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La semaine passa relativement rapidement pour Romane et Ben. Le mercredi après-midi, puisque le jeune homme ne travaillait pas, il avait emmené Romane récupérer toutes ses affaires à son ancien appartement pour les ramener à la maison, devenue également la sienne. Puis, ils avaient profité d'une ballade en ville pour acheter un costume afin que Ben puisse rejoindre la jeune femme au mariage de son frère. Bizarrement, Gilles ne s'était pas manifesté durant ces quelques jours et le jeune couple ne pouvait que s'en réjouir.

Le vendredi soir, au moment de se coucher, Romane et Ben discutaient.

– Je conduirai la voiture de Caroline, ensuite, après la soirée, Anthony la récupérera et je rentrerai avec toi...

– D'accord.

La jeune femme se pressa contre lui, si bien qu'il eut envie d'elle.

– Tes règles sont terminées ?

– Depuis ce matin.

– Pourquoi tu ne me l'as pas dit plus tôt ? questionna-t-il en l'aidant à se déshabiller. Si tu savais combien tu m'as manqué...

– On se voit tous les matins et tous les soirs... sans compter les nuits...

– Je sais, mais je ne pouvais pas te toucher. Ça ne m'aurait pas gêné de te faire l'amour malgré tout, mais je sais que toi, tu n'aurais pas apprécié, alors...

– Tais-toi un peu et fais-moi l'amour, tu veux ?

– Puisque c'est si gentiment demandé !

Ils s'aimèrent ce soir-là comme jamais et se perdirent l'un en l'autre avant de s'endormir tendrement enlacés.

Le lendemain matin, ils se retrouvèrent autour du petit-déjeuner sur la terrasse. Il faisait très beau et le téléphone n'arrêtait pas de sonner.

– Qui ça peut-être à sept heures du matin ?

– C'est le mien. C'est sûrement Caroline qui veut s'assurer que tout est en ordre pour aujourd'hui.

Elle fila répondre en vitesse et retourna s'asseoir près de Ben pour finir son petit déjeuner.

– Je te dépose en allant travailler. Ça te va ?

– Bien sûr. Je me doucherai chez Anthony. Caro m'a laissé sa voiture là-bas, car elle a passé la nuit chez ses parents pour respecter la tradition.

– Si tu es prête, on peut y aller...

Après avoir embarqué quelques affaires dans un sac, emmener sa robe de soirée dans une housse de protection, la jeune femme monta dans la voiture pendant que Ben fermait le coffre.

Vingt minutes plus tard, il se garait dans l'allée d'Anthony et ils sonnèrent à sa porte. Romane embrassa son frère et rentra avec sa tenue de cérémonie dans la housse.

– Salut, vieux !

– Salut... Donne-moi ça, je te débarrasse !

– Merci... Alors, prêt à te faire passer la corde au cou ?

– Oui, sans aucune hésitation... je l'aime, tu comprends !

En regardant Romane qui prenait soin d'accrocher sa tenue à une porte, Ben acquiesça :

– Oui, je comprends !

– Elle a l'air d'aller mieux depuis qu'elle est avec toi, merci pour ça...

– Ne me remercie pas. Je l'aime, moi aussi...

– Qui aurait dit à l'époque du lycée que je laisserai Benjamin « chaud lapin » fréquenter ma sœur un jour ?

Amour véritableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant