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Une fois dans la voiture, juste après avoir fermé sa portière, Ben se tourna vers Romane. N'y tenant plus, elle se jeta à son cou et l'embrassa sans s'arrêter.

– C'était dur de te résister toute la journée, ma puce...

– Surtout avec tes mains baladeuses et tes allusions à peine voilées... tu es fou d'avoir fait ça à table, chez tes parents en plus !

– Oui, je suis fou... fou de toi...

– On s'en va ? Je n'ai pas envie qu'ils nous surprennent...

– Tes désirs sont des ordres, mon ange !

Se redressant sur son siège, Ben mit le contact.

– Attache ta ceinture, bébé, j'ai hâte de rentrer...

Ils attachèrent leur ceinture en même temps et Ben démarra. Moins d'un quart d'heure plus tard, il se garait chez lui et, prenant son bagage dans le coffre, il entraîna Romane dans la maison.

À peine eut-il refermé la porte qu'il prit Romane dans ses bras. Elle s'agrippa à son cou et il commença à la déshabiller.

– Je te désire tellement...

Ben la lâcha juste le temps d'enlever sa veste, sa chemise et sa ceinture et il l'aida à retirer sa robe. Puis, il positionna les bras de Romane autour de son cou et la souleva pour la conduire jusqu'à sa chambre tout en ne cessant pas de l'embrasser.

L'allongeant sur le lit, Ben profita de toutes les parcelles du corps de Romane, consciente et consentante, jusqu'à lui faire crier de plaisir. Puis, après avoir enfilé un préservatif, il se perdit en elle jusqu'aux confins de la jouissance.

Quelques heures après l'amour, ils prirent une douche ensemble et retournèrent au salon, épuisés mais heureux.

Assis sur le canapé, Romane sur ses genoux, Ben se mit à réfléchir tout haut.

– Il va falloir que tu prennes un moyen de contraception, j'ai horreur des capotes...

– Je sais. J'y ai pensé aussi...

– Tu as des préférences ? Je pourrais te faire une prescription...

– Ben, je crois que je devrais rester la patiente du docteur André. J'ai rendez-vous avec lui cette semaine, je lui demanderai conseil, d'accord ?

– Ça irait plus vite si je te faisais une ordonnance...

– Je sais. Mais je préfère attendre mon rendez-vous. Toi et moi, c'est génial. On s'entend bien et au lit, c'est extraordinaire, mais je ne veux pas précipiter les choses, tu comprends ?

– D'accord.

– Tu es d'accord ?

– Bien sûr, ma puce. C'est ton corps, c'est à toi de décider ce que tu veux faire...

Émue par la réaction de Ben, Romane eut les larmes aux yeux.

– Hé...

– Excuse-moi, je... je n'ai jamais vraiment eu le choix avant...

Ben lui caressa les cheveux, puis de son pouce, il lui sécha ses larmes à chaque œil.

– Avec Gilles ?

Elle hocha la tête sans rien dire.

– Je n'arrive pas à concevoir qu'on puisse être aussi... monstrueux... avec la femme qu'on est censé aimer ! Ce qu'il t'a fait est tout bonnement impardonnable...

Amour véritableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant