Rire dans le noir de Flamewolf

Chapitre trente-trois

La fumée se répand dans une pièce faiblement éclairée alors que deux hommes se tiennent devant un grand bureau en acajou. Ils semblaient tous les deux légèrement nerveux, mais restaient immobiles alors que le bout d'un cigare s'animait. "Alors, tu me dis que la chienne qui a épilé Big Roge est jolie avec Joker", dit une voix qui ressemblait plus à un grondement grave qu'à un discours humain. L'un des hommes s'est avancé, la moustache sur sa lèvre supérieure remuant alors qu'il rencontrait le regard de celui qui parlait.

«Ouais et elle est enceinte aussi. Qu'est-ce qu'on va faire maintenant patron? Nous ne pouvons pas aller contre le clown. Nous avons vu ce qui est arrivé à l'équipage de Ramone », répondit-il, tressaillant quand un anneau couvert, un poing charnu enfonça violemment le bois sombre et poli du bureau. Des taches de blanc ont taché la peau bronzée et une couleur verte a teinté quelques ongles.

«Ne me dis pas quoi faire Jerry. Le seul qui donne des ordres ici, c'est moi. Votre travail consiste à me procurer les informations que je vous dis et à faire ce que vous avez dit. Je veux que vous et Carl formiez un groupe. Nous allons élaborer un plan », gronda l'homme à l'ombre alors qu'il se levait lentement.

Les deux hommes devant le bureau se recroquevrèrent légèrement alors que l'homme imposant se déplaçait lentement jusqu'à ce que la lumière brille sur son visage. Des hoquets horrifiés quittèrent le duo mais ils restèrent immobiles, n'osant pas bouger au cas où il déciderait de tourner sa rage contre eux. Son visage était d'un blanc surnaturel, ses lèvres d'un rouge rubis qui s'étirait en un rictus d'un sourire qui ne correspondait pas à son expression furieuse. Même ses cheveux bruns commençaient à changer, devenant un brillant vert lime. Se penchant pour que son nez soit contre le nez de Jerry, le costume costaud vêtu d'un homme rapprocha dangereusement la braise de son cigare près de sa joue. "Nous allons leur faire regretter d'avoir tué mon meilleur ami," gronda-t-il, pressant le bout brûlant dans la peau et riant du bruit de la peau qui brûlait.

Marie soupira alors qu'elle se redressait lentement, s'étirant et bâillant avant de balancer ses jambes sur son matelas. Alors qu'elle se dirigeait vers la salle de bain pour aller faire pipi pour ce qui semblait être la cinquième fois, elle réfléchit aux événements d'hier. L'inclusion de Dave Mickleson était passée comme un ballon de plomb. Il avait fallu à Crane et à elle-même empêcher Jack de fouiller le pauvre homme et de lui trancher la gorge. Après une longue explication, le «prince clown» lui avait finalement permis de venir lui rendre visite et lui avait même donné un téléphone avec brûleur avant de le jeter immédiatement à la rue. La conversation qui avait suivi n'avait certainement pas été amusante et il l'avait réprimandée au sujet de son départ de la maison. Il avait même menacé de clouer tous les passages secrets, déclenchant un autre argument.

Soupirant alors qu'elle se brossait les dents et les mains, la femme épuisée ferma les yeux alors que leurs mots furieux se répercutaient dans sa tête. Il était devenu plutôt chaud pendant quelques minutes avant qu'Épouvantail ne vienne charger pour la prendre dans ses bras et la sortir de la pièce, les laissant un peu sans voix. Après quelques instants, Crane expliqua que tant de stress ne lui causait pas tant de problèmes si près d'accoucher. Il ne lui restait plus qu'une semaine avant d'entrer dans son neuvième mois et à partir de là, ce ne serait qu'une question de temps. En regardant l'énorme dôme qu'elle portait, l'ancienne psychologue sentit un peu d'appréhension l'envahir.

Elle avait essayé de ne pas y penser mais cela devenait rapidement impossible. Elle serait probablement en train d'accoucher dans cette maison, avec seulement une poignée de méchants comme aide médicale. Même si Crane et Ivy avaient une certaine expérience en médecine, elle ne pouvait pas en dire autant à Jack ou à Selena. Tous deux en savaient assez pour s'occuper des premiers soins de base et pour retirer les balles.L'accouchement était une autre affaire. En plus de cela, la situation devenait de plus en plus agitée à l'extérieur, plus les bombes à gaz de son amant partaient. Il y avait de plus en plus de crimes ainsi que de nouveaux super méchants. C'était un miracle que rien de tout cela ne s'était encore rendu à la maison. Ce ne sont que les efforts du «prince clown» de se lier d'amitié avec tous ceux qui sont montés et venus qui ont empêché les masses folles de les chercher.