10- Can't hold us

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Ma mère se trouvait dans la cuisine, en train de boire son indispensable café du matin. Nous étions trempés mais on s'en fichait. Je me dirigeais vers ma mère et m'essayais à côté d'elle.

- Maman.. Je me sentais tellement mal depuis les événements de la veille, ma mère était tout ce que j'avais avec Wyatt, je refusais de lui parler de la sorte. Elle relevait la tête vers moi. Mon regard devait en dire long puisqu'elle me tendait son plus beau sourire.

- Oh ma puce.. je suis tellement désolée de t'avoir cachée tout ça, mais j'ai fait ça pour ta sécurité. Tu es grande maintenant, tu peux te défendre seule et choisir ce que tu veux faire et qui tu veux être. Comme à son habitude, ma mère avait comprit.

- Je suis désolée de t'avoir parler de cette façon hier soir mais j'avais besoin de tout sortir. Je n'en pouvais plus de garder le silence. Elle posait sa main sur ma joue et me regardait avec douceur.

- C'est déjà oublié. Hm..je te prendrai bien dans mes bras mais tu es trempée, va donc te sécher et mettre des vêtements secs. Ne t'en fais pas, Boyd s'occupe de Wyatt, il est en train de l'habiller dans sa chambre. Je grimpais les marches avant de pénétrer dans ma chambre. J'entrais dans le dressing et prenait des vêtements avant de prendre la direction de la salle de bain et d'aller prendre une douche.

Lorsque je sortais de la salle de bain, Wyatt état assis à table et Boyd avait l'air fatigué, malgré tous les cafés qu'il devait avoir ingurgité.

- Boyd, est-ce que tu va bien ? Celui-ci sursautait et je retenais un sourire.

- Oh, salut petite, oui je suis juste un peu fatigué. Il tentait s'ouvrir ses yeux un peu plus.

- Un peu ? Boyd, tu t'endors dans ton café. Tu devrai lever un peu le pied. Aaron faisait irruption dans la pièce à ce moment, les cheveux mouillés et torse nu, il était sexy.

Non, interdit.

Boyd regardait son fils d'un air mauvais. Il me regardais à mon tour.

- Petits, tu pourrais nous laisser un instant ? J'ai besoin de parler à mon fils. Pendant l'ombre d'un instant, j'ai eu peur qu'il ai comprit ou vu la scène de dehors. Je ne le montrais pas et hochais la tête, montant dans ma chambre.

Le problème c'est que des mots de leurs discussion quelque peu animée me parvenait.

Faible.
Pas à la hauteur.
Pas sa place.
Lente.
Non, je ne la présenterais pas au groupe.
Sa fille.
Pas ma famille.
Rien du tout.
Je ne l'aime pas.
Se faire foutre.
Demons.
Stark.
Mourir.

La colère m'envahissais, je ne pouvais pas rester une minute de plus a écouter les insultes de monsieur je-suis-parfait et mettais mes écouteurs dans mes oreilles, avant même que je ne m'en rende compte, je m'endormais.

Lorsque je me réveillai, il était aux alentours de quatorze heures. Je me levais et descendais les marches pour accéder à la cuisine, personne n'était présent. Je sortais sur la terrasse et regardais la vue qui nous était offerte en réfléchissant. Une légère brise caressais mon visage et faisait voler mes cheveux. J'avais conscience de ne pas être aussi forte que lui mais de là à dire que j'étais faible, c'était trop. Il ne m'avais entraînée qu'une seule fois, je n'allais pas devenir aussi forte que lui en deux heures. Je voulais devenir plus forte, moins peureuse mais il ne m'aidait pas.

Je le déteste.

Je ne regrettais pas de m'être engagée à entrer dans le gang, seulement que lui y était. Il ne serait jamais mon demi-frère mais il pourrait faire un effort pour la cohabitation. Il était tellement différent de son père, tellement froid et méchant.

- Habille toi, on y retourne Owens. Je sursautais, je ne m'attendais pas à sa présence.

- Ah oui ? Je croyais que je n'étais pas à la hauteur. Pourquoi continuer alors Evans ? Je ne me retournais pas vers lui, je me contentais de lui tourner le dos.

- Pour te faire progresser. Sa voix était neutre, sans aucune émotions apparentes.

- Et si je n'ai pas envie. Ma voix était dure, je lui en voulait tellement.

- Alors tu mourra. Cette fois, sa voix était froide. Mais il avait raison et je n'avais aucune envie de mourir et j'acceptais. Lorsque je passais à côté de lui, il me regardait avec un regard méprisant.

- Oublie ce qu'il s'est passé tout à l'heure. C'était une erreur, ça ne se reproduira pas. Étrangement, cela ne m'offensais pas, je ne m'attendais pas autre chose de sa part.

- Je n'y pensais déjà plus. Et puis je remontais dans ma chambre pour me changer.

En vérité, j'y pensais, la scène tournait dans ma tête. Il ne s'agissait pas de mon premier baiser mais c'était la première fois que je ressentais un truc pareil en embrassant quelqu'un, cette tension, cette attirance.

Je retournais dans le terrain et le trouvait déjà en place, prêt à m'entraîner.

- Prête, Owens ? Il était torse nu, cela commençait à être une habitude mais je me retenais de ne pas laisser mes yeux s'aventurer partout sur son corps, je m'efforçais de rester concentrer. Mais pas lui, il laissait ses yeux s'aventurer sur mon corps et une chaleur me traversait. Un sourire en coin se dessinait sur ses lèvres que j'avais tant aimé embrasser.

Mais ça ne se reproduira jamais.

- Toujours, Owens. Nos regards en disait longs sur nos pensées. On se détestait, mais on s'attirait. On savait que cette cohabitation ne donnait rien de bon et que le fait que dorénavant mon entrée dans le gang allait empirer la situation. On était forcé de faire semblant que tout était normal alors que si on le pouvait, on choisirait de tout effacer. On savait que le jeu qui avait commencé entre nous n'était pas terminé, il venait seulement de commencer et on aimait ça. Aucun de nous n'avait envie d'arrêter. Maintenant il devait m'entraîner parce que sinon, j'étais condamnée. Je n'avais pas choisi ce changement dans ma vie mais je ne le regrettais pas, parce qu'au fond, c'est ce que j'ai toujours voulu.

Rien ne pouvait nous arrêter de jouer, de nous détester, de nous attirer. Même nous, on en était incapable.

Bad. « Rule the world »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant