aide. Cette forêt n'est pas encore la mienne, nous ne nous sommes pas encore habituées l'une à l'autre, je ne connais pas ses cachettes et ses secrets, tandis qu'elle n'a pas connaissance de mes zones d'ombre.

-Maman, tu penses que ça ira? Murmuré-je, soucieuse à l'idée de perturber le calme muet du lieu.

-Pourquoi ça irait mal? Me questionne-t-elle plutôt que de me donner une réponse. Tu es forte, à moitié garou, il n'y a pas de risque.