Chapitre 10 _ Le grand retour

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Il fut impossible pour les deux jeunes amies de dire précisément le nombre de jours qui s'écoula par la suite. Elles avaient reprit progressivement leur vie, accomplissant leur devoir auprès d'Athéna sans ne plus lui poser de lapin. Elles arrivaient à jouer entre leurs responsabilités, et leurs plaisirs personnels. Ofelia allait tous les après-midi chez le Scorpion pour profiter de sa compagnie, et d'un bon café chaud à la vanille, et Sophia se promenait au soleil, et passait du temps avec la première personne croisée, à condition qu'elle la connaisse. Et elles se retrouvaient en fin de journée, puis allaient dîner avec tous les Chevaliers d'Or, dans le grand hall. Ainsi l'on pouvait résumer leurs journées.

Mais ce matin-là, tout se passa différemment. Elles furent réveiller aux aurores, à leur grand malheur, par des Chevaliers d'Argent qui passaient près de chez elles, et qui braillaient bien fort qu'il leur fallait se lever tout de suite. Mais, fatiguées, elles persistaient à rester au fond de leur lit, sous la chaleur de leurs couvertures, jusqu'à ce qu'Argol fasse irruption dans leur demeure. Énervée, Ofelia fut la première à le rejoindre dans la pièce principale, et aussitôt elle l'agressa, et l'accusa de troubler leur paisible sommeil qui était pour elle ô combien sacré. Elle fut bien vite rejointe par Sophia, qui commençait à en avoir assez de voir ainsi ses nuits écourtées.

- Je ne suis ici que pour vous prévenir, se justifia Argol en reculant face à leur assaut. Les Chevaliers d'Or viennent de rentrer.

Sous la surprise de cette nouvelle, un silence s'installa, durant lequel Argol ne su plus se tenir convenablement. Ofelia parti alors en courant, ne manquant pas de lui donner un coup au passage en lui criant :

- Et pourquoi tu n'as pas commencé par là !

- Ofelia, attend ! voulu l'arrêter Sophia. Tu es encore en... Oh, et puis zut.

Elle la suivi, et tout comme elle, elle ne prit pas le temps de se changer. Argol, devant la scène qui venait de se passer, haussa un sourcil, et croisa les bras, se disant que ces deux là étaient vraiment très étranges, et qu'il serait toujours surpris de leur comportement excentrique. Néanmoins, il préféra passer outre, et s'en alla directement au dernier temple du Zodiaque d'Or, puisqu'ils se doutaient que le Grand Pope rassemblerait les Chevaliers Sacrés pour réunion.

Ofelia fut la première à arriver au port, et aussitôt elle se jeta sur Shura. Ce dernier, qui l'avait bien vu venir cette fois, la réceptionna en la soulevant de terre. A cette scène, à peine plus loin, Sophia afficha un large sourire, émue. Souvent, elle se disait qu'elle avait été bien bête de se tromper en pensant que son amie était éperdument amoureuse de Saga. Ah... Que dirait ce dernier s'il voyait cela de ses yeux ? Probablement qu'il sourirait, comme elle. Du coin de l'œil, elle remarqua la présence d'Aiolia, qui déchargeait avec son frère le bateau sur lequel ils avaient fait le voyage en mer. Il ne lui accorda aucune attention, mais elle était sûre et certaine qu'il l'avait vu.

- En pyjama ! s'exclama d'un coup Deathmask en descendant enfin, une bouteille à la main. Vous auriez pu avoir la décence de vous changer ! Épargnez-nous cette vision.

- Tu n'as qu'à fermer les yeux, rétorqua Sophia en s'avançant enfin. Je suis contente de tous vous revoir. Enfin, à une exception près, bien sûr.

- Nous aussi, lui répondit Aiolos avec un sourire. Il est bon de vous revoir toutes les deux.

Sophia cacha sa peine, déçue d'avoir été, une fois de plus, ignorée par Aiolia. Il fallait que son frère parle pour tout le monde...

- Le temps nous a parut bien long. Je suppose qu'Athéna vous attend là haut. Nous vous laissons y aller, nous, nous allons nous habiller convenablement... N'est-ce pas Ofelia ?

Les Élues des Dieux _ Tome 4 _ L'avant GuerreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant