Chapitre 24: Côté sombre

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Assis l'un à côté de l'autre dans le fauteuil depuis deux bonnes heures où nous avons ri, confié certaines choses, discuté sérieusement ou non, mais aussi où nous nous sommes posés des questions existentielles sans oublié que nous avons finalement encore dansé sur 2-3 morceaux. C'est fou comme le temps passe aussi vite!

—Mais non! M'exclamai-je en riant à gorge déployé.

—Je te jure ! Répond-il aussi hilare que moi.

—Oh quel idiot!

—Ouais j'étais tellement con...

—Quand quelque chose est toujours d'actualité on utilise le présent pour conjuguer son verbe et non l'imparfait.

Il comprend ou je veux en venir et mime un air vexé qui me fait bien rire, il se joint à moi encore une fois.

—Non, je te jure que je ne suis pas aussi con que tu le crois, je ne le suis pas du tout en fait ! Essaie-t-il de se défendre.

Je me remets à rire mais cette fois-ci moins fort, j'espère vraiment qu'il a raison...

—Bon, j'vais acheter mes articles quand même! M'exclamai-je en me redressant d'un coup.

—Tu m'aides ? Demande-t-il en me tendant sa main.

—Tu rigoles ou quoi ? Tu vas me faire croire que tu ne sais pas te relever tout seul ?

—Évidemment que je sais le faire mais là je n'ai pas la force ni la motivation ni l'envie d'ailleurs.

—Reste là alors, je ne t'ai pas demandé de venir avec moi !

Il persiste alors je finis par céder sans oublier de soupirer lourdement pour montrer mon agacement.
J'attrape alors sa main, c'est bizarre, cette sensation, ce touché, généralement les gens se tiennent si loin de moi que je n'ai de contact physique avec personne, tout le monde pense que j'ai quelque chose que je peux leurs transmettre rien qu'en les touchant. Ca fait tellement longtemps, j'ai l'impression de redécouvrir le contact humain, le contact physique, ce que ça procure,...

Je serre ma poigne et de toute mes forces je le tire d'un coup sec vers moi, je suis sure qu'il a tout de même appuyé sur ses pieds mais puisque je ne m'y attendais pas, il se releva vite mais tomba aussi sur moi. Heureusement le fauteuil qui était placé derrière moi à amorti notre chute, et si tout de suite j'avais redécouvert un simple contact de mains là, c'est tout son corps sur le mien qui me fait approfondir ma redécouverte du contact physique, du touché. Je le remercie intérieurement d'ailleurs d'avoir eu le reflex de se tenir avec ses mains sur le sol pour éviter de m'étouffer en m'écrasant totalement.

—J'avais raison, c'était une mauvaise idée !

—Rien de cassé? Me demande-t-il en riant doucement.

—Bah non, à part ce que Damon a cassé de moi.

Comment casser l'ambiance ? S'appeler Maya et être vraiment nulle en relation humaine !

Je me frappe intérieurement pour cette bêtise dont on pouvait clairement se passer. J'ai l'impression que tout tourne autour de Damon, dès que tout se passe bien avec Zack, il y a toujours Damon qui vient tout gâcher, de n'importe quelle manière.

—Non je n'ai rien de cassé, le fauteuil à tout amorti, dis-je en essayant de me rattraper.

—Et toi ?

—Heu non, tout va bien, répond-il un peu perturbé.

—Ouais je m'en doutais...

MAYAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant