Léo était sans voix, son haussement de sourcils trahissait son étonnement.
Il ne savait clairement pas quoi dire face à mes aveux. Pour une fois que je coupais le sifflet à mon grand frère il fallait que ce soit à mes dépends. Et il avait fallu qu'il me pousse dans mes retranchements pour que j'avoue ce que je ressentais pour Max. Même si j'avais encore du mal à me l'avouer et surtout à l'accepter. J'aimais Max. Et depuis très longtemps. Peut être même depuis le premier jour où j'avais croisé son regard, quand il avait rejoint l'unité.
Le seul point positif c'est que Léo avait arrêté de me questionner et avait eu la gentillesse de me laisser tranquille. Il avait même eu la décence de garder sa grande gueule fermée, et pour ça je lui en serai à jamais reconnaissante. Je n'avais pas envie d'en parler, ni avec lui, ni avec personne d'ailleurs. Je devais déjà digérer cette idée et surtout accepter l'idée que j'avais enfin reconnu mes sentiments pour Max.
Après avoir finalisé les papiers pour la mission qui venait de se terminer, j'avais récupéré mon arme, et j'étais finalement rentrée chez moi. Ne sachant même pas quand j'allais revoir mon frère.
Je retrouvai enfin mon manoir, comme je me plais à appeler mon appartement. Il est certes petit mais fonctionnel. Joliment décoré, j'avais pris soin de chiner tous les objets qui décorent les pièces, lors des brocantes du dimanche matin. Chaque objet était unique et ils me plaisaient tous.
Après deux mois à l'hôtel, bien que luxueux, j'étais contente de retrouver mes affaires, mon confort, mon lit et surtout Robert III. Ainsi que ma solitude.
A peine entrée, je pose mes affaires et me dirige dans la cuisine vérifier que mon petit compagnon à nageoire va bien.
Il est toujours là, à faire des aller retour dans son aquarium. C'est bon. Je rigole doucement en pensant au fait que je n'aurais pas à faire de mal ni à Paul ni à José, pour maltraitance animale.
Mon portable émet un bip. Quand je regarde qui m'écris, je m'aperçois que c'est Charles.
- On n'est pas rentré avec les gars et on a fait une petite escale à Genève avant de repartir. Trouve nous un endroit sympa pour sortir, et retrouvons- nous à l'hôtel des Alpes à dix neuf heures. Un bar avec des happy hours si possible. Tu n'as pas le choix, cette mission est non négociable.Bon, il semblerait que ce soir, je sorte avec les gars de l'unité. C'est plutôt sympa quand j'y pense. Une ultime soirée avant leur départ, rien que nous quatre, sans boulot, et surtout sans avoir à se lever le lendemain.
En tant normal j'aurais pris le métro, mais je n'ai pas envie de m'embêter, pas ce soir, je commande donc un taxi et file sous la douche.
Devant mon placard je me demande ce que je vais mettre, une chose est sûre, il faut que je m'active car l'heure du rendez-vous arrive, et si je traîne je vais être en retard. Je déteste ne pas être à l'heure. J'avais pris l'habitude à l'armée et elle m'était restée ancrée.
Pendant deux mois je n'ai porté que des jeans sombres et les tenus de ARP, ce soir j'ai envie de changer un peu. En scannant rapidement du regard mon dressing, j'aperçois cette petite jupe en simili cuir noire que je n'ai pas mise depuis un moment.
Elle m'arrive au-dessus du genoux mais elle n'est pas pour autant trop courte. Sa ceinture se noue sur le ventre en un joli nœud élégant. Avec un body noir, un peu décolté tout en dentelle, une paire de collant noir, et mes petites bottines plates à perles, le look est sympa sans être trop sexy. Mon perfecto en cuir noir pour sortir et cela ira bien. En même temps je ne vais pas à un rencard mais je sors avec mes potes.
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Garde Rapprochée : Le garde de ton corps.
RomanceLéa ancienne Navy Seals à la retraite est mandatée par son frère pour couvrir un événement sportif mondial. Réticente elle se décide lorsqu'elle apprends que ses anciens frères d'armes seront de la partie. Elle qui avait refait sa vie loin des États...