Chapitre 13 _ Aiolia

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Le lendemain fut ainsi le jour du départ. Mais Athéna, dans une certaine bonté, offrit aux deux jeunes femmes de passer la journée au Sanctuaire, comme bon leur semblait, et de ne partir que lorsque le soir viendrait, juste après le repas. Aussi, les deux amies veillèrent à passer autant de temps que possible avec les Chevaliers d'Or, sans pour autant entraver leur devoir. Il ne fallait tout de même pas exagérer. Et finalement, tout se passa dans la joie et la gaieté.

Le soir venu, ils mangèrent tous ensemble dans le grand hall. Mine de rien, c'était chose rare car par moment, les Chevaliers restaient dans leur temple, n'en bougeaient pas, même. Ils apprécièrent ce repas, profitant de leurs derniers instants avant ce départ, qui pouvait très certainement durer longtemps. Bien sûr, ils turent que deux d'entre eux allaient les suivre pour leur sécurité. La mission était tenue secrète.

Après cela, chacun regagna sa demeure. Le ciel s'était tout assombri, il n'y avait plus l'éclat du soleil. Sophia laissa à son amie un temps d'intimité, afin qu'elle puisse tout de même profiter de Shura. Aussi, la française décida de se promener un peu. Elle ne prit pas la peine de passer par les temples du Zodiaque d'Or. Non, elle laissait simplement ses pas la guider, tant et si bien qu'elle arriva au Colisée. Elle voulut faire demi-tour, mais un son l'intrigua. Il lui sembla que quelqu'un s'entraînait. Ce n'était pourtant pas l'heure... Mais après réflexion, les Chevaliers, et les habitants même du Sanctuaire dans leur généralité, avaient un mode de vie très particulier. Alors Sophia descendit quelques marches pour satisfaire sa curiosité. Quelle ne fut pas surprise de découvrir Aiolia, seul au milieu du terrain. Il était immobile, et contemplait le ciel qui commençait à se parsemer d'étoile. Puis, il amorça un mouvement, et un autre, et ainsi de suite, jusqu'à ce qu'une douce lumière s'échappe de ses doigts, lumière qu'il laissa filer et qu'il regarda s'épuiser lentement sur le sable.

Admirative de ses talents, la jeune française s'approcha encore un peu, discrètement, et s'assit sur l'une des marches du Colisée, et elle le regarda tandis qu'il continuait à s'entraîner. Du moins, elle supposa que c'était ce qu'il faisait.

- Est-ce que tu vas rester tapi dans l'ombre encore longtemps ? demanda-t-il d'un coup

Sophia sursauta. Elle ne pensait pas qu'il l'avait remarqué... Honteuse, elle commença à se lever, lorsqu'une autre voix retentie, l'immobilisant net :

- Tu m'avais repéré dès le début ? Félicitations.

Elle reconnu sans peine la voix d'Aphrodite, et cela se confirma lorsqu'il vint sur le terrain du Colisée. Elle se rassit en se faisant la plus petite possible, se demandant ce que lui aussi faisait ici.

- Quelle belle soirée, n'est-ce pas ? déclara le Poisson en contemplant le ciel. Toutes ces étoiles qui apparaissent, qui scintillent... Elles me rappellent Sophia.

Aiolia resta silencieux.

- Quel bonheur d'avoir pu à nouveau contempler sa beauté avant son départ... continua-t-il. Une aubaine pour moi. Un Chevalier aussi parfait que je le suis ne se destine qu'à une fleur aussi délicate qu'elle.

La française devint toute rouge de ces éloges, sans pour autant comprendre le véritable sens des paroles du Poissons.

- Oserais-je simplement retourner la voir ? Oh... Non... J'ai peur que des mots trop translucides ne traversent mes lèvres... Je préfère attendre son retour.

- As-tu bientôt fini ? s'impatienta Aiolia. Je suffoque de ta niaiserie.

- Ma... Niaiserie ? Enfin... Ce n'est pas que niaiserie d'espérer l'amour d'une femme.

Les Élues des Dieux _ Tome 4 _ L'avant GuerreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant