Vendredi 31 mai, 21h22
L'appréhension s'empare de moi. Je ne sais pas à quoi m'attendre et j'espère en ressortir vivante. Apparemment, il existe une sorte d'amitié entre le vampire et mon mari. Donc, théoriquement, je suis en sécurité. De plus, Oscar m'intrigue mais je ne sais pas si c'est dans le bon sens du terme.
Il m'invite dans sa limousine, seule. Je suis indécise. Puis-je lui faire confiance ? Je décide que non. Je ne le connais pas. Tu ne connaissais pas Alaric non plus ma pauvre fille. Oui, mais c'est pas pareil. En es-tu sûre ? Il faut vraiment que j'arrête de me parler, je m'embrouille toute seule.
– Je monte avec vous mais Éli et John viennent avec moi. Ils ont ordre de ne pas me quitter.
Oscar, pas dupe pour deux ronds, me demande :
– Et de qui vient le dit ordre ?
Je souris méchamment face à son ton doucereux.
– De moi.
Il rit à gorge déployée mais ça pue l'hypocrisie. Qu'est-ce qu'il lui prend ? Je hausse un sourcils circonspect.
– Très chère, vous prenez-vous réellement pour une Alpha ? Cela ne s'est jamais vu. Comment serait-ce possible ?
Il part à la pêche aux informations, j'en suis certaine. Mais, je ne comprends pas. Sa façon d'être était plus simple lorsque nous étions dans l'hôtel, plus naturelle.
– Pourquoi ne pas me poser directement vos questions ? Je n'aime pas votre ton et je n'aime pas tourner autour du pot. Ne me faites pas de lèche, j'ai horreur de ça.
Il touche à nouveau et très discrètement sa tête.
Désolé ma belle, je suis surveillé. Je dois en apprendre plus sur toi. Mais je ne sais pas si c'est à bon escient. Donc, n'en dis pas trop mais s'il te plaît répond moi vite.
– Je suis la fille d'Halljiörn Ingolf, donc je suis une Alpha n'en vous déplaise.
C'est bien, mon petit cœur.
Il hoche la tête et m'ouvre la portière de sa voiture.
Arrêtez de m'appeler comme ça.
Je m'assieds sur le siège.
Arrête de me vouvoyer, au moins quand nous sommes seuls. Et je ne sais pas si j'ai envie d'arrêter de te donner des petits noms doux. Il ne me reste que ça. Tu es avec mon ami et je le respecte trop pour essayer quoi que ce soit, enfin je crois. Mais, je t'assure qu'en d'autres cas, je t'aurais fais assidument la cour, pour que tu sois ma compagne pour le siècle à venir.
Mon cœur tambourine, face à sa déclaration. Je viens de le rencontrer et pourtant je le crois.
Dis à tes laquais d'attendre deux minutes s'il te plaît.
Il s'assied près de moi et ferme la porte. Prise au dépourvue et complétement stupide, je leur demande via leurs esprits de rester à l'extérieur quelques minutes. Je suis en colère. Quelle image cela va-t-il donner de moi ? Je dois un peu mieux réfléchir.
Vous avez une minute.
Il me sourit, touche ma joue. Sa main glacée me fait instantanément reculer.
Consentirais-tu à me donner un seul et unique baiser.
Je coupe la connexion, il est fou ou quoi. Il mériterait que je le gifle. Je m'écarte encore de lui et vais m'asseoir loin, beaucoup plus loin.

VOUS LISEZ
Les Gardiennes, tome 1, Faustine
ParanormaleFaustine est une jeune femme comme les autres. Enfin c'est ce qu'elle pense, jusqu'au jour où elle découvre que son monde n'est pas exactement ce qu'elle pensait. L'irréel avec un grand "i" débarque dans sa petite vie posée d'étudiante. Grande fan d...