/« Sufyan Ath-Thawrî a dit:
Le fait d'avoir beaucoup d'amis est un signe de faiblesse de religiosité.»/Je sonne et c'est celui que je ne voulais absolument pas voir qui m'ouvre la porte.
Il me regarde surpris et s'apprête à dire quelque chose mais je lui coupe la parole.
- Je veux voir tante Farah s'il te plaît...
Il ne dit rien et me fait entrer dans le salon. La lumière était éteinte, la pièce vide. Pas étonnant vu l'heure qu'il fait.
Il se dirige vers le couloir et revient plus tard avec sa mère, un haut de jilbeb par dessus sa robe de chambre. Elle cligne plusieurs fois des yeux comme si elle n'arrivait pas à croire que c'était moi.
- Dieyna ? C'est toi ou je rêve ?
- Je...je suis désolée de venir à cette heure là mais...j'avais pas d'endroit où aller...
- Comment ça ?, intervint Yusri.Sa mère le regarde de travers et il se tait.
- Explique-nous Dieyna, je comprends rien, ajouta ta Farah.
- En fait Zakaria m'a mise dehors parce que sa femme lui a fait croire que j'ai voulu l'empoisonner...il a changé tante Farah...sa femme lui dit n'importe quoi sur moi mais malgré ça il la croit quand même. Il m'a mise à la porte en me traitant de...de meurtrière et...J'éclate en sanglots sur ces derniers mots et Tante Farah me serre dans ses bras en me demandant de me calmer.
- T'avais même pas besoin de me demander si tu pouvais rester. Ici c'est ta maison aussi et tu es ma fille.
Je me calme petit à petit sous ses paroles et finit par m'endormir dans ses bras.
***Les rayons du soleil tape sur mon visage et me réveillent de mon sommeil. Je me lève et remarque que je suis couchée sur mon lit, dans mon ancienne chambre. Bizarre... Pourtant j'aurais juré avoir dormi sur le canapé près de Tante Farah. Bref...
Je prends une douche et porte les vêtements déposés sur le lit.
En me dirigeant vers la cuisine, j'entends les pleurs d'un bébé. Un bébé ? Ici ?
Je vais au salon et voit une magnifique petite fille couchée sur le canapé en pleur. Elle devait avoir trois ou quatre mois. Je la prend et essaye de la calmer. Elle devait sûrement avoir faim.
- T'es trop mignonne toi, tu le sais ça ?, m'exclamais-je en faisant des grimaces.
Elle se met à rigoler et ses rires emplissent la pièce. Mon coeur se réchauffe. J'aime tellement les enfants qu'il me suffit d'en voir un rigoler pour me sentir bien à mon tour. On dirait des anges...
D'un coup, je me sens violemment poussée sur le côté, des mains m'arrachent la petite des bras.
Lorsque mes esprits me reviennent, je tombe sur le visage maquillé de Fama.
- N'ose plus jamais poser tes sales pattes sur ma fille, me crache-t-elle à la figure.
- Ta...ta fille ? Mais...
- C'est ma fille et tu veux savoir qui est le père hein ?Je retiens mon souffle comme si j'attendais les résultats du bac. Mon coeur tambourine dans ma poitrine. J'ai peur, peur de ce qu'elle va dire.
- C'est Yusri le père. Si je me souviens bien, on a couché ensemble le jour où vous vous êtes disputés. C'était merveilleux si tu veux tout savoir..., ajoute-t-elle en appuyant sur chaque syllabes.
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Hors Des Sentiers Battus
Ficción General«Nous sommes le fruit de nos expériences.» ~ Cette citation est tellement vraie. J'en suis la preuve vivante. Je suis le fruit d'une expérience...désastreuse. ~ Après avoir été kidnappée et maltraitée, Dieynaba en ressort traumatisée. A la suite de...