Vendredi 17 mai, 22h30
Nous arrivons au Mango. L'endroit est classe, voituriers et haute couture font partis du décor. Des dizaines de personnes patientent à l'extérieur. Encadrée d'Eli et Tony, j'avance d'un pas décidé vers l'entrée. Le videur, un homme, très grand, d'origine latine et plutôt beau gosse, se décale avant que nous arrivions. Il baisse la tête avec beaucoup de révérence.
– Madame.
Je m'arrête et le regarde. Je ne sais pas trop comment m'adresser à lui. Tony vient à mon aide.
– Je te présente Juan chef de la sécurité du Mango.
– Bonsoir, Juan.
– Bonsoir Madame.
– Faustine, je m'appelle Faustine.
– Bien Madame.
Bon OK, c'est pas gagné.
– Savez-vous reconnaître les femmes qui viennent pour Alaric ?
Il regarde rapidement Tony qui lui fait un vague signe de la tête pour acquiescer.
– Oui madame.
– Bien, n'en laissez plus aucune entrer, ni ce soir, ni demain, ni plus jamais cela vous évitera du boulot. J'investis la place, je ne veux plus les voir.
– Entendue madame.
Il lève furtivement ses yeux vers moi et un sourire naît sur son visage.
– Merci Juan.
– Passez une bonne soirée madame.
– Vous aussi.
La boîte de nuit est immense avec plusieurs scènes où dansent de somptueuses créatures. Ni trop habillées, ni pas assez. Tout est très classe et pourtant il y a toute sorte de gens parmi les danseurs. C'est clairement un endroit de détente. Mes amis se postent de chaque côté de mon petit corps. Je tourne les yeux vers Eli et lui lance un regard accusateur.
– C'est tout de même mieux que tes boîtes costard-cravates !
Elle hausse les épaules et me sourit. Je n'aurai pas de réponse, bourrique ! Ils me prennent chacun un bras et me font traverser la piste. Nous arrivons devant une porte presque camouflée à la vue des non-initiés. Nous entrons dans une pièce qui, une fois la porte fermée, semble insonorisée. Cette salle ressemble à un charmant petit salon thé. Ha ha la bonne blague ! J'essaie de me persuader que ce que je vois n'est pas réel. Des tentures rouges, des miroirs baroques, des canapés larges parfait pour ... Bref ! Ça pue la luxure ! Je boue littéralement de l'intérieur, surtout quand je vois que ses canapés sont occupés par de magnifiques blondes, toutes aussi grandes que des mannequins. Elles sont huit, dans des robes ultra moulantes et plus que courtes qui ne laissent aucune part à l'imagination. Certaines d'entre elles, j'en suis sûre non pas de culotte. Ma haine est à son paroxysme. Mon cœur va exploser de colère. J'essaie de garder mon calme, ce sont des louves, j'en mettrais ma main à couper. Je ne peux pas leur sauter à la gorge, je ne ferais pas le poids. Il faut que je sois patiente, je serre les poings et me tourne calmement vers Eli.
– Bien, bien, bien.
Elle me sourit, de travers. Sourcils haussés, je décrypte « désolée pour toi ma chérie, c'est vraiment pas cool de voir toutes les nanas avec qui ton loup a l'habitude de coucher, d'autant plus qu'elles sont absolument sublimes comparées à toi » Oui elle a dit tout ça dans son sourire !
– Attends-nous ici, nous avons été appelé, ne fais pas de bêtises ma chérie.
Je grommelle un OK et lui lance un regard assassin. Courtoisie maximum possible enclenchée.
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Les Gardiennes, tome 1, Faustine
FantastiqueFaustine est une jeune femme comme les autres. Enfin c'est ce qu'elle pense, jusqu'au jour où elle découvre que son monde n'est pas exactement ce qu'elle pensait. L'irréel avec un grand "i" débarque dans sa petite vie posée d'étudiante. Grande fan d...