Crie à la Lune (2.0) (terminé)

44 ~ Promenons-nous dans les bois

Helloooo! Oui, ça fait encore un baille xD Je commence à être à nouveau dans une phase d'écriture, mais vu que j'ai mes partiels qui approchent, pas sûr que je suis très active dans les semaines à venir. Objectif des prochaines vacances: reprendre à nouveau de l'avance! On va essayer! xD

Toujours autant d'inspiration pour les titres, c'est fou Cx

Brefouille, bonne lecture~

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Les derniers rayons du soleil commencent à s'effacer, emportant avec eux les couleurs du jour, ne laissant qu'un monde en noir et blanc. Mes pieds s'enfoncent dans les feuilles boueuses, presque devenu terre, souvenir lointain de l'automne passé. Le printemps commence petit à petit à reprendre sa place, les feuilles émergent lentement de sous les écosses, promesse de verdure luxuriante pour les mois à venir. Des fleurs ont éclot dans certains buissons et dans quelques arbres, m'apportant une douce odeur... Qui a tendance à me faire éternuer.

Je ne sais pas depuis combien de temps je m'aventure dans les bois, mais je me suis dépêchée de l'atteindre. Je me sens plus à l'aise, plus en sécurité, sous l'ombre des troncs que dans une plaine sans aucune cachette. Peut être aussi parce que je suis un loup. Contrairement à la dernière fois, je repère plusieurs animaux avançant dans les bois, d'autant plus que la nuit commence à régner en ce lieu. Me nourrir devrait être plus simple qu'avant... L'idéal serait de conserver mes vêtements intacts.

En théorie, je me dirige vers ma ville, mais, pour avoir fait cette partie du chemin en voiture, je n'en suis pas certaine. Mon sens de l'orientation n'est pas le meilleur qui soit... C'est un comble, non? De plus, je n'ai aucune idée du temps que je devrais mettre pour y retourner... On avait mis plus d'une journée en voiture, combien ça fait à pied, en comprenant que j'avance d'un bon rythme et qu'il faut que je dorme? Je vais mettre une éternité, je n'en peux plus d'être si loin de ceux que j'aime, loin de leurs présences douces et réconfortantes.

Des visages flottent dans mon esprit et il me tarde de pouvoir les contempler en vrai. Je me souviens des boucles brunes de ma mère, du regard vert de Yann, de l'éclat de rire d'Olivia et du sourire malicieux d'Alexandre. Je me remémore les rencontres brèves et bénéfiques que j'ai pu faire, le caractère bien trempé d'Ursula et les taquineries d'Yris. Si seulement mon petit monde pouvait tenir au même endroit, je serais comblée, mais je sais que ce n'est pas si simple que ça.

Après être rentré, que devrais-je faire? J'ai toujours le problème de mon métissage et ce n'est sans doute qu'une question de temps avant que les démons se remettent à mes trousses. Devrais-je rejoindre mon père pour devenir entièrement une louve-garou? Deviendrais-je une thérianthrope normale ou serais-je plus forte que les autres? J'aimerai juste avoir enfin une vie tranquille et stable, pouvoir soufflé un moment après tous ces mois de folie.

Alors que je marche vers ma destination inconnue, mon esprit se perd dans mes pensées et mes souvenirs. Je songe à mon enfance qui a été plutôt agité, à mon adolescence de solitude qui ne tournait qu'autour d'Olivia et de ma mère. Puis, comme un vent destructeur, il y a eu Alexandre, ce satané vampire qui m'en a fait voir de toutes les couleurs. Ma vie est devenue moins terne, même si des teintes de danger se sont rajoutées au tableau. Au final, avec le recul, il fait sans doute parti des bonnes rencontres, de celles qui t'apportent quelques choses de positif, que tu n'oublies pas.

Je rêve d'une famille. Lorsque j'étais plus jeune, je me souviens très bien avoir attendu des années que mon père revienne, espérant qu'il frapperait à la porte, s'excuserait de son retard et la vie reprendrait là où elle s'était arrêtée. Il me semble que ça se passait comme ça après une réunion de meute qui durait trop longtemps. Sauf que Maman ne préparait plus sa part pour le repas de famille, elle ne l'attendait plus impatiemment avec moi son retour, elle ne parlait plus de lui avec un grand sourire niais, elle ne parlait presque plus de lui à vrai dire. Puis, mon père n'est jamais revenu.