Crie à la Lune (2.0) (terminé)

36 ~ Métamorphose

Hello! Ça fait un moment qu'on s'est pas vu, pas vrai? Pour ceux qui suivent mon compte, j'avais prévenu et j'ai expliqué ce retard, donc je ne vais pas le faire à nouveau ici. Enfin, c'est vrai que deux chapitres auraient dû être posté cette semaine, mais j'ai finalement privilégier l'écriture à la réécriture ^^

Bref, désolé de cette longue attente, en espérant que ce chapitre vous plaira x)

Bonne lecture~

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On a continué de discuter jusqu'à tard dans la nuit. Je voyais dans son regard qu'elle adorait transmettre son savoir, il y avait cette flamme de passion qui y dansait de manière fascinante. Elle continua à me parler de la guerre opposant les vampires et les sorciers, me racontant au passage cette histoire de potentielle tromperie. Apparemment -on est sûr de rien car les protagonistes seraient morts pendant la guerre- des lettres d'amour auraient été retrouvé, un vampire et une sorcière mariée s'échangeaient des mots d'amour. Quand le sujet fut épuisé, elle enchaina sur des guerres qui ont pullulé dans le passé. Thérianthropes contre vampires, elfes contre sorciers, sirènes contre démons... Il y en a tant que j'ai l'impression que tout le monde s'est déjà fait la guerre. Enfin, les impératrices me semblent être les créatures les plus "sages".

Même si j'ai aimé apprendre de nouvelles choses sur le deuxième visage du monde, je le regrette un peu à présent. Mes yeux s'ouvrent difficilement, alors que le poids de la fatigue pèse encore lourdement sur mon corps. Se coucher tard alors qu'on doit se lever tôt n'était pas ma plus brillante idée... Je me lève péniblement et jette un coup d'œil à ma coloc': elle dort encore paisiblement. D'ailleurs, il me semble que c'est la voix de Perle qui m'a réveillé... Elle a comme raisonné dans ma tête. Ce n'est pas du tout inquiétant.

Le plus discrètement possible, j'enfile des vêtements propres et chauds, essaye d'arranger mes cheveux avec mes doigts -la brosse à cheveux est toujours à bannir pour moi, puis, je n'en ai pas de toute manière-, avant de quitter la chambre. Sans vraiment savoir où je vais, j'avance, mais avec la sensation de suivre un chemin tout tracé. Rien à voir avec l'instinct, j'en suis certaine, j'ai la sensation que c'est Perle qui me sert de guide. Cette idée ne me plait pas, c'est comme si je suis une poupée qu'on fait mouvoir selon ses envies. Malheureusement il n'y a pas d'autre alternative possible pour trouver ma destination, d'autant plus que les couloirs sont déserts.

Je finis par descendre les trois étages, avant de prendre un autre escalier... qui descend. Parfait, ma transformation se passe dans un sous-sol, ça ne me fait pas du tout penser à un scénario de film horrifique. Bientôt, les cadavres accrochés au plafond, je vous le dis! Je souffle un bon coup pour me donner du courage et parcourt les dernières marches. Le sous-sol a tout d'un labyrinthe, de fins couloirs gris, seuls les torches posées de manière régulière amène un peu de lumière. Autant dire qu'il n'y a aucun moyen de se repérer ici. Je hume l'air, peut être que ça me donnera des indices, mais je ne parviens qu'à capter l'odeur désagréable de la poussière.

Après avoir erré un moment, mes pas me guident devant une grande double-porte, qui ressemble vaguement à l'idée que je me fais de la porte des enfers. Je ne sais pas de quoi elle est faite, mais elle devait être d'une couleur noire, avant d'être usée par le temps et décolorée par la saleté. Le haut de la porte est arrondi, ce qui me fait penser à une arche, une forme commune dans les œuvres du passé. Puis, il y a tous ces visages gravés, mis en relief, avec ces expressions inquiétantes qui font froid dans le dos. On dirait qu'ils me souhaitent toutes les souffrances du monde... Je me demande qui est le tordu qui les a faits!

Non sans appréhension, je pousse sur les parois et me libère le chemin. La salle est immense et ronde, tout de pierre du sol au plafond. Comme je l'ai déjà remarqué dans la salle à manger, des arches parcourent le plafond, séparant les restes de peintures effacées par le temps. Perle et une femme sont là, discutant à voix basses, leurs corps entourés d'une nuée de bougies enflammées. Peut être que je verrais un pentagramme si j'avais une vue d'ensemble... On dirait qu'elles vont faire de la magie noire ou un rite sataniste et, dans le pire des cas, un sacrifice, c'est-à-dire moi.