Chapitre 48 ✅

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Dimanche 2 juin, 2h47

Point de vue d'Oscar.

J'observe ma douce et caractérielle âme-sœur tout en lui préparant des pâtes à la bolognaise. Assise sur mon canapé, ses jambes ramenées sur sa poitrine, elle paraît si fragile. Illusion... C'est une meneuse, une bonne Alpha. Elle est forte, intelligente et vive. Elle ferait également une bonne dirigeante pour notre communauté. En cet instant pourtant, elle semble tout de même épuisée, fatiguée par cette nouvelle vie, par nous. Je l'aime comme je n'ai jamais aimé quiconque auparavant. Son corps, sa façon d'être, son esprit, tout m'a conquis. Je sais que notre situation n'est pas aisée mais bientôt tout ira mieux. Elle sera en paix, nous serons en paix. À cette idée mes lèvres se retroussent en un fin sourire. En attendant, elle doit retrouver des forces. Je la scrute rapidement, ma belle est absorbée par la télévision. Bien. Je me tranche le bras et dépose quelques gouttes de mon sang dans la sauce. Un petit boostant, ne peut pas lui faire de mal. Heureusement qu'elle n'écoute pas mes pensées.

Point de vue de Faustine.

Oscar m'amène une assiette de pâtes qui sent délicieusement bon. Mon ventre, bien d'accord, saute en tout sens en faisant un ramdam du tonnerre. Mon vampire s'assied près de moi en me tendant mon repas. Je le prends sans hésiter et me jette littéralement dessus. C'est la meilleure sauce bolognaise que j'ai jamais mangé, je n'arrive pas à distinguer tous les ingrédients mais c'est simplement succulent. Je ferme les yeux et gémit de bonheur, c'est presque orgasmique. Un long et agréable frisson descend le long de ma colonne vertébrale et vient s'échouer dans mon bas ventre. Je serre les cuisses. Mais qu'est-ce qu'il me prend ? Mon besoin de nourriture est tel que je ne peux m'arrêter. Et je continue de manger. Je sens Oscar se lever rapidement. Mes sens me disent qu'il s'éloigne de moi, je ne veux pas. Je le veux près de moi. Je le veux. À cette pensée, mes paupières s'ouvrent d'un coup. Oscar est debout à quatre mètres de moi. Mes yeux s'attardent sur son torse qui se soulève bien trop rapidement pour un vampire, ses pupilles tellement dilatées que la glace a disparu, sa mâchoire crispée et ses poings serrés le long de son corps.

Dis moi que tu n'as pas osé.

Si.

Il souffle doucement par la bouche, tentant de se calmer. Le voir ainsi provoque en moi des sentiments mitigés et déroutants. La colère, l'incompréhension et ce qui supplante tout le reste, l'envie. L'envie de lui.

Pourquoi ?

Je finis d'avaler la dernière bouchée en essayant en vain de retenir un autre gémissement, c'est le meilleur plat que j'ai mangé de ma vie.

– Putain Faustine.

Cette phrase il l'a murmurée mais il n'a pas répondu à ma question.

– POURQUOI ?!

– Pour te remettre sur pied.

Je ferme brièvement les yeux c'est vrai que cela m'a fait du bien mais maintenant j'ai aussi envie de... Je secoue énergiquement la tête pour me sortir ces pensées de mon esprit en vain. Il m'a fait boire son sang et ça a réveillé ma libido. Mais lui alors ?

– Pourquoi es-tu à ce point affecté ? Je ne t'ai pas mordu et tu n'as pas bu mon sang.

– Ton odeur réveille mes pulsions et surtout parce que nous sommes censés être en pleine lune de miel. Nous devrions nous accoupler encore et encore et encore. Et même après cela nous ne serions pas rassasiés ma belle.

Je détourne les yeux, légèrement mal à l'aise.

– Bien que fait-on maintenant ?

J'espère qu'il ne va pas me dire qu'on se met au lit parce que je le tue. Non ! Je prends mon pied et le tue après ! Il rit à gorge déployée. Merde. Note à moi même, quand tu es dans cet état ma fille tu perds le contrôle de tes pensées !

Les Gardiennes, tome 1, FaustineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant