Garde Rapprochée : Le garde de ton corps.

Chapitre 19 : Plan d'attaque ✔️

Je file directement dans ma chambre. Je suis plus secouée par notre conversation que je ne veux me l'avouer.

Je me positionne face à la fenêtre et observe la vue. Je calme ma respiration et par la même occasion mon poul. J'inspire en gonflant mon ventre un maximum et expire entre mes dents en retenant un filet d'air. Cette technique apprise des années auparavant à toujours fait son effet. La vue est splendide et donne sur un grand parc arboré ou au milieu trône une fontaine et trois bancs autours. Des joueurs sont assis et discutent ensemble, profitant de la fin de journée et du soleil qui se couche doucement, avant d'aller dîner.

D'ailleurs il est l'heure me dis je en regardant ma montre. Un léger coup d'œil au miroir, ça va, mes joues ont retrouvées leur couleur normale et mon poul est redescendu. Mon téléphone vibre. J'y jette un coup d'œil. C'est Hector qui m'annonce qu'il a trouvé une salle de jeux.

Une salle de jeux ? Intriguée je descend les rejoindre.

Je n'ai à peine le temps de m'asseoir qu'Hector me dit :

"Tu as eu mon message ? Ils ont une salle avec flipper, billard baby foot, fléchettes.. Incroyable ! Une petite partie après manger ?".

" Hector ! quel grand gamin. On a sûrement pas le droit d'en profiter en plus" je laisse tomber mi amusée mi déçue je dois l'avouer.

Au même moment Olivier Giroud qui a entendu notre conversation se rapproche et en souriant nous dit :

"Bien sûr que si vous pouvez en profiter, y'a pas d'raison ! Et puis ça nous changera d'avoir d'autres personnes avec qui jouer" conclut il avec un clin d'œil en direction d'Hector qui semble plus que ravi.

"Même pas en rêve ! tranche Max qu'on avait pas entendu arriver. Vous n'êtes pas là pour vous amuser et il me semble que vous n'êtes pas en Perm' si vous avez besoin de vous occuper ce soir, il y a la salle de sport."

Je grimace, adieu la soirée sympa. Quel rabat joie celui là. Même s'il n'a pas tord au fond.

Nous finissons notre repas en discutant de tout et de rien.

A la fin du repas, je me décide à aller nager un peu, cela ne me fera pas de mal. J'abandonne les mecs qui fomentent des plans plus ou moins discrets pour se retrouver après le couvre feu dans cette fameuse salle de jeux. J'allais atteindre la porte quand j'entends mon prénom.

Max est debout face à la table de mes collègues accompagné de Didier Deschamps.

Il me regarde et je comprend immédiatement que quelque chose ne tourne pas rond. Ils ont tous les deux le visage fermé. Cette mine sombre ne me dit rien qui vaille.

D'un seul homme, les garçons se lèvent.

"Réunion. Tout de suite". Max n'a pas à en dire plus. Nous nous retrouvons dans la salle en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire.

Max finit par entrer suivi de l'entraîneur qui tient quelques feuilles dans sa main.

Personne n'a pris la peine de s'asseoir. Nous les rejoignons autours de la grande table ronde et attendons que Max prenne la parole.

"Monsieur Deschamps vient de m'informer d'une nouvelle assez grave pour être soulignée. Il est venu directement me voir et je le remercie de sa confiance. Il a reçu une lettre qui lui était directement adressée. Elle a été déposée sans être affranchie dans la boîte aux lettres à l'entrée du domaine. Je vous laisse prendre connaissance dudit courrier".

La feuille est posée au centre de la table et je me penche pour en lire le contenu.

"Didier Deschamps ,
Tu joue gros mon pote cette année.
Juste une mise en garde. Je veux que tu sais que chaque but que ton gardien de mes couilles prendra, j'le planterai de autant de coup de couteau.
je surveille tout. je vois tout. je sais tout"