Chapitre 7 _ La vie reprend

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Lorsqu'Ofelia rentra, en début d'après-midi, Sophia l'attendait de pied ferme chez elles. Elle l'accusa dès lors de l'avoir abandonné avec la déesse, alors qu'elle savait pertinemment que cette dernière l'insupportait. La jeune espagnole l'écouta sans trop faire attention à ce qu'elle disait, puisque c'était toujours le même discours qui primait. Néanmoins, elle aida son amie à ranger leurs affaires, qu'Argol leur avait gentiment monté jusqu'à leur maison.

La française se chargea de laver les vêtements, chose qu'elle n'avait pas pu faire à la Palestre. Quant à Ofelia, elle lui assigna une tâche plus simple, à savoir dépoussiérer toute la demeure. Et tandis que Sophia s'atteler à nettoyer tout le linge, chose qu'elle faisait dehors puisqu'elle était contrainte de le faire à la main, elle reçu la visite d'Aphrodite, qui vint vers elle avec un large sourire.

- Nous nous retrouvons, déclara-t-elle joyeusement en le remarquant

- Oui... Je n'ai pas pu vous saluer convenablement, puisque vous étiez si pressées.

- Excuse-nous, mais Athéna nous attendait.

- J'en ai conscience, ne t'affole pas. Comment s'est passé votre court séjour ?

- Intéressant !

Avec son entrain habituel, elle lui conta ce qui lui avait le plus marqué, notamment la beauté des lieux qui se dessinaient de jour en jour, et les moments de joie qu'elles avaient eu avec les Chevaliers.

- Vous vous êtes réellement batailler dans la boue du chantier ? s'étonna Aphrodite en arquant un sourcil

- Oui. Je dois admettre que c'était totalement répugnant... Mais vraiment amusant !

- Et... Deathmask ne t'as pas fait du tort ?

- Des remarques, rien de plus.

- Vraiment ? C'est étonnant...

- N'est-ce pas ? Je crois qu'il est en train de changer.

- Cela me paraît bien peu probable... Mais... Espérons !

Il passa derrière elle, observant discrètement son ouvrage. Elle mettait vraiment beaucoup d'énergie dans ce qu'elle faisait, et il ne pu s'empêcher de la trouver bien courageuse. Cela ne fit qu'accentuer les sentiments qu'il éprouvait déjà pour elle, et puisqu'Aiolia était bien loin du Sanctuaire, il avait le champ libre pour la séduire comme il lui plaira. Il attendit tout de même patiemment qu'elle termine, et la suivit jusqu'à sa maison. Là, encore une fois, il la contempla tandis qu'elle étendait son linge sur des fils de fer qu'elle avait accroché sur l'un des murs de la demeure et sur le tronc d'un arbre tout proche.

- Ofelia accomplit-elle les mêmes exploits que toi ? demanda-t-il finalement

- Oh, non... Mieux vaut ne pas trop lui en demander quand il s'agit de tâches ménagères. Souvent, elle ne sait pas comment faire, ou bien elle agit par fainéantise et ne fait les choses qu'à moitié.

- Alors tu te retrouves avec toutes les responsabilités de l'ordre de votre demeure...

- Cela ne me dérange pas, répondit-elle avec un sourire. J'ai l'habitude.

- Ce n'est tout de même pas une raison.

- Au lieu de la blâmer inutilement, tu pourrais te remettre en question, rétorqua-t-elle sur un ton de reproche. Tu es là, debout, à me regarder travailler.

- Je ne suis qu'un pauvre mortel, douce Sophia. Qui suis-je pour déranger une déesse en plein ouvrage ?

- Voilà de jolies paroles dignes d'une excuse d'un pur fainéant.

Les Élues des Dieux _ Tome 4 _ L'avant GuerreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant