Chapitre 27 : Victoire

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Le match allait commencer d'ici quinze minutes. 

La tension est à son comble mais chacun pris son poste. Max est dans les gradins du côté des supporters français. Proche du terrain, à côté d'une sortie de secours pour pouvoir intervenir rapidement si il le devait. 

Hector, Scott et Charles eux, ont été affecté à divers points de surveillance. 

Charles est à la porte principale qui sert d'entrée et de sortie des joueurs. Léo avait fait le travail en amont afin d'obtenir l'autorisation pour que notre équipe puisse circuler librement dans l'enceinte des stades ou les footballeurs seraient amenés à jouer. Il faisait donc le piquet avec d'autres gardes du corps et deux militaires. Ce n'est vraiment pas le travail le plus agréable ou le plus cool du monde, en effet nous sommes des hommes d'action et généralement le statique nous ennuie profondément. 

Scott et Hector sont eux affectés aux rondes. Leur travail consiste à tourner dans les couloirs du stade côté français et de contrôler les personnes y circulant ou repérer des gens louches, voir refuser l'accès à un fan qui aurait pu gruger les différents points de sécurité. 

Wess et moi, quant a nous, attendons sagement derrière la porte du vestiaire. Nous n'avons pas été convié à l'ultime briefing de l'entraîneur. 

Je coupe mon oreillette et me tourne vers lui : "Tu as quitté ton poste tout à l'heure lorsqu'il faisait du vélo, tu n'aurais pas dû , qu'est ce qu'il t'est passé par là tête bon sang ! Les consignes sont pourtant pas compliquées !" 

Wess fait de même afin que nous soyons pas écouté, et me regarde froidement : "Il m'a demandé de l'eau et vu que sur cette mission, nous sommes des bons toutous j'ai obéi à la demande".

"T'es sérieux mec ? Des toutous ? Non mais t'as craqué là, on est en mission et quoiqu'il arrive on respecte les ordres donnés par Delta 1! Depuis quand on n'obéit plus aux règles ? Tu prends peut être ton travail à la légère, ou comme un job d'été, mais moi j'ai pas envie qu'il y ai de problème, on est des soldats, on ne exécute les ordres point. "

Je rallume mon oreillette afin de couper court à toute discussion et Wess n'a pas le temps de répliquer que derrière la porte nous entendons un mouvement de foule, un cris retentit, en chœur ils crient:" on va tout casser hé ", et ce, plusieurs fois. Les joueurs sont prêt à entrer dans l'arène et en découdre. 

Nous nous dirigeons en amont vers la sortie du tunnel, ce long couloir par lequel les sportifs arrivent et qui s'ouvre jusqu'au bord du terrain. 

"Delta 1, ici Delta 2, rien a signaler, le client se mets en route". 

J'annonce à Max que la route est dégagée. 

"Delta 2, ici Delta 3, rien a signaler de notre côté, le voie est libre", Hector nous annonce que plus personnes de suspect de traîne dans les couloirs. 

Les joueurs se mettent en rang et marquent une pause à la lisière du terrain, des enfants viennent les rejoindre et attrapent les mains des joueurs. 

Le premier match de la coupe du monde de football est prêt à être lancé. 

Ils ont tous des mines fermés, concentrées et se mettent en marche. 

Dans un peu plus de deux heures nous serons de nouveau à  l'hôtel si tout se passe bien. 

Nous prenons position sur le bord du terrain, de part et d'autre du banc de l'équipe de France. Position droite, mains dans le doigt, jambes légèrement écartées, la position parfaite du militaire en faction. 

Je sais d'avance que cela va être long, je ne suis vraiment pas une grande fan de football, mais je me reconcentre et observe discrètement les alentours. 

La voix de Max retenti dans nos oreillettes "Unité Delta, même si ce n'est pas la mission de notre vie, il marque un temps d'arrêt, et nous l'écoutons tous, ça fait un bien fou de tous vous retrouver, allez maintenant au boulot, avec un peu de chance tout va bien se passer et les français vont se faire éliminer rapidement". 

*Flash back - Los Angeles - cinq ans en arrière *

"Dites moi agent Webb, comment vous êtes vous retrouvée dans la Navy ?" Gullen se tourne vers moi et attends ma réponse. 

Il pense vraiment que j'ai envie de lui taper la causette cet apollon de mes deux ? 

J'opte pour la provocation, histoire de voir sa réaction :" J'avais envie de niquer des mères en toute impunité ! " Je croise les bras et le regarde froidement sans ciller. 

Sa réaction ne se fait pas attendre. Il a du mal à rester imperturbable le chef de mission. Ses yeux s'agrandissent de stupéfaction et il a un très léger mouvement de surprise, qu'il essaye de contenir mais que je n'ai pu que remarquer. 

Nous sommes en planque devant un restaurant russe, et cela fait déjà deux heures que nous sommes là. Je n'avais pas décroché un mot mais le silence ne me dérange pas bien au contraire. Je suis toujours furieuse d'avoir été séparée de mon équipe et de me retrouver affublée d'un mec que je ne connais pas. 

Il ne me réponds pas tout de suite et semble hésiter. Il se repositionne face au volant et déclare : " ravi de savoir que nous avons la même vocation".

Il a à peine terminé sa phrase que j'éclate de rire. Comprenant immédiatement le double sens, il me regarde aussi hilare que moi : "ce n'est pas du tout, ce que j'ai voulu dire". 

Ce qui a bon gré mal gré, le chic de détendre l'atmosphère. 

" OK, motherfucker, j'avais bien compris", j'ai du mal à garder mon sérieux, mais je sais déjà que ce surnom, va lui rester. 

"Et si on allait manger un morceau, histoire de voir de l'intérieur ce qu'il s'y passe" dit Gullen, en désignant le restaurant sous surveillance.

Je reprends mon calme immédiatement et vérifie que mon arme est en place. 


"Allons-y !" et je sors de la voiture.

Garde Rapprochée : Le garde de ton corps.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant