Chapitre 47: Une fin ?

418 49 20
                                    




Il me tire par les cheveux dans un couloir où personne ne va. J'essaie du mieux que je peux de me défendre mais il faut se rendre à l'évidence ; je ne peux rien faire, je suis impuissante. Des cris ne peuvent s'empêcher de sortir de ma bouche alors il vient mettre sa main devant celle-ci.

Ne connaît donc-t-il pas la douleur éprouvée lorsqu'on tire nos cheveux ? C'est atroce et à cet instant je regrette d'en avoir et je commence sérieusement à me demander si je ne devrais pas les raser. Avoir des cheveux c'est donner le bâton pour se faire battre apparement.

Voilà que je trébuche et que je m'écroule par terre mais ça ne l'arrête pas, il reprend l'entièreté de mes cheveux et resserre sa poigne. Des supplices incompréhensibles sortent de ma bouche et les quelques larmes qui menaçaient de tomber coulent maintenant à flot.

-Dam-Damon, je t'en prie...

-Ça suffit...Dis-je en reprenant mes esprits et en essuyant mes larmes.

-AH ! Tu trouves que ça suffit toi ?

Un petit rire s'en suit.

-Ce n'est que le début ! Et cette fois personne ne viendra te sauver.

Et si mes larmes avaient cessé, c'est reparti pour un tour ! Il a raison, personne ne viendra m'aider... Je n'ai aucune issue.

Cette sensation qu'on m'arrache l'entièreté de mes cheveux reprend et je me sens glisser au sol ; il me tire les cheveux et me fait glisser sur  le sol et ça l'amuse. Un sourire satisfait se dessine sur ses lèvres tandis que je mets mes mains sur ma tête dans l'espoir de lui reprendre ce qui m'appartient.

Et d'un mouvement brusque pousse mon corps contre le mur. Un cri s'échappe lorsque je rentre en contact avec celui-ci. Oh mon dos !

Je retrouve le sol et mon premier réflexe est de me mettre en boule et couvrir ma tête de mes mains. J'essaie d'arrêter de pleurer aussi mais il ne me reste que ça : les pleurs. A part ça je n'ai plus rien.

Si j'étais à la hauteur de me battre, je l'aurai fait. Mais là, je suis une fourmi qui essaie d'échapper aux griffes d'un lion. Il n'est jamais loin, il est comme mon ombre. C'est la partie sombre de moi, qui me hante où que j'aille et qui ne me quitte jamais. Et quand je rentre chez moi et que je me dis que c'est fini, ça ne l'est pas.

Tout me fait croire que ça n'en finira pas, jamais.

Et je sais que personne ne viendra me sauver, on est pas dans un conte de fée. Mais parfois, je ne peux m'empêcher d'espérer. Je me dis que peut-être quelqu'un aura, un jour, une prise de conscience soudaine. L'espoir aussi c'est ce qu'il me reste, mais malheureusement il s'éteint de jour en jour.

Il s'abaisse et j'entends alors son petit rire rauque qui me dégoute tant. La haine me prend et j'arrête de pleurer ou plutôt je me force à ne plus pleurer. Je lève la tête et mon regard se fait noir, noir de colère, de haine et il l'a compris puisque son sourire s'agrandi, ce qui m'agace davantage. Je n'hésite pas une seconde avant de lui mettre un coup de tête avec le plus de force possible, mon crâne est en béton avec tout ce qu'il a vécu.

Il faut que je me tire. Et si là maintenant je me relevais, et si je partais, et si j'y échappais ?

Je puise de la force dans cette nouvelle petite lueur d'espoir et essaie en vain de me relever. Lui, reste debout devant moi, il admire son chef-d'œuvre, une main sur sa tête, là où je l'ai cogné.

Pourquoi ne part-il pas ? N'en-a-t-il pas assez fait ? Ne se lassera-t-il jamais de tout ça ? Moi, oui. J'ai saturé depuis un bon bout de temps alors pourquoi suis-je encore là ? Pourquoi suis-je encore dans cette maudite situation ? Pourquoi suis-je encore prisonnière ? Et pourquoi est-il en train de sortir un couteau de sa poche ?

Mes yeux sortent de mes orbites suite à cette vision. Un couteau ? Sérieusement ? Ce n'est pas un jouet bon sang ! Je me lève avec beaucoup de difficulté et je recule le plus possible. Merde, il me fait vraiment peur là! Il se met à rire, surement de ma réaction. Oui, à cet instant précis j'ai peur. J'ai peur comme la fois où il m'a étranglé dans les toilettes mais ce n'est pas pareil, la dernière fois Zack m'a sauvé. Maintenant, personne ne me sauvera, il ne reste que moi.

Je prends sur moi et essaie de courir aussi vite que je le peux. Rien à faire, mon dos m'empêche d'aller bien vite. Je regarde en arrière et remarque qu'il marche tranquillement derrière moi.

Il marche.

Alors lui aussi sait que s'est peine perdue ? Bon sang, maintenant je regrette d'avoir dit à Zack de ne pas se mêler de ça. Je me demande ce qui se serait passé si je l'avais laisser m'aider dès le début mais peut-être que je ne le saurais jamais. Est-ce que c'est vraiment la fin ? Il va vraiment m'achever? Mais il m'a déjà finie le jour où il ma forcer à mettre ma main sous son pantalon ! Alors quoi maintenant ?

Les battements de mon cœur s'accélèrent, mon souffle devient saccadé et une goutte perle le long de ma tempe mais aucune larme ne tombe. Je me sens lourde, j'ai l'impression que des milliers de fourmi dansent dans l'entièreté de mon corps et que mon sang s'arrête de circuler. Et puis j'ai la sensation que le temps s'arrête, que tout autour de nous se fige sauf que lui et moi bougeons mais au ralenti. Tout se passe au ralenti.

Je pousse la première porte que je trouve sans même chercher à savoir de quel local il s'agit mais très vite je me rends compte que c'est la piscine de l'école. Je m'arrête devant le bassin à bout de souffle, il faut que je réfléchisse. Allez, allez, une issue, trouve une issue. Mon regard examine vite toute la salle, un coup d'oeil a gauche puis directement après à droite. Je m'arrête de penser quand j'entends la porte s'ouvrir et Damon arriver.

Je soupire et ferme les yeux.

Merde.

———————————————

Qu'avez-vous pensé de ce chapitre?

D'après vous que va-t-il se passer ensuite?

MAYAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant