/« Celui qui se tait sur la vérité est un diable muet. »/
•Ibn Al Qayyim•Dans la peau de Yusri.
Je la regarde dormir en caressant une des nombreuses, nombreuses cicatrices qu'elle a sur le corps. Ça me met tellement la haine de savoir qu'on lui a infligé autant de souffrance...
Elle se réveille lentement et se frotte les yeux avec sa bouille de bébé. Elle s'apprêtait à se lever mais se recouche lorsqu'elle se souvient qu'elle est complètement dénudée sous la couette. Tête baissée, elle évite mon regard. Je rigole et me lève avant de la porter direction la salle de bain. Je ne la lâche pas malgré ses protestations.
- Tu sais que je peux le faire toute seule ?, dit-elle.
- Ça me dérange pas...
- Mais moi ça me dérange que tu me vois comme ça...
- Comment ?
- Bah...euh...
- Mdr j'ai tout vu hier, y'a plus rien à cacher.
- Yusri ! Pff...tu m'énerve.
- Moi aussi je t'aime Omri.Elle rigole et nous terminons rapidement notre douche et nos grandes ablutions. Après ça, elle s'habille rapidement d'un leggings noir et d'un petit pull bleu. Là encore, je l'observe attentivement. J'aime bien prendre le temps de la regarder, ses courbes généreuses, ses cheveux crépus que j'aime tant, ses gros yeux en amande, ses lèvres, ses gestes, sa douceur, elle est une oeuvre d'art.
Elle se met du parfum et l'odeur vanillée me chatouille les narines. Ensuite, elle prend son téléphone et sort de la pièce en évitant le miroir. J'ai remarqué qu'elle ne prenait jamais le temps de poser les yeux sur son corps ou de voir son reflet. Elle manque de confiance en elle et pourtant c'est une femme magnifique que tous les hommes aimeraient avoir mais heureusement, elle à moi.
Habillé d'un jogging et d'un t-shirt, je descends à la cuisine où une très bonne odeur m'accueille. Je m'arrête devant la scène qui se joue à l'instant. Dieyna était en train de donner à manger à Yousra qui rigolait en tapant des mains.
Je ne peux m'empêcher de me dire que j'ai épousé la meilleure femme du monde. Soyons honnête une seconde. Combien de femmes accepteraient de s'occuper du bébé de leur mari sachant que c'est aussi l'enfant de leur pire ennemie ?
- Ah t'es là ? Je t'ai préparé une omelette au fromage et des crêpes. Ton café est sur la table.
- Merci mon amour...
- Y'a pas de quoi. Tu ne travailles pas aujourd'hui ?
- Non, je reste à la casa. Si tu veux on peut sortir plus tard.
- C'est vrai ?
- Oui, on ira à Disneyland avec Yousra.Elle sourit de toutes ses dents et hoche la tête. Je fais un gros bisou à Yousra et passe derrière ma femme avant de lui embrasser la nuque et le cou.
- Toutes les deux vous êtes mon plus grand trésor.
Elle ne dit rien et se contente de me sourire.
***Dans la peau de Dieyna.
- DIEYNA, DÉPÊCHE-TOI !, hurle-t-il du bas des escaliers.
Je me regarde une derrière fois dans le miroir et prends mon sac avant de le rejoindre en bas. Il tenait déjà Yousra dans ses bras.
Mes beaux parents nous avaient invité à dîner ce soir et nous avons accepté d'y aller avec plaisir. En plus de cela, ça fait longtemps que j'ai pas vu tante Farah.
- Enfin ! Tu faisais quoi depuis tout ce temps ?
- Bah je m'habillais, répondis-je simplement.Il me regarde de haut en bas et sourit, l'air satisfait de ma tenue.
VOUS LISEZ
Hors Des Sentiers Battus
Fiction générale«Nous sommes le fruit de nos expériences.» ~ Cette citation est tellement vraie. J'en suis la preuve vivante. Je suis le fruit d'une expérience...désastreuse. ~ Après avoir été kidnappée et maltraitée, Dieynaba en ressort traumatisée. A la suite de...