Crie à la Lune (2.0) (terminé)

32 ~ Sans retour

Hello! Pour ceux qui se posent la question: non, je n'ai pas fini un nouveau chapitre, j'ai juste choisi de poster celui-ci en avance ^^ En faite, j'en ai déjà parlé il me semble, vu que j'ai l'intention de participer aux Wattys, j'aimerai me donner le temps de relire tout ce que j'ai publié, histoire que ça me semble bien avant de présenter l'histoire C: (donc pas mal de parties risques d'avoir une mise à jour, désolé d'avance pour les notifs!) Puis, pour ma participation, je trouve qu'on est arrivé à un "bon moment" pour couper x)

Sinon, je vais reprendre un rythme de publication normal maintenant, avec un chapitre par semaine. Je dois maintenant avoir seulement deux/trois chapitres d'avance, je vais partir en vacance, donc je préfère à nouveau creuser l'écart, histoire qu'on ne soit jamais en manque de chapitres Cx J'espère que vous comprendrez ^^

Le média une image que j'ai trouvé sur Internet et que j'ai retouché ^w^ C'est un image possible pour représenter la forme de louve de Lou

Bonne lecture~

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Quand j'ouvre à nouveau les yeux, j'ai repris forme humaine et une partie de mon corps trempe encore dans l'eau. Je reste immobile un moment, profitant du faible rayon de soleil qui passe à travers les branches des arbres. Je n'ai plus aucun vêtement et j'ai vraiment très froid, on est en hiver après tout, c'est étonnant que je n'ai pas encore fait d'hypothermie. D'ailleurs, c'est un miracle que je sois encore en vie tout court, même avec un coup de pouce de mon côté de garou. Je me demande combien de temps j'ai été inconsciente, le soleil s'est déjà levé.

Bonne année Lou, tu as réussi à t'en sortir vivante pour cette fois!

Je soupire, ce qui me cause quelques douleurs fugaces. Tout mon corps est endolori... Mais il faut que je me lève, je ne peux pas rester ici. Peut être que les démons sont toujours à ma recherche, même s'ils peuvent me penser déjà morte, je ne peux pas prendre de risque. Je m'extirpe de l'eau et prend une position assise, qui est tout sauf confortable. Je remarque rapidement quelques traces d'énormes bleus sur mes jambes et mon ventre, ainsi que de petits cailloux encore figés dans ma peau. C'est avec une grimace que je les enlève un à un, pour permettre à la blessure d'enfin cicatriser complètement. Je ne suis pas sûr d'être capable de tous les enlever moi-même, mais autant faire au mieux.

Malgré que l'eau soit glacée, je me dis que j'ai quand même besoin de me nettoyer, notamment pour enlever le sang frais qui vient de se figer sur ma chaire. Le froid a le mérite de définitivement m'éveiller et les conséquences de ma fuite me frappent de plein fouet. J'ai abandonné tous ceux que je connais... Ils doivent me penser morte à l'heure qu'il est. Dois-je retourner en ville? De plus, sans le produit que m'avait donné Ursula, mon odeur doit indiquer ma nature, où que j'aille, on sera ce que je suis.

Je passe de l'eau sur mon visage, comme pour me donner un peu de courage, assez de force pour ne pas fondre en larmes. Je me sens piégée, je peux me cacher nulle part. Même en imaginant que je veuille retrouver ma mère et rentrer chez moi, rien ne garanti que j'arriverai à y retourner en vie. J'ai réussi à fuir cette fois ci, mais rien ne garanti que je ne me ferais pas tuer aujourd'hui. Je n'ai aucun moyen de les contacter et je n'ai plus aucun allié, peut être que ma fuite était une erreur. Mais, si je ne l'avais pas fait, peut être qu'Alexandre et Yann serait mort à l'heure qu'il est... et peut être tous ceux qui étaient à la soirée.

Je sors de l'eau en claquant des dents, mes ongles d'un violet inquiétant et bascule à nouveau en ma forme de louve, profitant de sa fourrure pour avoir un peu plus chaud -je crois que ça devenait nécessaire-. Je n'ai aucune idée de ce que je devrais faire, ni vers où me diriger. L'idée de revenir sur mes pas devient petit à petit inconcevable, je ne peux pas faire machine arrière, alors que je suis partie pour les protéger. Il faut que je me débrouille seule, même si ça signifie que je dois perdre la seule chose que je possède encore: ma vie.