Genève. Ce jour.
J'avais très peu dormi, à trop réfléchir à mes retrouvailles avec mon frère et sa proposition. Après le service, je suis rentrée directement sans prendre le temps de boire un coup avec les garçons. Pressée de me retrouver au calme dans mon appartement certes petit, mais ou je me sens chez moi.
J'ai pris une douche et une fois que j'ai mis mon pyjama Marie des Aristochats je me suis sentie un peu mieux. J'ai beau être une adulte, ce petit côté régressif me fait du bien parfois. Et puis je vis seule, je suis célibataire et le seul homme de ma vie en ce moment, c'est Paul mon associé. Et autant dire que lui, s'en tape complètement de savoir que je dors en pyjama avec un gros chat dessus, rose à paillettes, il serait plutôt du genre à vouloir le même pour lui.
À l'idée de voir Paul dans se style de pyjama, je me marre toute seule. Qu'est-ce que je peux être conne parfois, mais drôle aussi.
Je me suis couchée sur cette idée saugrenue, pensant faire une bonne nuit, mais le sommeil m'a fait défaut. Au contraire, incapable de fermer l'œil, j'étais remonté très loin dans mes souvenirs. Voir trop.
À force de tourner en rond, j'étais énervée et en jetant un coup d'œil au réveil, je me dis qu'il est temps d'aller courir. Six heures, c'est la bonne heure. Et à défaut de dormir autant s'entretenir.
Le jour se lève et rares sont les personnes courageuses qui vont courir à cette heure si matinale. C'est l'heure parfaite pour moi, j'aime aller courir au bord du lac Léman quand le jour se lève. C'est tellement beau. Tous les jours, le paysage change, les lumières sont différentes.
Je prends une douche rapide histoire de chasser les dernières images qui hantent mon esprit et m'habille. Une fois ma tenue de sport des plus basique enfilée, legging, débardeur noir et petite veste légère coupe vent noire, je noue mes chaussures, branche mon mp3, vérifie que mes cheveux soient bien attachés et ferme la porte à clé.Une musique sourde m'envahit. Rien de tel qu'un bon gros "Rage against the Machine" pour se mettre en condition, et je descends au petit trot les cinq étages, histoire de déverrouiller mes jambes.
Une heure plus tard en revenant de mon footing et arrivant vers la porte d'entrée de mon immeuble, un peu essoufflée, les joues rouges, je m'aperçois qu'un homme en jean, pull à capuche et casquette vissée sur la tête attends devant l'entrée. Il est accoudé au mur, une jambe pliée afin de prendre appui. L'air détendu. Il regarde son portable et je ne peux voir son visage. Cependant sa posture, je la connais par cœur et la reconnaîtrais n'importe où.
Mon cœur manque un battement. C'est Max qui attend. Devant chez moi. À Genève. Incroyable, qu'est ce qu'il fout la putain !
Mes pensées s'emballent, en l'espace de trente secondes, tout et n'importe quoi me passe par la tête.
Je m'approche en essayant de récupérer ma respiration et calmer mes pulsations cardiaques qui se sont affolées.
- "Salut Léa" me dit t'il en relevant la tête.
- "Max ? Mais qu'est-ce que tu fais là ? Comment ?" Je bafouille littéralement, je me rends compte de mon côté pathétique à moitié stupide alors je me tais et le prends dans mes bras. Cette accolade typique de frères d'arme. Celle qui dit "Je suis de ta famille".
Je reprends contenance et tout en cherchant mes clés, je lui redemande, ne trouvant rien d'autre sur le coup à dire, ce qu'il fait ici.
Il regarde autour de lui discrètement. Les vieilles habitudes ont la peau dure à ce que je vois mais je me rends compte à ce moment la, que quoiqu'il arrive, j'ai exactement les mêmes réflexes. C'est tellement ancré en nous que je n'y avais jamais faits attention avant.
- Viens. Cinquième étage.
J'ouvre la porte et il s'enfile derrière moi.
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Garde Rapprochée : Le garde de ton corps.
RomanceLéa ancienne Navy Seals à la retraite est mandatée par son frère pour couvrir un événement sportif mondial. Réticente elle se décide lorsqu'elle apprends que ses anciens frères d'armes seront de la partie. Elle qui avait refait sa vie loin des États...