Chapitre 21 ✅

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Dimanche 19 mai, 20h33

J'ai passé un super après-midi avec mon beau fils. Nous nous sommes découverts et le constat est simple il tout simplement adorable, je ne comprends pas comment on ne peut pas aimer un petit bout comme lui. Et sa mère où est elle ? Pense t-elle à lui ? Et si elle revenait, qu'est-ce que je deviendrais ? Est-ce que je devrais m'effacer ? Non impossible. Partager ? Certainement pas, ils sont à moi maintenant, elle a eu sa chance. Non ? Ho la la, je ne suis sûre de rien ! Je les aime, j'espère que ça suffira. Je suis en pleines tergiversions lorsque quelqu'un toque à la porte. Je me lève du canapé et laisse mon bonhomme regarder la télé.

J'ouvre la porte sur un John très sérieux.

– J'ai un message pour vous Alpha.

– Je t'ai déjà dis de me tutoyer. Je suis presque quatre fois plus jeune que toi.

– Un jour peut-être mais si je le fais maintenant, je connais un loup qui m'étriperait.

Eli sort à ce moment de l'ascenseur et rajoute en se rapprochant de nous.

– Ton loup est en période post-nuptiale, il est très jaloux et possessif. Ça va passer, enfin normalement. Un tutoiement mal placé peut l'amener à faire des actes irréfléchis.

Je ne l'ai pas revu depuis le mariage. Elle est toujours aussi belle mais quelque chose à vraiment changé. C'était comme si elle se contenait en permanence. Je dois avoir une conversation avec elle et rapidement. J'ai l'intuition, que je ne vais pas aimer ce qu'elle va me dire.

– Heu, OK.

Je me tourne vers John. Attendant son message. Il me regarde légèrement gêné par l'intervention d'Eli.

– Ne vous inquiétez pas, Alaric ne pourra pas rentrer ce soir, il s'est passé quelque chose.

Je plisse les yeux.

– Quoi ?

– Je n'ai pas le droit de vous le dire.

Pardon ?

– Il m'a demandé de vous dire qu'il ne pourra pas ...

Je lui coupe la parole.

– Que s'est il passé ?

Je commence à m'énerver.

– Je ne peux pas aller à l'encontre d'un ordre de mon Alpha même pour vous Alpha.

Je réfléchi, regarde une Eli qui me dévisage et me montre mes yeux. Ils doivent être vert orage. Ouais c'est exactement ça, j'ai mes yeux d'orage. Je reprends calmement.

– Bien. Quelles étaient exactement ses consignes.

– Vous délivrer ce message et vous dire qu'il va bien. Il ne faut pas vous inquiéter.

 –C'est tout ?

Je souris comme une démente la tête penchée.

– Oui.

– Tu es terrifiante ma chérie.

– Je sais. J'y peux rien. John, vous a-t-il interdit de me mener à lui ?

Une lueur de joie s'allume dans ses yeux.

– Non Madame, mais je vous préviens, ce n'est pas joli.

– Est-ce dangereux ?

– Non, plus maintenant.

– Bien, allons-y. Je vais prévenir Liam. Eli va chercher Tony. Il m'accompagne. Épargnons à mon mari un pétage de durite supplémentaire parce que je suis sortie sans un de mes gardes du corps. Ensuite, tu garderas Liam le temps que je revienne.

– Bien madame.

Et elle part vers son appartement par les escaliers.

– Et ne m'appelle pas madame !

Elle se marre de son rire cristallin.

– Oui Alpha !

Je souffle, navrée.

– Je reviens dans cinq minutes John, attendez-moi en bas, j'arrive. Heu... s'il vous plaît.

– Le s'il vous plaît n'est pas nécessaire Madame.

– Bah si, non ? 

Il sourit et descend. J'entre et vais voir mon mini Alaric. Je m'accroupis devant lui.

– Mon ange, tu me fais confiance ?

– Oui, maman Faustine.

Je lui souris doucement et prends sa main.

– Je dois m'absenter un petit moment mais je reviens dès que je le peux. D'accord ?

Il hoche la tête tristement.

– Je te laisse avec Eli. C'est ma meilleure amie. Je lui fais confiance à cent pour cent. Tu vas voir elle est géniale.

– D'accord. Dit-il d'une petite voix.

Il se serre contre moi et hume mon parfum. Soudain me vient une idée.

– Est-ce que tu aimerais que je te prête mon t-shirt ? Comme ça, c'est comme si j'étais un peu à côté de toi. Tu peux même dormir avec si tu veux.

Il semble réfléchir puis me donne un sourire à décrocher la lune.

– Oui, je veux. En plus, je pourrais le sentir si tu me manques trop.

– Oui, mon bonhomme.

Je l'embrasse puis me lève en direction de ma chambre j'attrape un petit pull, ma veste en cuir et mes boots. Je vais donner mon t-shirt à Liam, dépose un dernier baiser affectueux sur sa tête et sors de mon appartement. Eli me croise, pose une main de soutien sur mon épaule avant de se diriger vers mon appartement. Pas besoin de plus, je sais qu'elle est là.

Tony m'attend, sourire aux lèvres, sur le palier et sans un mot me suit. Nous descendons rapidement par les escaliers et rejoignons John. Il nous conduit à travers les rues de Paris. Nous nous éloignons de plus en plus du seizième. Qu'est-il arrivé pour qu'il ne puisse pas m'en parler ? Je ne supporte pas de ne pas savoir. Et si mon loup avait besoin de moi.






Les Gardiennes, tome 1, FaustineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant