Chapitre 5 ✅

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Vendredi 17 mai, 8h30.

Ma voiture, une Mercedes classe A noire m'attend en bas de mon immeuble. Je tends les clés à mon amie, je n'ai pas envie de la conduire. Elle est trop neuve, j'ai peur de l'abîmer, de plus, je trouve qu'elle ne me ressemble pas. En revanche, Eli et elle s'accordent parfaitement, très classes toutes les deux. À coté, mon jean et mes converses font tâches. Mes amis ont compris que je n'étais pas d'humeur à discuter. Une fois seules dans la voiture, les questions commencent à pleuvoir.

– Que s'est-il passé ma belle ? Veux-tu en parler ?

J'essaie encore de dissiper ma colère. Ce n'est vraiment pas normal qu'elle soit si tenace.

– Non, pas envie.

Elle me regarde furtivement dès qu'elle le peut.

– Et moi, puis-je parler ?

– Oui, bien-sûr.

Elle prend une grande inspiration et se lance.

– Je ne sais pas ce qu'il s'est passé mais c'est bien la première fois que je te vois si renfermée sur toi-même. J'espère qu'il ne t'a pas fait de mal.

Je souffle.

– Il ne m'a rien fait Eli.

– Bon et tu ne veux pas en parler ?

– Non.

– OK. Changeons de sujet. Cette voiture n'est pas vraiment celle que je t'aurais choisi. Tu es beaucoup trop...

Je ne la laisse pas terminer.

– Je suis beaucoup trop commune pour une voiture aussi classe.

– NNNoooon, si tu ne m'avais pas interrompue, tu saurais que je te trouve beaucoup trop vivante.

Je lui souris doucement.

– Il doit y avoir une raison.

J'envoie un message à Alaric.

Moi : Pourquoi une classe A ?

Sa réponse ne tarde pas à arriver.

A.Prince des Loups : Meilleure au crash test.

Ha OK.

– C'est la meilleure au crash test. Je ne suis qu'une humaine après tout.

– Est-ce réellement ce qu'il a dit ?

Elle semble perplexe.

– La première partie, oui.

– Il tient à toi et ne veut pas qu'il t'arrive quoi que ce soit.

Je hausse les épaules et tourne mon visage vers la vitre. J'ai le sentiment que ma vie m'échappe. Mon téléphone vibre dans ma main.

A.Prince des Loups : Toujours en colère ma puce ?

Moi : mmm

A.Prince des Loups : Je suis désolé j'ai été maladroit.

Un léger sourire naît sur mon visage. Je suis sûre qu'il n'a pas l'habitude de s'excuser.

Moi : Ne t'inquiète pas. Ma colère est absurde mais elle est là. Je suis désolée.

A.Prince des Loups : À ce soir ma princesse.

Moi : À ce soir, sa seigneurie.

A.Prince des Loups : :-)


Les Gardiennes, tome 1, FaustineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant