Je ne supportais plus de devoir rester enfermée toute la journée et toute la nuit dans cette maison. Au bout de deux jours au repère, Aaron m'avait emmenée à la maison où ma mère avait été contrainte de me revoir, dans cet état. Beaucoup de larmes ont coulées, elle non plus n'avait pas dormi ces deniers jours. J'avais su la rassurer mais je savais à quel point elle était inquiète même si elle savait ce qu'impliquait le fait que j'entre dans le gang. Aaron et elle-même refusaient que je sorte de ce foutu lit sauf pour aller aux toilettes et je n'en pouvais plus. Cela faisait maintenant une semaine, je me sentais capable de sortir.
Aaron ne me disais rien de ce qu'il se passait ni de ce que nos ennemis préparaient mais moi je savais quelque chose qu'eux ignoraient, je savais qu'elle ville serait la suivante. Ils avaient changés leur plan lorsqu'ils ont remarqués que nous avions décelé leur stratégie. Le prochain conseil était ce soir, et je devais y assister.
Je regardais l'heure sur mon téléphone, il était quinze heure. C'était décidé, je devais me lever. Je retirais l'épaisse couette de mon corps. Je m'asseyais sur le bord de mon lit quelques minutes pour éviter d'avoir des vertiges et me levais. J'entreprenais de petits pas lents pour réhabituer mes jambes, je n'avais pas marché depuis une semaine, elles étaient vraiment engourdies. Je me tenais aux murs et me rendais dans la salle de bain. J'enlevais le coton sur mon œil et regardais à quoi il ressemblait. Une longue entaille traversait ma paupière inférieure et supérieure, de petits points de sutures étaient disposés sur celui-ci. Le médecin doit venir les retirer aujourd'hui ou demain, je ne sais plus vraiment. Mon œil était vraiment enflé et à peine ouvert. Ma vue, elle, n'était absolument pas net, je voyais flou.
Je disposais un coton sur mon œil et le coinçais avec le cache œil blanc que ma mère avait réussi à me trouver quelque part, je me lavais les dents et décidais de descendre, je savais que j'allais me faire rappeler à l'ordre, mais je n'en avais rien à faire. Je devais convaincre la personne présente de me laisser participer au conseil.
- Ana, qu'est-ce que tu fou levée ? Évidemment, c'était obligée que la personne présente soit Aaron, autrement dit, le plus difficile d'entre tous à convaincre.
- Bonjour à toi aussi. Je marchais vers la cuisine où il était et m'installais sur le plan de travail. Je me servait un café puisque la machine était juste à côté de moi. Il était encore chaud, ça tombait très bien. Aaron posais ses mains de chaque côté de mes cuisses, sa tête arrivait au même niveau que la mienne.
- Je peux savoir ce que tu fais debout ? Le médecin a dit..
- Le médecin a dit quatre jours, arrête de me prendre pour une bille, j'étais consciente à ce moment là. Ça fait une semaine, je pense que ça devrai aller, tu ne crois pas ? Un sourire en coin étirait ses lèvres, je pense qu'il devait honnêtement se moquer de moi. Encore.
- Oups. Je veux juste prendre soin de toi. Il s'approchait de moi et je lui souriais, il pouvait être mignon des fois.
- Je sais. Écoute, je dois impérativement être présente au conseil ce soir. Aaron faisait une drôle de tête, il n'avait pas du tout l'air d'accord.
- Ça ne fais qu'une semaine, c'est peut-être un peu tôt pour replonger dans toute ça? Tu ne crois pas ? Je posais ma main sur son bras et le regardais dans les yeux.
- C'est vraiment important. Et regarde moi, je suis toujours en vie. Ça va aller. Lors de la prochaine mission, je resterai à l'écart et éviterai de m'exposer directement. Je retirai mon cache œil pour que mon œil lui soit visible.
- D'accord.. mais je veux que tu fasse attention. J'ai pas envie que tu te fasse un bobo. Il prenait une vois d'enfant et j'étais obligée de rire avec lui, il était tellement mignon.
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Bad. « Rule the world »
RomansAnastasia devait enfin rentrer chez elle après être restée trois ans dans un internat pour finir ses études de médecine dans une école huppée en essayant désespérément de fuir le fils de l'homme avec lequel sa mère s'était remarié. Depuis le début...