Chapitre 2 : Le commencement

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3.

L'air entre, brûle ma gorge.

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5.

Je tousse, mes mains agrippent mon cou. Je respire à peine. 

6.

7.

Il me faut de l'oxygène !

8.

J'essaie en vain de reprendre mes esprits. 

9.

Pour mon plus grand malheur ils sont encore là, à me regarder sans aucune émotion, sans un remord. 

10.

—Ce serait dommage d'abimer ce visage. Les preuves, tu sais...

Il me lance ce sourire malsain que je hais tant, me donne un coup de pieds dans les côtes avant même que je ne puisse l'anticiper.

 Il ne me laisse donc aucun répit.

J'ai l'impression qu'une boule d'acier m'a percuté. 

La sensation se propage partout, me procurant un mal-être physique inimaginable mais surtout un mal-être mental qui s'agrandit encore et encore.

Je me plie directement en deux avec le reste de force que je peux puiser en moi. Mon visage se plisse, ma mâchoire se serre, je gémis de douleur mais essaie tout de même de ne pas faire de bruit. Je ne tiens pas à l'énerver davantage.

Il m'en voudrait si quelqu'un nous entendait.

—Tu ne diras rien à personne n'est ce pas ? Sinon tu sais ce qu'il t'attend !

Je suis beaucoup trop occupée à essayer de respirer à nouveau que je ne peux pas lui répondre.

Il s'approche donc, prend ma mâchoire entre sa grande main et la resserre avec beaucoup de force.

—TU NE DIRAS RIEN N'EST-CE PAS ?!

Il serre de plus en plus fort, je m'empresse alors de faire bouger ma tête de haut en bas pour lui faire comprendre que son message est bien passé.

Il m'adresse un sourire, lâche mon menton et s'en va suivi de ses complices.

Et merde...

Je me retrouve en boule au sol, le visage noyé sous les larmes et le cœur battant si fort qu'il pourrait traversé ma cage thoracique.

Pourquoi n'ai-je pas vu la lumière ?

Parce que je ne suis pas morte. Imbécile. 

Je ne suis pas morte, je ne suis pas morte, je ne suis pas morte. Cette phrase résonne dans ma tête, encore et encore.

Est-ce que je dois réellement m'en réjouir ?

De toutes les fois où il m'a attaquée, c'était la première où j'étais si proche de la mort et ils ne s'en sont même pas rendu compte.

Comment suis-je en arrivée là ?

Et bien je suis née. Le voilà le problème apparement . 

Je rentre avec beaucoup de mal.
Je vais dans la salle de bain, nettoie mes blessures d'aujourd'hui en plus des autres. Quand j'ai fini, je me couche en boule dans mon lit où je m'endors en pleurant comme chaque soir.

« Demain est un autre jour » tentai-je de me convaincre.

Si seulement...

MAYAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant