2- Let's start the game

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- Maman ? J'étais à la recherche de ma mère pour lui dire que j'allais à la fête de Chad ce week-end. Je ne connaissais pas cet individu personnellement mais il s'agissait de l'un des «amis» de Bonnie, elle avait été invitée et elle m'avais donc invitée à son tour. Bonnie était parti quelques heures auparavant pour faire quelques courses.

- Ils sont sortis. La voix froide de Aaron me parvenait, il était derrière moi.

Pitié, pas lui, pas maintenant.

- Ils rentrent quand ? Je me retournais mais monsieur ne me regardais pas, il regardait je ne sais quoi par la fenêtre.

- J'en sais rien et je n'en ai rien à branler. Son attitude grossière me tapais déjà sur les nerfs, je sais que nous ne nous apprécierons jamais mais ce n'est pas pour autant que l'on devait se détester. Je commençais à revenir sur mes pas quand ça voix résonnait dans la pièce.

- Une minutes. Tu lui voulait quoi ? Sa voix était plus douce, il était simplement curieux.

Bipolaire oui.

- Je croyais que tu n'en avais rien à branler, Evans. Ma voix était ferme, j'avais décidé de rentrer dans son jeu.

- C'est le cas, ne crois pas que ta vie m'intéresse, Owens. Il s'approchait de moi et je faisais de même. Je n'étais certainement pas intimidée par un type dans son genre. Le plus souvent, ils aboyaient plus qu'ils ne mordaient.

- Mais je ne crois rien. Ça m'est égal. Nos regards s'affrontaient, jouaient pour savoir qui de nous deux serait le plus fort. Sa voix était acide et un sourire méprisant était coincé sur ses lèvres.

- Ne crois pas non plus qu'avec le temps je finirai par t'apprécier. Pour moi, tu n'es pas de la famille et tu ne le seras jamais. Je ne peux pas te voir. Un rire sortait de ma gorge, il disait cela comme si c'était mon cas.

Je déteste ce type.

- Ne te méprend pas Aaron. Je te hais. Nous le savions tous les deux, un jeu avait commencé entre nous. Un jeu où seul le plus fort gagnerai. Un jeu où il fallait se détester à tout prix.

- Alors on est d'accord, Anastasia. Il le savait, il savait très bien que je détestais qu'on m'appelle par mon prénom entier et non par mon diminutif. Il le faisait exprès.

Que la partie commence, Evans.

***

- Bonnie, je ne mettrais pas ça! Je m'opposais à toutes les tenues que ma meilleure amie me montrait. Trop courtes. Trop décolletés. Trop vulgaires. Trop collantes.

- Mais Ana, si ses tenues sont dans ton dressing c'est parce que tu les as voulues, alors porte les. Je bougeais ma tête d'un signe négatif.

- On en a parler cent fois, pas de robes. Je me montrais catégorique là-dessus, je détestais les robes. Je n'étais pas un garçon manqué, loin de là, mais les robes c'était hors de question. Bonnie prenait un air déçu et presque peiné avant d'accepter.

- Bon ok. Alors si je te concocte une tenue sympa avec un short, c'est bon ? Elle me regardait dans les yeux, complètement désespéré. Pour elle, j'étais irrécupérable.

- Ouais. J'allais abandonner mes éternels jeans pour le temps d'une soirée. Je commençais à détortiller la serviette autour de ma chevelure pour la sécher puis la lisser.

Je commençais à me maquiller d'un fard à paupière plus foncé que d'habitude, je traçais une fine ligne noire sur ma paupière, à la limite de mes cils et m'appliquais du mascara sur ceux-ci.

Bonnie avait terminé de me préparer des vêtements. Elle m'avait choisie un short en jean court taille haute de couleur bleu foncé, un croc top blanc court sans manche possédant un col roulé. Elle m'avait mise de côté une paire de chaussure à talon blanche mais je préférais de loin mes baskets.
J'enfilais mes converses noires et blanches et retournais dans ma chambre puisque j'étais restée me changer dans le dressing.

- Tu es magnifique. Mais tu aurai pu mettre les chaussures que je t'avais choisie. Évidemment, j'admets qu'il y a du progrès mais encore un petit effort et tu serai presque moins coincée. Je feintais le fait de m'être vexée suite à ses accusations.

- Je suis outrée de ses propos. Tu viens de me briser le cœur. Je croisais mes bras sur ma poitrine et faisais la tête d'une gamine qu'on viendrai de fâcher.

- Mais oui, mais oui. Allez viens par là, je vais m'occuper de tes cheveux maintenant. Je l'écoutais et allais m'assoir sur mon lit. Elle avait attachée mes cheveux en deux queues de cheval basses qui revenaient en avant sur ma poitrine. Cette coupe aurai pu faire enfantine mais elle faisait plutôt habillé au contraire. Mais avant que je n'ai pu dire quoique ce soit, je m'étais retrouvée avec du rouge à lèvre bordeaux.

- Bonnie, tu crois pas que c'est un peu trop ? J'hésitais a sortir comme ça, moi qui habituellement portait des vêtements classes et peu de maquillage.

- Ana, tu as dix-huit ans, profite de la vie. Arrête de toujours autant hésiter. Fais-toi confiance. Allez viens on y va.

Une fois en bas, je cherchais ma mère pour lui dire que je partais.

- Je le lui dirai. Je me retournais en sursaut, Aaron me regardait, amusé.

- Ils ne sont toujours pas rentrés ? Je posais ma question poliment mais mes yeux, eux, étaient meurtriers. Je l'assassinais du regard.

- Non. Tu sais ce que c'est le boulot. Mes s'écarquillaient, son regard à lui était amusé, triomphant.

Oh le connard.

Ce petit emmerdeur savait très bien que ma mère était absente toute la journée sachant que d'habitude elle rentre au moins le midi, j'avais oublié. Il m'avait laissée la chercher pendant une heure, à plusieurs reprises dans la journée, sans rien me dire.

- Tu savais qu'elle allait être absente toute la journée ? Je le regardais, incrédule. Il éclatait de rire.

- Ouais.

- Et t'as préférée rien me dire ? Me laissant chercher toute la journée, je m'approchais de lui, je criais.

- Ouais. Il était toujours aussi calme, ce qui m'énervais encore plus.

- Juste pour me faire chier ? Il s'avançait à son tour, son regard se noyait dans le mien.

- Ouais. Qu'est ce que tu veux Owens ? Te voir enrager me procure une joie débordante, je ne vais pas me gêner. Sa voix était joueuse, il s'amusait à me rendre la vie dure. Et maintenant c'était à mon tour.

- Que la partie commence, Evans. Je m'éloignais de lui, et sortais de la maison.

***

Lorsque nous étions arrivées sur place, la fête battait déjà son plein. Nous étions venues avec la vieille coccinelle de Bonnie puisque je n'avais pas de voiture. Je regardais rapidement autour de moi.

- Donc, on a une villa immense. Une piscine remplie de personnes qui ont fait je ne sais quoi dedans. Une odeur de vomi dégeulasse. Des centaines de mégots qui gisent sur le sol. Une musique bonne pour faire exploser nos neurones. Environ trois cents personnes dont la moitié déjà bourré. Et une forte odeur d'alcool. J'énumérais tout ce que je voyais comme si je relevais des indices sur une scène de crime.

- Ouais. Bonnie passait son bras autour de mes épaules et me serrait contre elle. Tu m'accompagnes toujours ? Elle me posait la question, un sourire au lèvres que je lui rendais.

- Carrément ! Je la traînais en avant et elle se détachait de moi, ce n'était pas facile de se déplacer dans une telle position.

Avant d'entrer, elle se tournait vers moi, glissait son bras en dessous du mien et se mettait à crier pour que je puisse l'entendre par dessus la musique, les cris, les voix et d'autres bruits encores.

- Que la fête commence ! Et elle m'entraînait de cette façon à l'intérieur.

Bad. « Rule the world »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant