17

612 51 0
                                    

Après presque deux heures de courses, les trois femmes décidèrent de rentrer. Romane rangea ses courses et celles de Marianne dans le coffre de la voiture qu'elle utilisait et elles allèrent aider Julia à ranger ses courses dans son coffre également. En retournant à leur voiture, Romane et Marianne discutèrent. La mère de Ben avait d'ailleurs décidé de la tutoyer.

– Alors, ça se passe bien entre mon fils et toi ?

– Très bien, Marianne.

– Il se montre patient avec toi ? Arrête-moi si ça ne me regarde pas, mais je voulais que tu le saches : Benjamin m'a parlé de ton passé avec Gilles Simon.

– Je sais, il me l'a dit. Oui, il a été très patient avec moi au début. Un peu trop même...

– Parfois, il faut laisser le temps au temps... Un jour, peut-être, tu seras prête à fonder ta propre famille et si c'est mon fils que tu choisis pour ça, je suis certaine qu'il fera un père merveilleux !

– Je le pense aussi. Je sais que ça ne fait pas longtemps que nous sommes ensemble, Marianne, mais j'aime votre fils... je n'aurais jamais cru pouvoir aimer à nouveau après ce que j'ai vécu. Mais avec Ben, c'est différent. Il est gentil, il est tendre. Il me fait me sentir en sécurité. Je me sens bien avec lui...

– Tant mieux.

Tout en marchant jusqu'à la voiture, Romane crut remarquer un visage familier. En reconnaissant la personne, elle se figea un moment.

– Romane ? Ça va ?

– Mon Dieu, non... il... il est là...

– Comment ça, il est là ? Qui est-ce, ma chérie ?

Bouleversée, la jeune femme chercha ses clés partout dans son sac et les fit tomber par terre. Marianne comprit qu'elle parlait de Gilles et tenta de la rassurer au mieux.

– Romane, calmes-toi, tu n'es pas toute seule, d'accord ? Je suis là, moi ! Il ne pourra pas t'approcher...

– Je ne peux pas rester ici... je ne veux pas, je...

– Allons-nous en, ma belle...

Juste à ce moment-là, quelqu'un les interpella :

– Bonjour, Madame Novak. Romane. Ça va ?

Les deux femmes se retournèrent au même moment et Didier, qui leur faisait un grand sourire, déchanta :

– Quelque chose ne va pas ?

Romane n'arrêtait pas de regarder dans tous les sens pour vérifier si Gilles était encore là.

– Bonjour, Didier, répondit Marianne.

– Il était là, Didier, je suis sûre que c'était lui...

– Lui, qui ? Gilles ?

– Oui. Je suis sûre qu'il m'a suivie... il en est capable...

– Mais non, voyons...

– Puisque je te le dis, j'en suis certaine !

La jeune femme s'énervait.

– Ok, calmes-toi. Je te crois !

– On ferait peut-être mieux d'appeler Benjamin, non ? demanda Marianne, inquiète.

– Il travaille, je ne veux pas l'embêter avec ça...

– Romane, si tu ne l'appelles pas, il va se fâcher parce que tu ne lui auras pas dit, je le connais...

Ils n'eurent pas le temps de tergiverser, le téléphone de Didier sonna. C'était justement Ben.

– Salut, tu tombes bien... je suis avec Romane et ta mère au centre commercial... non, je les ai rencontrées par hasard. Mais il s'est passé quelque chose...

Amour véritableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant