Bad. « Rule the world »

4- Sweet little lies

Aaron roulait comme un fou, j'étais même étonnée que la pédale de l'accélérateur soit intacte.

- Où est-ce qu'on va ? Je lui avais posée la question une dizaine de fois mais il se contentait de me regarder du coin de l'œil et de ne rien me répondre.

- On rentre. Il avait les mâchoires serées, il sifflait sa répondre entre ses dents. J'étais trop inquiète pour me contenter de sa réponse, je savais pourtant que je ne devais pas l'énerver plus qu'il ne l'était déjà.

- C'est quoi ce bordel Aaron ? J'y comprend rien. J'avais mal à la tête à cause de tout ça, peut-être aussi à cause des coups que l'autre m'avait donné.

- C'est normal. Je relevais la tête brusquement, sa réponse m'irritais.

- Normal ? Tu trouve ça normal ? Je criais ma frustration et il fermait les yeux une seconde, je savais très bien que mes questions commençaient à le fatiguer mais je n'arrivais pas à garder tout ça pour moi.

- Tu t'en sors bien, Owens. Sa voix froide m'énervait. Je n'en pouvais plus, je voulais lui arracher ce magnifique sourire qu'il gardait en coin malgré les circonstances.

Bien ?

Il voyait mon expression faciale changer et se déformer par la colère. Je commençais à avoir la tête qui tournait.

- Ça pourrait être pire. Sa voix n'était plus froide, juste indifférente, comme si tout cela était normal.

- Pire ? Je ne criais plus mais ma voix était acide, je le détestais. Comment ça pourrait être pire Aaron ? Ma voix se brisait, je n'arrivais pas à croire que tout cela était vraiment arrivé. J'espérais me réveiller d'un mauvais cauchemar.

- Tu pourrai être morte. Ses yeux azur se posaient sur moi, j'en avais des frissons. Des milliers de questions se bousculaient dans ma tête.

Qui étaient ils ?
Que voulaient ils ?
Pourquoi moi ?
Qu'est-ce qu'il avait à voir là-dedans ?
Comment me connaissaient ils ?
Et si ils revenaient ?

- Et si ils revenaient pour moi ? Je n'avais pas pu garder cette question pour moi. J'avais trop peur. Mais j'avais également peur de la réponse.

- Ils le feront. Mais ils ne viendront pas te chercher à la maison. Mon cœur ratait un battement. Moi qui pensait que c'était terminé, ce n'était en réalité que le commencement.

- Pourquoi pas ? Je plongeais mes yeux dans les siens. La fatigue me gagnait peu à peu mais je voulais entendre sa réponse avant de sombrer.

- S'il le font, ils violeront les accords. Ce n'est plus leur territoire à partir de maintenant. Il montrait le panneau d'un petit village que nous venions de passer. Si je me souvenais bien, nous étions arrivés d'ici une vingtaine de minutes. Sans m'en rendre compte, je m'endormais, la tête remplie de mauvaises pensées. Mais une dernière question résonnait dans mon esprit.

Pouvais je avoir confiance en Aaron, mon pire ennemi ?

***

Je sentais des bras puissants me porter, je n'avais pas la force de faire quoique ce soit, même d'ouvrir les yeux. Une fois à l'intérieur de la villa, je sentais la lumière me piquer les yeux, quelqu'un venait d'allumer la lumière.

- Oh mon dieu. Que s'est-il passé ? La voix paniquée de ma mère me parvenait.

- Je t'avais dit de lui en parler Carole. La voix froide et pleine de reproches de Aaron résonnait dans la maison, comme si celle-ci était vide.