Les Gardiennes, tome 1, Faustine

Chapitre 52 ✅

Rolala ! La panique  s'empare de moi violemment. Non, non, non, non,non. Je n'aurais jamais du le pousser ainsi. Ce n'était qu'un baiser. J'espère ne pas l'avoir blessé.

Point de vue d'Alaric.

Elle panique, merde, elle a compris. Un coup d'œil à Oscar me permet de voir qu'il est dans le même état que moi. Nerveux. Son regard anxieux passe de Lockwood à Faustine. Ce foutu sorcier se relève lentement tout sourire en observant ma femme avec envie. La panique de ma belle grandit rapidement, son corps tremble légèrement. O' et moi nous approchons, incertains. Nous nous positionnons chacun d'un côté. Sentant notre présence, elle se retourne subitement, ses yeux à l'orage, ses cheveux virevoltant autour de son visage. Elle est sublime. Putain et dire que je ne l'ai eu qu'une poignée de jour pour moi seul. Elle nous détaille rapidement avant de se mettre à nous hurler dessus.

– Mais qu'est-ce qui vous a pris de le laisser m'embrasser ?!!!! Ça va pas non ! Regardez ce que j'ai fait !

Je ne dis rien, mâchoire contractée... Oscar sourit, impertinent puis pose une main sur mon épaule.

Point de vue de Faustine.

En même temps qu'est-ce qu'il lui a pris de poser sa sale bouche sur la mienne ! C'était répugnant. Jamais un baiser ne m'a autant écœuré. Je crois bien que je déteste ce mec. Je crois que jamais je ne pourrais le supporter.

Mes deux âme-sœurs sont là, plantées devant moi. Alaric, malgré son attitude de combattant qui ne laisse rien paraître, est toujours effrayé et en colère. S'il a peur de ce James Lockwood c'est qu'il doit y avoir une bonne raison. J'espère ne pas avoir fait une trop grosse boulette en le poussant si durement. Je n'aimerais pas être la cause de représailles sanglantes.

Oscar, lui, est souriant et je le sens soulagé. Mes yeux se froncent, pourquoi un tel revirement ? Ma colère baisse instantanément lorsque je le vois mettre une tape amical sur l'épaule de mon mari. Ils se dévisagent intensément quelques secondes avant que le vampire n'ouvre la bouche pour parler.

– C'est bon mon frère.

– Tu es sûr ?

– Absolument.

Leur soulagement et leur bonheur soudain me déstabilise complétement. C'est assez violent de passer d'un état néfaste à la joie en l'espace d'une minute à peine. Que s'est-il passé ? J'ai du louper quelque chose. Rho... J'en ai marre, le sang pulse dans mon crane je crois n'avoir jamais eu d'aussi grosse migraine. Je n'ai même plus la force d'être en colère. Le sorcier se positionne entre mon loup et mon vampire. "Mon", je ne devrais pas dire ça, mais ce n'est pas la première fois, si ? De toute façon... Oups je m'égare. Le concerné me lance un sourire éclatant. Mr Lockwood, quant à lui, lorgne sur moi avec tant de convoitise que ça m'en donnerait la gerbe. Il a un sourire détestable sur la face. Je me demande comment j'ai pu le trouver attirant ! En réponse, je lui lance le regard le plus noir que j'ai en stock et demande :

– Bon qui m'explique ?

Ma voix est froide, cela ne m'amuse pas du tout. C'est le sorcier qui me répond.

– Tu n'es pas mon âme-sœur.

– Quoi ?!

Encore heureux ! mais pourquoi il me dit ça celui-là ?!

– Bébé souviens-toi, je t'ai parlé de la légende.

Ho... Ha, c'est vrai... Merde. Ho purée, je me rappelle maintenant ! Comment j'ai pu ne pas y penser ! Je ne suis pas passée loin ! Je reprends rapidement.

– Non mais je rêve ! Vous auriez pas pu me le dire, me prévenir ? Non ?! Je me serais moins inquiétée !

Ou pas petit cœur.

En es-tu sûre ma puce ?

Mitraillage oculaire incontrôlé !!! Ils n'ont pas intérêt à la ramener. Je ne suis pas d'humeur à jouer. Tout ce que je veux c'est comprendre et aller dormir !

– Nous ne voulions pas influencer ton choix.

Je croise les bras sous ma poitrine et souffle bruyamment tel une enfant colérique qui n'aime pas avoir tort ou être mise face à ses défauts.

– De toute façon, je le déteste et il embrasse comme un pied.

Bon OK c'est vache mais ce n'est rien en comparaison à mon ressentit.

Tu es soft là ma belle, dis-lui ce que tu penses vraiment. Ne t'inquiète pas nous sommes là même si je sais que tu peux parfaitement te débrouiller seule.

Oscar me couve d'un regard... Punaise ! Impossible de rester accrochée à ses yeux de glacier. Une bonne douche froide me ferait beaucoup de bien. Je détourne très vite le regard et le pose sur le sorcier et le défi de rajouter quelque chose et ... et bah  SI ! Il la ramène ! Il ne sait pas ce qu'il encourt !

– Ce n'était pas si désagréable pour moi mais je n'ai rien ressentit de particulier messieurs.

Bon ça va, maintenant passons à ...

– Donc elle est vôtre même si j'avoue que je vous la déroberais bien pour mon bon plaisir et peut-être lui ferais-je quelques puissants enfants.

Le con. Il ne les connaît pas ? Alaric grogne, Oscar feule. L'un balance son poing dans sa face, l'autre dans son ventre avant de lui broyer la jambe d'un coup de pied bien placé.

Quelle violence, je détourne les yeux.

Bien fait !