Un petit mot de l'auteure
Ce chapitre très court n'est pas nécessaire à l'intrigue mais indispensable à la mise en place des sentiments. Dites-moi ce que vous en pensez, laissez des commentaires, j'aimerais votre avis, votre ressenti.
À écouter avec une chanson de Robert Pattinson, It's all on you. Bonne lecture. Biz.
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Je me retrouve seule dans ma chambre quelques minutes, je dois appeler Eli et Tony pour qu'ils viennent avec John et Louis. Je jette un œil sur mon lit, un grand sourire aux lèvres, ma robe est magnifique, un bustier simple, brodé par les petits doigts de ma mère, un ruban vert émeraude lacé derrière, une jupe simple en satin. L'Irlande, voilà ce que m'inspire ma robe. Mes nouveaux bijoux seraient parfaits. J'appelle Eli.
– Oui ma chérie.
Je souris.
– Coucou Eli. Ça va ?
– C'est à toi qu'il faut demander cela.
– Oui je vais heu... En fait, je ne préfère pas me poser la question tout va trop vite. Bon, je ne peux pas trop en dire au téléphone mais j'ai besoin que tu viennes avec Tony chez mes parents. Louis et John vous attendent pour partir. Alaric et moi nous marions en petit comité. Nous, mes parents et mon frère avec qui tu as apparemment entretenu des appels téléphoniques réguliers ! Enfin, tu verras ça en arrivant. Et s'il te plaît tu peux m'amener mes bijoux ? Je les ai posé sur la desserte de mon appartement. Et heu... voilà.
J'entends son rire.
– Détends-toi ma belle. Tout va bien se passer.
– J'espère. Je te laisse, je dois préparer plein de chose avec ma mère.
J'inspire un grand coup et part à la recherche de ma mère. Tout le monde est en bas, silencieux. Alaric ne me lâche pas du regard. Il vient entrelacer nos mains et sans dire un mot me mène dehors, sous mon arbre préféré, mon énorme saule pleureur. Le soleil de midi filtre à travers ses branchages. Il me fait asseoir sur le banc où j'ai passé tant de temps à lire et à rêver. Alaric plonge ses yeux dans les miens et s'agenouille devant moi.
– Je n'ai pas eu le temps de le faire correctement, alors je vais le faire maintenant.
Ses yeux noisettes sont parsemés d'or. Moi, je ne respire plus et ne parle pas, ne voulant pas gâcher ce moment avec une de mes remarques stupides.
– Nous brûlons les étapes depuis notre rencontre, celle-ci, je voudrais la faire correctement même si elle ne dure que quelques heures.
Respire Faust et ne pleure pas.
– Faustine Lancaster-Ingolf, veux-tu m'épouser ? Devenir ma femme jusqu'à la mort et au delà ?
J'opine de la tête incapable de parler. Alaric me sourit, beau à se damner, et sort de sa poche une petite bague et un anneau. Tous deux représentent deux mains tenant un cœur surmonté d'une couronne.
– Sais-tu ce que c'est ?
La gorge trop serrée, je fais non de la tête. Une larme coule le long de ma joue.
– Ce sont des anneaux de Claddagh, les mains représentent l'amitié, le cœur l'amour et la couronne, la loyauté. C'est ce que j'attends de notre union. Es-tu d'accord ?
Je lui souris et lui répond la voix cassée.
– Oui bien sûr que je suis d'accord.
Il me passe la bague à l'annulaire gauche pointe du cœur vers le bout de mes doigts.
– Lorsque nous échangerons nos vœux, nous retournerons la bague. La pointe vers notre vrai cœur, pour ancrer notre amour.
Je dis, tremblante d'émotion.
– C'est très beau. Y-a-t'il une histoire qui accompagne cet anneau ?
Il hoche la tête et me sourit.
– La légende viendrait d'un membre du clan Joyce, originaire de Galway. Il voulait quitter sa ville natale pour aller travailler dans les Caraïbes, projetant de se marier à son véritable amour lorsqu'il reviendrait. Mais son bateau fut capturé et il fut vendu comme esclave à un forgeron qui lui apprit son métier. Lorsque Joyce fut libéré, le forgeron ne voulant pas le laisser partir lui proposa sa fille et la moitié de sa fortune. Joyce refusa et retourna chez lui pour épouser son amour. Elle l'avait attendu, ne pouvant se résoudre à en épouser un autre. Pendant qu'il était chez le forgeron, il confectionna une bague pour lui témoigner son amour. À son retour, il lui offrit l'anneau et ils se marièrent.
Waouh.
– Waouh.
J'attrape doucement l'anneau destiné à Alaric et lui passe à l'annulaire et me noie dans ses yeux. J'avale avec difficulté prise par l'émotion mais parvient à articuler.
– Amitié, Amour et Loyauté.
– Amitié, Amour et Loyauté.
Ses lèvres rencontrent les miennes tendrement, pleines de respect et de promesses. Il m'attrape, je passe mes bras autour de son cou et mon roi me porte telle une princesse.
– Je t'aime.
– Je t'aime.
Il sourit de toute ses dents et hurle tel le loup qu'il est. J'entends ma famille sortir de la maison et applaudir.
– Elle a accepté.
Je ris, lui, sourit aux anges.
Tu en doutais.
Non, mais c'est bien que nous l'ayons fait.
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Les Gardiennes, tome 1, Faustine
ParanormalFaustine est une jeune femme comme les autres. Enfin c'est ce qu'elle pense, jusqu'au jour où elle découvre que son monde n'est pas exactement ce qu'elle pensait. L'irréel avec un grand "i" débarque dans sa petite vie posée d'étudiante. Grande fan d...