Chapitre 17 : Premier avertissement

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Eclairé par les seules lumières des torches de Hugoi et Emil, les aventuriers atteignirent le bas des escaliers menant dans les souterrains du temple de Lumiriel. Un long couloir se dévoila au groupe, haut de trois mètres, et assez large pour leur permettre de s'y déplacer sans se gêner.

Contrairement à son habitude, Hugoi ne se précipita pas dans l'exploration des ruines, supposées les mener vers la force attirant Lily. Le chevalier magique pointa du doigt une stèle, dressée dans le couloir, visible à quiconque pénétrerait imprudemment le cœur de Lumiriel.

— Un texte est gravé sur la pierre, indiqua Hugoi. Peux-tu la lire Aren ? La lumière de la torche ne me suffit pas.

— C'est génial, on fait vraiment aventuriers là ! Intervint Emil.

— Comme d'habitude, non ? Répondit Lily.

— Non, d'habitude on est pas dans ce genre d'ambiance. La tour de Ieasha ne ressemblait pas tellement à un donjon, et on avait pas grand-chose à craindre. Le reste du temps on tabasse des gens ou on fait n'importe quoi. Là, ce sont de vraies ruines magiques, avec peut-être des trésors, on trouvera sans doute des pièges, et puis-

— Nous avons compris, coupa Aren en approchant de la stèle. Je vois... Ca va te faire plaisir, il s'agit d'un avertissement.

"A ceux qui nous suivront, vous qui cherchez à vous emparer du Cœur azuré de Liarilia. Ecoutez notre mise en garde.

Si vous venez pour la Tiare : ressortez.

Si vous venez assouvir vos désirs : ressortez.

Si vous venez avec un esprit violent : ressortez.

La voie du Cœur azuré de Liarilia ne s'ouvrira qu'à ceux dont l'âme est en harmonie avec le domaine de notre déesse."

— Bonne chance Aren, lâcha Emil après la lecture du texte par le mage.

— Comment ça bonne chance ? Balbutia le concerné, alors qu'il s'était apprêtait à livrer son analyse.

— Il faut ressortir si on a un esprit violent, expliqua l'ingénieur. Ca élimine tout de suite Hugoi et Lily. Et si les désirs peuvent se confondre avec la vénalité, tu peux m'oublier.

— Rapporte nous ce fameux cœur, appuya Lily. On t'encourage d'ici.

— Si jamais tu vois une quelconque infiltration d'eau, ne t'approche pas, conseilla Hugoi.

— Cessez donc de déconner, s'agaça Aren. Ceux qui ont bâti ce temple souterrain ont pris la peine de laisser un message, prenez le temps de le comprendre.

— Ouais ouais... Fit l'ingénieur. On correspond pour ceux qui veulent s'emparer du Cœur azuré de toute façon. Alors première question : qui a déjà attendu parlé d'une tiare ?

— Pas moi.

— Jamais.

— Aren ?

— Non, admit le mage. J'imagine qu'il s'agit d'un objet lié au Cœur azuré.

— Bon. Le texte a l'air de dire qu'on peut pas prendre la tiare et le cœur, donc oublions la tiare. Question numéro deux : qu'est-ce que ça change dans notre exploration si on est violent et cupide ?

— Peut-être une épreuve à passer ? Supposa Hugoi.

— Et qui l'organiserait ? Interrogea Emil. Quelqu'un aurait sagement attendu ici pendant des siècles ? Même un elfe ne survivrait pas enfermé là-dedans pendant si longtemps.

— Il nous reste l'harmonie, reprit Aren. Le domaine de la déesse Liarilia est la vie. Un de nos rituels religieux mentionnent une telle appellation.

L'aube d'une nouvelle èreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant