~CHAPITRE 41~CORRIGÉ

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/«Mettez de côté votre fierté, posez votre arrogance et rappelez-vous votre tombe.»/
•Ali Ibn Abi Talib•


























- Où tu vas comme ça ? Il faut que tu te reposes..., déclara Zakaria.
- Je ne peux pas rester assise sachant que mon mari vient d'être arrêter pour meurtre.
- D'un, il fait nuit, tu ne pourras rien faire. De deux, même si tu réussis à y aller, ils ne t'écouteront pas.
- Mais...
- Fais-moi confiance Dieyna. Nos idées seront plus claires demain.
- D'accord...

Je remonte dans ma chambre avec Yousra endormie dans mes bras. Je la couche et me place près d'elle en fermant les yeux.

Mais soyons réalistes. Je n'arriverais jamais à m'endormir quand je sais que Yusri est je ne sais où, accusé de meurtre.

Je me relève donc et retourne dans le salon plongé dans la pénombre. Je m'assois sur le canapé et fixe un point sur le mur.

Ça me rappelle quand j'étais à l'asile et qu'on me prenait pour la dernière des folles. Yusri m'a sauvé en me sortant de cet endroit. Il m'a aimé malgré mon passé et m'a rendu ma joie de vivre. Rien que pour ça, je ferais tout mon possible pour le faire sortir de prison. Je sais qu'il n'a rien à voir avec la mort d'Aziz.

Je suis perdue. Je ne sais pas quoi faire. À force de penser à tout et à n'importe quoi, j'ai finis par m'endormir sur le canapé.
***

J'entends les pleurs de Yousra.

Je me lève nonchalamment et me rends dans la chambre. Le téléphone se met à sonner au même moment.

- Allô ?, dis-je après avoir décroché.
- C'est bien Mme. Rahman ?
- Oui oui c'est bien moi.
- Je suis l'avocat de votre mari Yusri Rahman. Votre mari est accusé du meurtre d'Aziz B***. Et cela est une très grave accusation. Il risque la perpétuité. Vous devez me contacter si vous avez des affaires à lui remettre ou si vous voulez venir le voir.
- Oui...je... Merci...
- Bonne journée.

Tint...tint...

Il avait raccroché. Sur le coup, tout ce que j'ai retenu c'était «Il risque la perpétuité».

La perpétuité ?

Non... Yusri ne peut pas mourir en prison. Comment je fais moi avec les enfants ? Qui va m'aimer comme lui il l'a fait ?

Les pleurs de Yousra s'intensifient. Je monte les escaliers en direction de la chambre.

- Chut je suis là. C'est bon je suis là...
- Mama...
- Oui je suis là.

Je lui donne son bain et l'habille avant de la faire manger.

- Salam Aleykum.
- Waleykum Salam Zakaria.
- Bien dormi ?
- Non. Je ne pouvais pas fermer l'oeil. L'avocat de Yusri a appelé.
- Ah ouais ? Il a dit quoi ?
- Que Yusri risquait la perpétuité.
- Quoi ? Mais c'est pas lui le coupable. Quelle bande de shlags !
- Je sais pas quoi faire Zakaria. Je peux pas les laisser enfermer le père de mes enfants. Je fais comment sans lui moi ?
- Ça va pas arriver t'as compris ? On va le sortir de là...


Dans la peau de Yusri...

Ça va bientôt faire une semaine que j'suis là et je sens que je vais craquer. La prison, c'est horrible même si on y passe seulement une nuit.

Hors Des Sentiers Battus Où les histoires vivent. Découvrez maintenant