Chapitre 65 : Le pire

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—ALORS COMME ÇA ELLE DOIT ME QUITTER ?

Walter débarque en fureur dans "ma" chambre en cirant et claquant la porte derrière lui. J'ai a peine de temps de me réveiller, de me redresser et de comprendre ce qu'il me dit qu'il le répète encore une fois.

—ESPÈCE DE GAMINE DE MERDE !

Arrivé si près de moi, il me donne une grosse gifle que je n'ai pas vu venir. J'ai pu aussi remarquer, par cette occasion, à quel point il pue l'alcool.

—C'est quoi ton problème hein ? Qu'est-ce qui ne va pas chez toi?

Je ne sais vraiment pas quoi faire... Je suis désemparée, sonnée et j'essaie de recoller les morceaux dans ma tête. Il me prend alors les deux poignets et les colle contre les mur, au dessus de mon lit avec sa force.

—EST-CE QUE TU SAIS SEULEMENT DEPUIS COMBIEN DE TEMPS JE N'AI PAS FAIT L'AMOUR À MA FEMME ?

Je vois alors où il veut en venir ; la conversation que j'ai eu avec Pamela. Bon, une chose est certaine, plus jamais je ne me mêlerai de leurs histoire !

—ET MAINTENANT TU LUI DIS DE ME QUITTER ?

Il rapproche son visage puant du mien, ce qui me vaux une remontée d'acide tellement il est répugnant. Je ravale tout ça pour éviter de clairement lui vomir dessus. Il s'énerverait davantage.

—TU VAS ME LE PAYER CHER !

Plus jamais parler à Pamela, plus jamais parler à Pamela, plus jamais parler à Pamela, raisonne constamment dans mon cerveau.  C'est sûr, dès qu'il a fini son cirque je me casse d'ici !

—Ecoute Walter, je suis désolée...

J'essaie de calmer les choses parce que je sais de quoi il est capable.

—NON, TU NE L'ES PAS ET C'EST TROP TARD !

—Walter s'il te plait, calme-toi...

—ME CALMER ? ALORS QUE TU RUINES MA VIE ? CERTAINEMENT PAS !

Il a un petit moment de relâchement, je le sens dans la pression qu'il exerce sur mes poignets. Il est saoule. Je profite de cette occasion pour me défaire de son emprise. D'un coup sec, j'appuie sur mes coudes et pousse mes avant bras vers le bas. Malheureusement, j'aurais du les pousser vers lui car à l'instant, il s'écroule sur moi vu que je l'ai emmener chuter avec mes bras, la tête en plein sur ma poitrine. Je m'insulte dans ma tête, comprenant que j'ai aggravé la situation qui était déjà mal partie. Je sens contre ma poitrine le sourire de Walter s'agrandir, je comprends aussitôt que l'heure est grave. Je le pousse de toute mes forces, me défait de son emprise et me mets à courir vers la porte.

À L'AIIIIIIIIDE !

L'excitation l'a réveillé, il est d'une énergie imposante. Il m'arrête dans mon élan de course en me tirant au niveau du bas du dos par le pantalon de pyjama que j'ai. Il tire si fort, qu'il craque et se déchire légèrement.

Oh le salopard!

—AU SECOUUUURS !

Il m'attrape la taille et d'un coup sec, me jette sur le lit.

—Je pourrais reprendre ce qui m'a été volé !

—Non, Walter je t'en supplie ! Ne fait pas ça !

—NE ME DIT PAS QUOI FAIRE! ET NE LE DIS ENCORE MOINS À PAMELA !

Je ne crois en rien dans la vie mais à cet instant précis je prie. Je prie de toute mes forces pour ne pas vivre le pire cauchemar de tous les adolescents. Je sais très bien que ça, je n'y survivrai pas...

MAYAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant