Les Gardiennes, tome 1, Faustine

Chapitre 14 ✅

Samedi 18 mai, 8h26

Mon frère est là, aussi grand que mon père et Alaric, yeux bleus très foncés, blond, cheveux long, barbe à la viking, ouais c'est ça on dirait un viking, manque plus que le casque ! Il doit plaire au femme. Moi, je ne sais pas, je sens comme un lien avec lui, c'est mon frère loup. Il nous regarde tour à tour et comprends très vite. Son humeur est indéchiffrable. Il s'approche de nous, continue de nous dévisager.

– Qui est au courant que tu as commencé à la marquer ?!

Sa voix tonne dans le silence, un viking je vous dis. Est-ce qu'il en a les habitudes ?! Alaric prend la parole.

– Seulement John.

– Bon, marie-toi au plus vite, que tu deviennes mon frère pour de bon !

Un gros rire sort de la bouche de mon frère. Alaric me lâche et le bouscule, Kort lui répond plus fort et dit.

– Tu veux régler ça de loup à loup ?!

– J'espère bien.

Alaric m'embrasse rapidement et court derrière sa voiture se mettre à poil. Ha ha ! Vous entendez le double sens ?! Mon frère l'imite. En moins de trente secondes, deux énormes loups s'affrontent dans la cour. Je reste sans voix, c'est tout de même la première fois que ce spectacle s'offre à moi. Mes yeux doivent ressembler à deux soucoupes. À ma gauche Kort son pelage est blond comme ses cheveux mais il a une grosse crête châtain sur tout le dos. À ma droite, mon loup est tout noir, seul son ventre est un peu plus clair. Je suis inquiète

2 Mais qu'est-ce qu'ils font papa ?!

Il lève les yeux au ciel.

– Ils jouent. Tu sais ce sont pratiquement des frères, ils ont plus ou moins grandi ensemble.

À force de regarder Alaric, j'ai comme une envie de le rejoindre. Ma louve veut jouer avec lui. Tout seul !

– Papa?

– Oui mon lapin ?

Je souris face au p'tit nom que mon père me donne.

– C'est normal que j'ai envie de rejoindre Alaric ? Je sais pas trop l'expliquer c'est comme si ma louve me le demandait. J'ai l'impression qu'elle a envie de sortir. C'est normal ?

– Oui mais je ne la laisserais pas faire maintenant si j'étais toi.

– Pourquoi ?

– Parce que tu vas avoir envie de t'accoupler avec ton loup que tu sois devant nous ou pas.

– Ho OK !

Bon il faut qu'ils arrêtent maintenant ! Je me connecte sans difficultés à leurs esprits qui sont légèrement différents sous leur forme lupine. Comme s'ils étaient un peu plus primaires.

Bon vous avez fini de jouer !! Ça suffit ! 

Alaric, j'ai envie de me transformer et mon père me dit que ce n'est peut-être pas une bonne idée, tu sais de quoi il parle ?

Ils s'arrêtent tout de suite et me regardent tous les deux. Alaric va directement reprendre sa forme humaine derrière sa voiture et se rhabille. Kort le suit, avec une sorte de jappement plaintif, je le sens déçu. Bah il fera avec !

C'est vrai ma puce ?!

Han han.

Génial, mon loup a hâte de voir ça !

J'en doute pas.

Une fois habillés, ils se serrent la main et se font une accolade. Kort veut dire quelque chose à l'oreille d'Alaric et bizarrement j'entends tout. Mes sens se développent, je suis presque étourdie par tout ce que j'entends à présent.

– Quel caractère elle a !

– Comme le tien vieux frère celui des vikings !

Ha ! Je le savais que c'était un viking ! Moi aussi ?! Merde ! Heu, mince alors ! Je les interpelle avant qu'ils ne se disent des choses qu'ils pourraient ou que je pourraient leur faire regretter.

– J'ai tout entendu messieurs ! Y'a quelque chose à redire sur mon caractère ?!

Kort me demande pourquoi j'ai arrêté leur jeu. Je réponds le plus froidement possible.

– Vous auriez pu abîmer Bumblebee et Choupette. C'est inacceptable comme comportement !

Ils me regardent tous les deux puis mon frère avec un grand sourire s'approche de moi et me serre dans ses bras immenses et forts. Il rit aux éclats ! Je l'enlace, comme s'il était une partie de moi qui m'avait manqué toute ma vie.

– Vingt et un ans que j'attends ce moment Chocolatine ! Tu m'as manqué ! Je te regardais de loin sans jamais t'approcher. C'était dur !

Il m'étreint un peu plus et se shoote littéralement à l'odeur mes cheveux. Je ris doucement.

– Tu sens si bon, enfin un peu moins maintenant mais bon, tu es tellement rare. Je t'aime petite sœur. Ça me déchire le bide de savoir que je dois te laisser partir dans une autre meute alors que tu ne connais seulement mon existence que depuis quelques heures. J'ai envie de t'enlever pour qu'on passe du temps ensemble.

Je m'écarte, le regarde, lui dépose un bisous sur la joue.

– Tu es le bienvenue à la maison quand tu veux, enfin je crois.

Je regarde mon futur mari, il acquiesce en me faisant un sourire.

J'aime quand tu dis la maison comme si c'était déjà chez toi.

Je lui rends son sourire.

– L'esprit a bien fait les choses en vous réunissant tous les deux. Je suis heureux pour vous, même si j'ai peur pour toi. Tu seras une bonne mère pour Liam, il va t'adorer !

– C'est ce que m'a dit Alaric.

– Allez entrons, nous avons un mariage a préparer au plus vite. Tu sais Alaric c'est pas plus mal que tu l'ai prise dans ton lit si vite, au moins personne ne sait qui elle est réellement pour l'instant et quand ils le seront vous vous appartiendrez déjà. Tu as pris la bonne décision en venant ici, tu as écarté la plupart des loups de ma sœur.

Mon loup se détend presque imperceptiblement, mais moi je le sais. Les paroles de Kort lui font du bien.

– Peut-être, mais j'ai bien cru que tu m'en voudrais.

– J'étais au courant pour le sort donc je sais que tu es son âme-sœur. Sinon elle ne t'aurait pas ramené si vite ici, elle n'aime pas les mecs arrogants en plus. Elle en a dégagé plus d'un tu sais.

Je l'interroge du regard, Alaric aussi.

– Élisabeth, Chocolatine !

Alaric et moi, fronçons les sourcils.

– Il va falloir que je discute avec elle je crois.

– Oui, je crois qu'elle a vraiment beaucoup de chose à te dire ma puce et à moi aussi j'ai l'impression.

Serait-il en colère ? Pourquoi ?

– Hé ne t'inquiète pas mon ami, je ne l'ai jamais vu, elle ne sait pas vraiment qui je suis et me pense humain. Elle me tenait au courant par téléphone. Elle avait la gentillesse de répondre à toutes mes questions. Je sais presque tout ce qu'il s'est passé dans la vie de Faustine jusque mercredi.

Alaric se détend de nouveau. Qu'est-ce qu'il s'énerve vite quand même. La bonne blague, tu t'es vu dernièrement Faust ? Je souris toute seule face à ma bêtise.

– OK hé bien moi, je ne sais presque rien à part qu'elle parle aux voitures, qu'elle a un sacré caractère et qu'elle est belle à tomber.

Je rougis malgré moi.

Et tu es déchaînée au lit, ta peau me manque. Vivement ce soir que nous puissions recommencer !

Je le regarde, lui fais clin d'œil coquin et pars rejoindre ma mère pour préparer ce mariage.