Garde Rapprochée : Le garde de ton corps.

Chapitre 12 : Combat ✔️

Je sens la stupeur et la surprise rien qu'en regardant la tête de mon cher grand frère. Il ne s'attendait visiblement pas à ce que je donne le premier coup, encore moins un crochet du droit directement dans sa mâchoire.

Tout le monde s'est regroupé autours du tapis de lutte et une exclamation se fait entendre :

-” Allez patron ! “.

Pas besoin de tourner la tête, je sais qu'elle vient du golgoth qui m'a abordé sur le tapis de course tout à l'heure.

Léo se frotte la mâchoire et recule.

“Tu veux jouer petite soeur ? Alors on va jouer, viens pas pleurer si j'abime ta manucure ou ton joli visage de petite connasse”. Me dit-il en souriant férocement.

Je fait un rictus en tournant autours de lui, je ne baisse pas ma garde et me tiens prête à esquiver son attaque. Il essaye de m'endormir en parlant. Déjà quand on était plus jeune, il me faisait le coup à chaque fois.

Ça ne loupe pas, rapidement il se mets en position et lance son poing. Je le vois arriver et esquive. Il ne touche que le bord de mon épaule. Je me remets en position aussi sec et envoie ma jambe au niveau du creu de son genou, sur le côté. Le coup est sec et lui fouette la jambe.

Pas le temps de me remettre en position de défense que Léo lance sa jambe en retour. Du fait de sa haute stature, je reçois un coup magistral sur le flanc gauche.

Les esprits s'échauffent autour de nous. Les gars commentent entre eux, crient et nous encouragent. Une seule voix est absente dans ce tumulte. Max. Il ne dit rien et observe. Les bras croisés, faisant saillir ses muscles dans son marcel noir.

Aie ! Je dois rester concentrée. Le coup que Léo m'a mis dans l'estomac me coupe le souffle. Si je continue de mater Max, je vais me faire atomiser.

Je me remets en position et tourne lentement en rond, histoire de faire bouger un peu mon vieux frère et de le fatiguer. Il est plus lourd que moi et si j'arrive à le mettre au sol, j'ai mes chances.

Je sautille d'avant en arrière en lançant mes poings toujours en tournant.

Léo lance l'offensive en essayant de m'attraper par mon haut, je le ceinture sous le bras et  porte ma main à son oreille. J'effectue une clé de cou en le saisissant sous le menton de la main droite tout en passant ma main gauche derrière sa tête. Rapidement je pivote vers la droite et fait chuter Léo qui se retrouve à quatre pattes.

C'est l'occasion ou jamais, je saute à cheval sur le dos de Léo et le ceinture en passant mes jambes à l'intérieur de ses cuisses. Je mets tout mon poids sur le dos de mon frère en me penchant en avant et le fait tomber au sol. Face contre le tapis. Je passe mon bras autours de son cou et tout en appuyant de toutes mes forces sur son corps j'attrape mon autre bras pour affermir ma prise.

Je suis littéralement en train d'étrangler mon frère. J'ai agis vite ne lui laissant pas le temps de réagir. Mais il a réussi à bouger sa tête et en profite pour me mordre.

Je crie aussi bien de surprise que de douleur. Ma prise s'étant relâchée, Léo en profite pour se dégager et reprendre l'avantage. Il me roule à son tour dessus, et me maintiens en étant assis sur mon ventre. Il lève le bras. Je vois dans son regard qui est furieux qu'il est prêt à m'en coller une bonne. En plein visage.

Son poing s'abat à toute vitesse à deux petit centimètres de mon oreille. J'ai juste eu le temps de décaler un peu ma tête.

Vu que Léo est assis sur moi. Et bloque un de mes bras le long de mon corps j'agrippe de ma main le premier morceau de peau que je peux et pince. Le plus fort possible compte tenu de ma posture et de la situation.

Léo hurle littéralement de douleur ou de rage et roule sur le côté. Il se tient l'entrejambe et la grimace qui traverse son visage n'est pas un bon signe.

Je suis déjà en train de prendre mon élan pour lui asséner le coup de grâce que la voix de Max claque :

“Webb ! Ça suffit ! “

Léo et moi nous arrêtons sur le champs stupéfaits. Ne sachant pas à qui il s'adresse.

Léo souffle comme un bœuf en tenant le haut. de sa cuisse. Je suis à quatre pattes sur le tapis et tente de reprendre ma respiration.

Déjà Wess s'approche de moi en me tendant la main, je la saisis et il me donne un coup sec pour me relever. Dans l'élan je perds l'équilibre et me retrouve projetée contre son torse.

“Désolée “dis je gênée.

Il enlève vivement sa main qui avait saisi ma taille.

Wess m'attrape la main et la soulève pour me la montrer.

“Tu ferais bien d'aller la désinfecter avant d'attraper la rage”. Il rigole.

“C'est clair, je risque bien de l'attraper avec cette vieille carne ! “ je me marre a mon tour.

“Hé ! dis Léo je vous entends vous la bas ! Put… naise Léa c'était un coup bas de me pincer les, enfin la, enfin le haut de la cuisse. Ça fait un mal de chien ! “.

Mon frère s'approche de nous en se frottant l'entre jambe. Hector et Charles parlent avec les deux gars de Léo.

“Tu t'en es bien sorti petite sœur ! Tu n'as pas trop perdu la main, mais je t'ai battue ! “ crâne Léo.

“C'est ça ! Dans tes rêves tête de nœud” je lance en me dirigeant vers la douche.

“C'est pas l'heure de l'apéro ?” conclus je en refermant la porte des vestiaires derrière moi.

J'entends le groupe se mettre en marche, discuter entre eux et se diriger à leur tour vers les douches.

Je me déshabille rapidement, jette mes vêtements de sport dans le sac et entre sous l'eau chaude.

*Flash-back : 5 ans en arrière.  Iassénévo. Russie*

Nous sommes dans la salle de réception de l'ambassade. Le contrôle de sécurité s'est passé sans problème. Au vu de ma tenue forcément je n'ai pas grand chose à cacher. La sécurité à été plus regardante pour Max qui à dû passer sous le portique de détecteur de métaux. Heureusement les deux armes de poings étaient sur moi.

Un coup de poker réussi, on dirait. Je remets discrètement ma coiffure en place, histoire de masquer mon oreillette.

J'entends Hector me souffler que l'ambassadeur est au fond de la salle.

Max pose une main au creu de mes reins et me pousse en avant.

“Une flûte de champagne ma chérie “ dit il tout haut.

“Oui bien sur, merci” je lui réponds en tournant ma tête vers lui et en lui souriant.

Jamais une mission d'infiltration n'a été aussi compliquée. Jouer la jeune mariée avec Wherters qui me déteste clairement, me donne l'impression de marcher sur des oeufs.