Chapitre 33 ✅

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Vendredi 31 mai, 19h31

Après avoir quitté le bunker et averti Alaric des demandes de Rosaline, lui et moi, nous dirigeons vers l'extérieur. Bien-sûr comme nous passons devant ma voiture, je n'oublie pas de lui faire discrètement un petit coucou. Mon mari dodeline de la tête tout en riant. Il doit vraiment penser que j'ai un grain.

Pour ne pas être plus en retard que nous le sommes, je ne me change pas et reste habillée assez sobrement. Je tire tout de même un peu la tronche, je voulais me faire belle. Je souffle un bon coup, après tout, je m'accorde très bien avec Alaric qui porte un jean foncé, des bottes de motard presque identiques aux miennes et un t-shirt noir. Nous sommes raccord.

Une fois dehors, il me mène à un Hummer noir mat garé devant le portail. Je me tourne vers lui en haussant les sourcils.

– Tu n'as pas trouvé plus gros ?

Il hausse les épaules.

– J'ai laissé les SUV à John et Louis, pour transporter les hommes. Je n'ai pas de familiale, je ne pensais pas que ma famille aller s'agrandir si vite. Eli et Liam, nous attendent. Viens.

– Hé bien, je suis heureuse de ne pas avoir mis ma robe !

Mon loup, soudainement affamé, fait demi-tour et pose ses mains sur mes hanches pour me coller à lui.

– Tu avais prévu une robe puce ?

Sa voix est langoureuse. Je lui souris.

– Hé bien oui. Le même genre que celle de notre première vraie soirée, bustier, pas trop longue, pas trop courte.

Il avale difficilement sa salive, me détaille avant de me dire d'une voix rauque.

– Tu es bien comme ça. Quoi que, j'aurais aimé un manteau un peu plus long et peut-être un foulard.

Je ris.

– N'importe quoi.

Nous entendons, Liam et Eli rirent dans le monstre de métal. Alaric me fait signe de le suivre.

En rentrant, je veux voir cette robe sur toi pour pouvoir te l'enlever. Ou te l'arracher.

Un rire provocateur sort de ma bouche.

Est-ce que sa seigneurie à d'autres exigences ?

Oui, plein ...

Un frisson d'excitation me parcourt à l'idée de ce qu'il pourrait m'arriver ou lui arriver. Il m'ouvre la portière passager, me hisse sur le siège, attache ma ceinture en me frôlant, partout, piouf j'ai vraiment chaud d'un coup, puis il m'embrasse tendrement.

– Tu es magnifique.

Je l'embrasse à mon tour.

– Tu n'es pas mal non plus.

Il rit et part prendre place près de moi. Enfin, "près" c'est un grand mot, une énorme console nous sépare. Je jette un œil à l'arrière, Liam et Eli me regardent le sourire aux lèvres. Je suis heureuse, je me sens entourée malgré la perte de mes parents. Ma nouvelle vie, complètement dingue, est faite de gens que j'aime et qui m'aiment en retour.

La salle de réception se situe à trois minutes de la maison, dans un hôtel de renom. Elle doit être immense et surtout pleine de loup-garous qui doivent être sur les crocs ! Nous avons du retard. Ho pas grand chose, trente minutes environ. John nous attend devant la salle avec un autre homme. Ils ouvrent les portes à notre approche. Alaric prend ma main et entrelace nos doigts. Eli tient Liam par la main. Trois-cents personnes, ça fait beaucoup de monde. Mon cœur accélère, je réalise que je n'ai rien prévu, pas de discours, rien. Alaric sent mon angoisse naissante et me sert un peu plus la main.

Les Gardiennes, tome 1, FaustineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant