Chapitre 12 _ A la veille d'une nouvelle absence

140 13 0
                                    

Quelques jours s'étaient écoulés. Mais les deux jeunes femmes ne chômaient pas, aujourd'hui. Elles avaient passé la journée à préparer leur prochain voyage. En réalité, elles allaient partir le lendemain pour la France. Athéna, sous le nom de Saori Kido, leur avait préparé toute une excursion afin qu'elles se coupent un peu de la réalité du Sanctuaire. Et puis, il ne fallait pas oublier que Sophia avait encore une famille qu'elle n'avait pas vu depuis bien longtemps. Après tout, Ofelia lui avait fait la promesse qu'elle l'emmènerait voir son père.

Préparer ses affaires pour un long séjour d'une, voir peut-être deux bonnes semaines n'étaient pas chose aisée. Et les deux jeunes femmes passèrent donc toute leur journée dans leurs maisons, à mettre des vêtements dans leur valise, à réfléchir de ce qu'elles allaient faire. Si bien que le soir était sur le point de tomber.

Aiolia se trouvait alors à la porte de la maison. Il se tenait là, immobile, hésitant. Il savait que les deux jeunes femmes étaient au seuil de leur départ, et qu'ils ne les verraient plus avant un bon moment. Déjà qu'il s'était retrouvé loin d'elles, du fait de construction... Il ne comprenait pas comment Shura faisait. Car, il devait bien se l'avouer, il ne voulait pas être à nouveau séparé de Sophia. Il ferma les yeux, perdu dans ses réflexions.

- Aiolia ?

- Mm...

Il ouvrit les yeux, et baissa son regard vers Ofelia. Il fut tout de même bien étonné de la trouver ici. Il la pensait dans sa chambre, à préparer ses valises pour son futur départ.

- Que fais-tu ici ? demanda l'espagnole en arquant un sourcil

- Et toi alors ?

- Moi ? Mais je suis chez moi.

- Tu n'es pas...

- Ofelia, Ofelia ! cria la voix de Sophia

Tous deux tournèrent la tête vers la provenance de la voix, et ils furent surpris de voir la jeune française débarquer en trombe. Elle semblait pour le moins affolée, et elle ne vit même pas le Chevalier.

- Aide-moi, Ofelia ! l'implora-t-elle en l'agrippant. Il y a une araignée toute dégueu dans ma chambre ! Elle était cachée sous ma lingerie, la fourbe !

- Une... Une araignée ? répéta l'espagnole d'une voix tremblante. Oh non... Non, ne compte pas sur moi.

- Mais... Mais ce n'est pas difficile, tu prends un chausson et tu l'écrases !

- Et pourquoi tu ne le fais pas toi-même ?

- Parce que je n'en ai pas le courage... Je t'en supplie, occupes toi en...

- Hors de question, c'est trop immonde !

- Oh, pitié, ça suffit ! intervint Aiolia d'une voix ferme.

Toutes deux se turent, et observèrent le Lion, l'une avec étonnement, l'autre avec interrogation.

- Ecartez-vous.

Il passa entre elles, et entra dans la chambre de Sophia, sans qu'elles ne purent l'arrêter. Puis, la française attrapa les mais de son amie en lui chuchotant à voix très, très basse :

- Mais qu'est-ce qu'il fiche ici ? Pourquoi tu ne m'as pas prévenu ?

- Je viens à peine de le rencontrer, répondit-elle sur le même ton faible.

- Je viens une fois de plus de passer pour une idiote à côté de lui...

- Ne dis pas de bêtise. Tout le monde a peur de quelque chose.

Les Élues des Dieux _ Tome 4 _ L'avant GuerreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant