Chapitre 17 : A la ClaireFontaine...✔️

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Clairefontaine : une heure plus tard

Bon, les sacs sont dans les chambres, j'ai récupéré les clés. Tout est en ordre. Je suis plongée dans mes pensées en me rendant au point de rendez-vous, je me sermonne intérieurement, il faut que je me calme, contester l'autorité de Max et Léo, va me faire virer. Une décision à été prise, il faut que je m'y tienne. Point barre. Sinon je rentre chez moi, j'oublie toute cette histoire et retourne à mon train train quotidien. Basta.

Je serais un bon soldat, je serais un bon soldat, je serais un bon soldat. C'est en me répétant cette phrase en boucle que j'entre dans la salle de réunion.

Ils sont tous là. Léo et Max sont avec Didier D. et parlent entre eux. J'ai un sourire en coin en me rendant compte que j'ai raccourci le nom de famille de l'entraîneur de l' équipe de France. Pas sûre que ça lui plaise au champion. Wess, Hector, Charles et Scott sont là aussi. Je me greffe au groupe discrètement et chuchote : "Salut les meufs, c'est bon on est en place ?".

Scott me réponds du tac au tac : "Et toi t'es calmée ? T'as fini tes caprices, on va pouvoir travailler sans avoir peur que vous ne vous sautiez à la gorge Léo, Max et toi ?".

Hector ne dit rien mais opine de la tête quand à Charles il enfonce le clou final en me balançant d'un ton morne: "Je n'avais pas souvenir que t'étais aussi relou à vrai dire.."

Leur paroles me font l'effet d'une claque. C'est vrai qu'avant, je n'étais pas comme ça. Je me suis ramollie depuis que j'ai quitté l'armée, le retour à la vie civile, n'a pas été simple, mais quand même ! Je suis relou à ce point ?

Je me tourne vers Wess : "Tu veux rajouter quelque chose pendant qu'on y est ?"

Wess hausse un sourcil, l'air de dire "Je n'ai rien demandé à personne et c'est moi qui prends" secoue la tête et me sourit : "C'est toi super relou, super relou, super relou" chantonne t'il doucement.

Le message est passé. Je reprends : "Désolée, les gars, cela n'arrivera plus. Je me suis calmée et c'est bon il n'y aura plus de drama".

A ce moment là, nous sommes interrompus par un brouhaha de voix et les joueurs entrent dans la salle dans un joyeux désordre. Ça discute, chahute et rigole mais personne ne semble prêter attention au staff qui les attends.

"Oh ! Silence un peu les gars ! crie d'un voix forte Didier Deschamps, installez vous qu'on commence."

Le silence dans la salle se fait petit à petit, les joueurs se posent et attendent patiemment que tout le monde soit là. J'en vois certains jouer sur leur téléphone portable, d'autre avec un casque sur les oreilles mais la plupart sont attentifs.

Didier D. se lève et va fermer la porte. En revenant vers nous, je le vois au passage qui enlève le casque de la tête d'un grand mec, qui nous fixe les bras croisés depuis tout à l'heure.

"Bon, commence t'il, je vous présente l'équipe chargée de votre sécurité, pendant la coupe du monde. Voici le responsable Max Wherters, vous êtes priés de l'écouter sans contester ou discuter ce qu'il vous dit. L'équipe est au complet. Vous leur devez respect et écoute constante. "

Je suis surprise du ton employé par l'entraîneur, on dirait qu'il parle à une bande d'enfants indisciplinés. Un groupe de gamins.

Il poursuit : " Voici Scott, Wess, Charles, Hector et Léa. Ils font partis de l'agence de Garde Rapprochée que la fédération a recruté. Ce sont des professionnels. A vrai dire des anciens militaires, c'est pourquoi ils ont toute ma confiance et on le champ libre en ce qui concerne votre sécurité. Vous avez des questions ? "

Garde Rapprochée : Le garde de ton corps.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant