Chapitre 22: -Monstre de disco-

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FLASHBACK

—Regarde, Voldemort est là !

—Mais non c'est Gollum !

—Moi je dirais plutôt Dobby dans Harry Potter, Gollum il a encore deux trois cheveux.

—Bon un mix des trois alors ?

—Quelle horreur !

Voilà qu'elles se mettent à rire à gorges déployées tandis que je passe à côté d'elles en baissant la tête. J'aimerai tellement être invisible...

Pourquoi doit-on passer devant tous les autres dans la cour pour enfin arriver devant le bâtiment principal de l'école ? J'ai l'impression de faire un défilé et qu'ils se permettent de juger chaque personne qui passe. Je suis sûre d'alleurs qu'ils arrivent très tôt juste pour se donner ce plaisir.

—Tu me dégoutes, m'informe une des filles dans la cour.

J'aimerai répliquer que ses commentaires elle peut se les garder pour elle mais je n'en fis rien, avec une tête comme ça je ne suis pas en position de riposter.

—Éloigne-toi d'elle !

—Elle va nous contaminer !

Tout le monde se met à reculer de plusieurs pas en arrière comme s'ils avaient vu un monstre, c'est ce que je suis au final...

—Regarde-toi, tu fais peur à tout le monde ! Commence Adriana.

—Sale monstre !

—Tête d'œuf !

—C'EST BON J'AI COMPRIS ! Criai-je en poussant Adriana par terre.

Celle-ci, choquée, me regarde avec de grands yeux comme tout le monde autour de moi. Ils se mettent tout à reculer d'avantage puis à crier en fuyant comme si en plus d'être un monstre, j'étais dangereuse.

Je recule moi aussi et reprends mes esprits après quelques secondes. Adriana se relève, me regarde d'haut en bas en m'insultant tout bas puis se met elle aussi à courir en criant qu'il fallait me fuir comme la peste parce que je n'étais pas normale.

Elle a peut-être raison au final...Ce n'est pas la première fois qu'on dit ça de moi, c'est donc surement vrai si tout le monde le dit. Moi aussi je le sens, que je ne suis pas normale, je l'ai toujours senti.

Je ne suis peut-être pas un être humain...Je suis surement un extraterrestre, je ne vois que ça comme explication, ça doit surement être ça ! C'est pour ça que je me sens si différente des autres.

*

—Attrapez-la !

—Non je ne veux pas être contaminée !

Faites ce que je vous dis !

Je me retourne pour voir ce que trafiquent les filles mais dès que je suis en face d'elles, deux grandes me prennent chacune un bras tandis qu'une autre me tient en place pour que je ne bouge pas.

—Qu'est-ce que vous faites ?! M'inquiétai-je.

Je gesticule dans tous les sens pour me défaire de leurs emprises mais elles ont trop de force ; normal, elles sont plus âgées et plus grandes que moi, je n'ai aucune chance.

—Lâchez-moi !

Trois autre filles viennent en renfort pour me stabiliser, plus possible de bouger maintenant.

—Tu vas regretter de m'avoir poussée le monstre !

Adriana part derrière moi alors que je me demande ce qu'elle mijote encore. Elle me retire ma capuche, je ressens alors un courant d'air au crâne puis une substance bizarre glisser sur toute la surface de celui-ci. Lorsque l'odeur vient enfin à mon nez, je comprends que c'est de la colle !

—Adriana ! Arrête, qu'est-ce-que tu fais ?!

Pourquoi me met-elle de la colle sur le crâne ?!

Je sens maintenant pleins de petit trucs très léger se mélanger à la colle, lorsque certains tombent devant moi, je me rends compte que c'est des grosses paillettes.

—ARRÊTE !

ÇA SUFFIT !

—ADRIANA !

—STOP !

Les filles me relâchent un peu mais n'enlèvent pas pour autant leurs emprises. L'une d'elle me tend un miroir, je regarde directement dedans pour observer mon crâne qui est...

Je m'arrête de penser lorsqu'un énorme cri aigu sort de ma bouche, de quoi faire trembler toute l'école.

—Une vraie boule disco ! S'exclame Adriana fière d'elle.

—On l'emmène, dit-elle ensuite.

Je reste encore choquée, impossible de réagir, je n'y crois pas ! Je suis sûre qu'elle y a pensé toute la nuit pour arriver à un truc aussi dingue que ça !

Ni une ni deux, je me retrouve dans la salle de jeu où tout le monde se trouve dans le noir. Plusieurs personnes me visent avec des lampes de torche, je ferme alors légèrement les yeux pour ne pas être aveuglée, la pièce devient alors illuminée grâce aux paillettes sur ma tête.

Adriana affiche un sourire satisfait, évidement qu'elle est fière, son plan a marché !

Ils forment un cercle autour de moi alors que j'essaie de me faufiler entre eux pour m'échapper, tout le monde me pousse et me fait tourner en rond alors que je sens mon repas remonter.

FIN DU FLASHBACK

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