Chapitre 51: Juste un peu plus haut sur la gauche

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Je me réveille, toujours sur ce lit et ouvre -cette fois-ci- facilement les yeux. Couchée sur le côté, renfermée et en boule, je décide de ne pas bouger. Premièrement parce que je suis dans ma position préférée et deuxièmement car je n'ai aucune raison de me lever. Troisièmement, je ne suis pas idiote à ce point ; un mouvement et mes douleurs seront bien plus douloureuses.

Le regard dans le vide, je repense à tout ce qu'il s'est passé dernièrement et ça me déprime davantage. Ma vie n'a plus aucun sens, aucun but, aucun objectif. Enfin si, mourir de préférence en paix et sans souffrance.

-Salut la belle au bois dormant.

Je baisse le regard pour regarder mon interlocuteur.

-Zack ? Dis-je un peu étonnée.

-J'ai cru que tu te réveillerai jamais, tu m'as vraiment fait peur!

-Ou tu étais ?

Je voulais dire, où était-il lorsque ça s'est passé ?

Il soupire et baisse les yeux.

-Laisse tomber, ça n'a pas d'importance.

-Au cas ou tu voudrais savoir, tu es chez moi, j'ai appelé ma tante qui est médecin pour te soigner ; c'était trop risqué d'aller chez l'infirmière ou à l'hôpital. Ils t'auraient posé des questions et je sais que tu ne veux pas de ça. Me dit-il en ignorant mes dernières paroles.

-Non, dis plutôt que tu as fait tout ça pour couvrir ton ami. Tu ne veux pas que je parle, que je le dénonce. Tu le protèges, sinon ça retombera sur toi.

-T'es vraiment son toutou dis-donc.

Et bah ouais ils auraient peut être pas du me soigner, ça fait mal n'est-ce pas ?!

Je le vois serrer la mâchoire. Je le comprends, personne n'aime être traité de chien mais il faut voir la réalité en face. Damon n'est pas l'ami de Zack, il l'utilise pour arriver à ses fins.

-Arrête Maya. Je ne suis pas son toutou, se défend-t-il.

-Est-ce que tu oses seulement lui dire non ? Et si tu le fais, qu'est-ce qu'il va te faire hein ? Pose-toi les bonnes questions Zack !

-On est coincé !

On est coincé ! Coincé coincé coincé ! Il se lève sans me lancer un regard et quitte la pièce en claquant la porte.

Charmant.

Je soupire lourdement, qu'est-ce qu'il est têtu !

Je me lève difficilement du lit en grognant et pars à la découverte de cette chambre, de toute façon je n'ai rien d'autre à faire et je n'ai pas la force de visiter la maison.

C'est une chambre très banale, pas très personnelle. Je dirai même pas du tout. C'est triste, sans vie, un peu comme moi. À part une armoire, un grand lit et un bureau, il n'y a rien. Même pas un instrument ou une console de jeu, rien.

Quel pourrait être son passe-temps ? Je n'imagine même pas à quoi ressemblerai la chambre de Damon. Surement avec des murs rouges avec écrit en noir « tueur », ce ne serait pas mal pour lui rappeler chaque matin et soir qui il est vraiment. Je suis sûre d'ailleurs qu'il a déjà tué son animal de compagnie s'il en a eu un ou alors qu'il pratique la chasse dans les bois.

Je m'installe sur son fauteuil de bureau et tourne un peu. L'ennuie se fait bien ressentir... D'un coup la porte s'ouvre sur la femme que j'ai prise pour ma mère.

-Bonjour, me dit-elle en souriant poliment et en s'avançant vers moi.

Mouvement de recul de ma part. Je la dévisage un peu, c'est une inconnue, je n'ai pas confiance.

-On ne s'est pas vraiment présentées... Je suis Adèle, la tante de Zack, me dit-elle en me tendant sa main.

Je regarde celle-ci puis cette fameuse Adèle, je ne réponds pas à son geste et tourne la tête ailleurs, ce n'est pas pour être désagréable mais je suis vraiment de mauvaise humeur c'est dommage parce qu'elle a l'air très gentille et surtout maternel.

Ce n'est pas contre elle mais à ce moment précis je suis encore fâcher contre le monde entier. Je ne sais pas si j'ai eu le temps de me rendre compte que je me suis fait enfoncé un couteau dans le ventre.

Je ris à voix haute. C'est un rire nerveux évidemment. Je n'arrive pas à y croire, je suis la seule qui trouve ça dingue ?

MAIS C'EST INCROYABLE, CE GENRE DE CHOSE N'EST CENSÉ SE PRODUIRE QUE DANS LES FILMS BON SANG !

-Qu'est-ce qu'il y a ? Demande-t-elle inquiète.

Ah oui... Je l'avais oublié pendant quelques secondes... Elle a dû me prendre pour une folle quand j'ai ris toute seule.

-Rien, répondis-je sèchement.

Je la vois embêtée et train de jouer avec ses doigts comme un enfant. Quelque chose la tracasse et de toute évidence elle ne sait pas comment s'y prendre avec moi mais j'ai l'habitude, ils sont tous comme ça.

-Heureusement la blessure n'était pas profonde mais un peu plus haut sur la gauche et ça t'aurait été fatale, tu te rends compte ? Me demande-t-elle inquiète.

Je me contente de soupirer, sérieusement ? Il ne pouvait pas diriger son stupide couteau juste un peu plus haut sur la gauche cet idiot ?

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Qu'avez-vous pensé de ce chapitre ?

Désolé de ne pas avoir pu publier plus souvent, malheureusement il se passe beaucoup de choses de mon côté ce qui fait que j'ai beaucoup moins le temps pour ça mais merci à ceux qui continuent de me soutenir!

MAYAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant