Chapitre 19 _ Julian Solo

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Sophia se réveilla subitement, terrifiée. Elle venait de faire un terrible cauchemar, où elle avait imaginé l'assassin de son père accomplissant sa sombre besogne, pour ensuite user de son épée pour l'enfoncer dans le corps de Camus. Elle en avait chaque détail, se souvenant clairement de l'armure d'or se brisant sous la force de cet homme immonde et effrayant. Elle préféra vite oublier le physique de cet homme balafré que son esprit avait imaginé, et s'assit sur son lit. Du moins, sur ce qu'elle pensa être son lit. Mais lorsqu'elle contempla la pièce, elle s'aperçu bien vite qu'elle n'était ni dans sa chambre, ni dans sa maison. Et en remarquant la somptueuse pièce, elle comprit également qu'elle n'était plus au Sanctuaire.

- Aiolia ?! appela-t-elle, totalement désespérée

Elle se leva, paniquée, et tourna sur elle-même.

- Ofelia ??

Mais elle n'obtint aucunes réponses. Elle s'avança vers l'immense fenêtre, et contempla l'extérieur. Il n'y avait qu'un jardin, à perte de vu... Et rien d'autre. Elle n'était définitivement plus au Sanctuaire. Elle se souvint de la conversation qu'elle avait eue avec Athéna, et s'en horrifia, imaginant Ofelia envoyée chez son frère, Julian Solo et elle... Ailleurs.

- Ofelia, Ofelia, où es-tu ?!

Toujours rien. Sophia tourna dans la pièce, à la recherche d'une solution. Avec un peu de chance, quelqu'un l'avait accompagné ici. Peut-être un Chevalier d'Or ?

- Ohé, quelqu'un ? Aiolia ? Aiolos ? Aldébaran ? Milo ? Aphrodite ?

Elle était totalement désespérée, et plus elle disait les noms, plus sa voix s'atténuait. La porte s'ouvrit alors, et elle eut l'immense surprise de découvrir Julian Solo. Vêtu d'un costume des plus élégants, son regard bleuté l'observait simplement. Elle ne pu s'empêcher de se dire qu'il était fort séduisant. Ne lâchant pas la poignée ronde de la porte, il déclara avec étonnement :

- Vous êtes éveillée, Mademoiselle...

- Monsieur... s'inclina-t-elle légèrement sans cacher sa colère

Oui, de la colère. Elle avait encore bien à l'esprit qu'il l'avait, sans aucune forme de pitié, enfermée dans un temple avec l'interdiction de ne pas la faire sortir. Quelle sentence cruelle, pour quelqu'un comme elle qui aimait se dégourdir les jambes, les magasins, les vêtements, et le soleil.

- Je vous en pris. Appelez-moi Julian.

- Où est Ofelia ?

- Malgré les premières apparences, vous n'avez aucune manière.

- Dîtes-moi où elle est, et nous ne vous dérangerons plus.

- Je suis navré, très chère, mais c'est impossible.

- Pourquoi ?

- Décidément, votre ton est tout aussi vulgaire que votre apparence. Ofelia ne s'est pas encore remise du somnifère qui vous a été administré.

- Somnifère ? répéta la française avec incompréhension

Julian esquissa un étrange sourire, et expliqua avec un certain sadisme :

- Oh, vous l'ignoriez encore ? Le Sanctuaire sait prendre des mesures radicales lorsqu'il s'agit de se faire obéir. Mais ce n'est pas moi que vous devez blâmer. Voyez plutôt cela avec l'auteur de cette fourberie.

Sophia se mit à réfléchir intensément, essayant de se souvenir. Puis, elle revit Milo entrer dans sa maison, leur servir du café... Et ensuite... Ensuite elle su que c'était lui.

Les Élues des Dieux _ Tome 4 _ L'avant GuerreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant