-Aaron ! Je criais son nom à travers le jardin. Lorsque je m'approchais encore plus, je l'entendais marmonner
- Oh putain, et revoilà Owens. Wyatt, tu veux bien retourner voir maman dans la maison ? Je petit hochait la tête et courait à travers l'herbe pour se rendre à l'intérieur.
- Je t'ai entendu pauvre type ! Je cherchais un truc à lui balancer mais je n'avais rien sous la main.
- A ce que je vois tu n'as pas perdue ta voix Owens. Sa voix était amusé et ses yeux un peu moins froids que d'habitude. Il était torse nu, je m'autorisais un léger coup d'œil sur son corps, mon regard s'attardait sur ses abdos.
- Tu aime la vue j'espère ? Tu fera attention, je crois que t'as encore un peu de bave là. Il me montrait le coin de sa bouche.
- Je ne te mâtais pas Evans. Je parlais doucement mais clairement, pour qu'il puisse comprendre. Il s'approchait de moi.
- Pourquoi est-ce que tu es là alors ? Je le regardais dans les yeux, je ne savais pas si son air froid était réel ou si il s'agissait de ses petits yeux azurs qui juraient avec sa peau mate et ses cheveux noirs.
- Je voulais te parler au sujet du gang mais je sais que la discussion n'est pas ton fort. Il se reculait un peu, peut-être qu'il s'était rendu compte de notre proximité.
- Prend le temps de réfléchir à tout ça d'abord et reviens me voir d'ici deux jours, lorsque tu aura prise ta décision. Je trouvais ses yeux tellement intenses que les fixer me brûlais.
- Ouais, t'as raison. Mais en toute honnêteté, un coup de fil à Bonnie et ça sera réglé. Je commençais à partir mais il me retenait par le bras et me plaquait contre le mur à quelques mètres de nous, il avait bien choisi l'endroit où personne ne pouvais nous voir.
- Elle ne doit rien savoir, rien du tout. Je suis sérieux Owens. Sa voix était dure mais il ne criait pas, il parlait doucement.
- Je pense qu'elle est déjà au courant Evans. C'est elle qui l'as dit que Chad allait les ralentir pour que je puisse m'enfuir dans la forêt.
- Bien. Très bien. Seulement Bonnie alors, personne d'autre ne doit être au courant, sinon notre survie à tous serait en danger, la sienne y comprit. On aurai pu penser qu'il me menacer mais je savais qu'il ne faisait que me mettre en garde, ce n'était pas lui la menace.
- Ne t'inquiète pas pour ça. Tu peux me faire confiance. Il se retenait de me dire qu'il ne faisait confiance à personne, je le savait très bien. Il s'éloignait de moi et me laissait partir. J'étais déjà à quelques mètres de lui quand il m'interpellait.
- Au fait, pas mal le short Owens ! J'avais deviné son petit sourire en coin.
- J'espère que tu aime la vue Evans! Je ne prenais pas la peine de me retourner mais j'entendais son rire résonner, la première fois que je l'entendais rire. C'était un son mélodieux que j'aurai aimé entendre plus souvent.
***
J'enfilais un pull blanc trop grand pour moi et un jean gris avec une paire de Nike blanche et noire. Je sortais de la maison en direction de l'adresse de Bonnie.
Au bout de quinze minutes de marche, j'arrivais devant chez elle et sonnais à la porte.
- Ana ! Bonnie me sautait dessus et me serrait contre elle, je comprenait qu'elle avait eu peur pour moi.
- Bonnie je vais bien, je suis en vie, mais plus pour longtemps si tu continue de me serrer comme ça. Mon amie se détachait de moi et m'entraînait dans sa chambre.
- Qu'est-ce qu'il s'est passé après la fête ? Au moins dix mecs sont allés dans la forêt dix minutes après toi et puis après plus rien. On a entendu des coups de feu, une voiture et puis plus rien. Elle avait dit tout ça d'une traite et avait du mal à respirer.
- Bonnie, il faut que je te dise quelque chose. Et je lui racontais tout, en détails. Ma meilleure amie portait plusieurs fois sa main à sa bouche, certainement choquée de certaines révélations. J'étais sure d'avoir vu son teint chocolat pâlir.
- Je ne sais pas quoi faire maintenant. L'une de mes mains supportait ma tête, devenue trop lourde pour tenir seule. Ma meilleure amie se relevait.
- Tu sais que je ne porte pas les affaires de gang dans mon cœur mais Ana, tu le dit toi même, tu trouve ta vie trop ennuyeuse. Tu ne t'amuse pas, tu reste cloîtré chez toi parce que tu ne sais pas quoi faire. Et puis tu es en danger permanent maintenant, je pense que la question ne se pose pas deux fois. Tu en ressort forcément gagnante. Qu'est-ce que tu as à perdre ?
Tout.
- Je sais pas Bonnie. J'ai vécue toute ma vie dans un milieu où je n'avais rien besoin de faire. Je ne sais pas me battre, je ne sais pas conduire, je ne maitrise aucune arme. Je ne suis que moi. Et si je devais y rester ? Je la regardait dans les yeux, j'avais envie d'accepter. J'étais tentée par le danger, les frissons mais j'avais toujours peur. Je n'étais pas comme lui.
- Ana, ton père était un mafieux qui t'entraînait à te battre quand tu avais dix ans et qui a continué jusqu'à ce que tu atteigne ton quatorzième anniversaire, quand ta mère est partie. Tu peux le faire, je te connais. Va en parler à l'idiot qui vit avec toi, donne lui des règles, demande lui de t'entraîner, parle lui de tout ça. Deviens celle que tu as toujours voulu être.
Bonnie voyait juste, je jouais la comédie depuis bien trop longtemps, je voulais que tout le monde me voit comme une fille parfaite, qui savait déjà ce qu'elle voulait faire de sa vie alors qu'en réalité je n'étais rien de tout ça. Je n'étais pas vraiment moi. Je voulais voir qui je pourrai devenir en me laissant aller, en acceptant cette opportunité qui s'offrait à moi de pouvoir changer ma vie. Je voulais savoir qui j'étais réellement et non en surface, je ne me connaissait pas.
Mais qui était Anastasia Owens ?
VOUS LISEZ
Bad. « Rule the world »
RomanceAnastasia devait enfin rentrer chez elle après être restée trois ans dans un internat pour finir ses études de médecine dans une école huppée en essayant désespérément de fuir le fils de l'homme avec lequel sa mère s'était remarié. Depuis le début...