6- I know your secrets

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Je marchais encore et encore, je ne voulais pas rentrer tout de suite. Je devais réfléchir, analyser plusieurs alternatives à la tournure que devaient prendre les événements peu importe ma future décision.

Si j'acceptais, j'étais en danger.
Si je refusais, j'étais en danger.

Si j'acceptais, je décidais d'affronter mes problèmes.
Si refusais, je les fuyait.

Si j'acceptais, j'avais une chance de découvrir qui j'étais.
Si je refusais, je continuais de jouer la comédie.

Si j'acceptais, je devais passer plus de temps avec Aaron.
Si je refusais, je pouvais continuer notre petit jeu sans risquer que ma haine envers ne change, en bien ou en mal.

Dans tous les cas, plus rien n'aurai plus jamais été comme avant. Je ne savais pas si j'étais prête à abandonner ce masque que je portais depuis si longtemps pour devenir celle que j'avais toujours rêvé de devenir. Mais cette alternative me plaisait. Je n'arrivais pas à choisir ce que je voulais faire de mon futur.

Je ne savais pas si je voulais vivre comme si chaque jours était le dernier, et de cette manière être libre en prenant des risques. Je ne savais pas non plus si je voulais rester enchaînée à cette sécurité qui l'entourait, saisir la vie qui m'étais donnée depuis jeune en prenant le risque de mourir avec des regrets.

J'avais beau tourner et retourner la question dans ma tête, là seule question que me donnait mon cerveau était là même sans que je ne puisse avoir de réponses.

Qui était Anastasia Owens ?

Cependant, je savais que dans tous les cas, c'était un point de non retour, ma vie était destinée à changer, c'était déjà le cas.

La vérité, c'est que personne ne savait à quel point je pouvais me sentir seule, personne ne savait à quel point je mentais, personne ne savait qui j'étais en réalité, personne ne savait que m'efforçais d'être quelqu'un d'autre chaque jours.

Au bout d'une heure, je rentrais chez moi. La nuit était tombée mais je ne savais pas pour autant ce que je voulais. Ou alors peut-être que je le savais pertinemment sans l'accepter. J'avais peur.

Encore et toujours cette maudite peur.

J'ouvrais la porte d'entrée et je me contentais de manifester ma présence sans grand enchantement.

- C'est moi. Personne ne me répondait et toute les lumières étaient éteintes. Je commençais à sortir mon téléphone pour éclairer la pièce mais la lumière s'allumait avant. Je tombais sur Boyd qui avait l'air fatigué, et il semblait contrarié.

- Salut petite. Boyd me surnommait ainsi lorsque j'étais plus jeune et l'entendre m'appeler comme ça me faisais un pincement au cœur.

- Salut Boyd. Tu va bien ? Il me tendait un sourire chaleureux que je lui rendais.

- Bien sûr que si, après tout ma jeunesse est éternelle et quand on est jeune, on est généralement heureux. Je n'en ai pas l'air ? Je savais très bien qu'il essayait de détendre l'atmosphère pour me prouver que rien n'avait changé.

- Tu sais très bien que je te donne vingt ans à peine, tu as seulement l'air fatigué. Ses lèvres s'étendaient complètement en laissant apparaître ses dents blanches, son regard doux me rassurait.

- C'est le travail, j'y passe beaucoup de temps et puis il est minuit passé. Je ne savais pas s'il parlait de son réel travail ou du gang qu'il évitait de mentionner pour ne pas me braquer.

Onze heures, déjà ?

Je ne savais plus quoi dire et je savais que la question par rapport à mon entrée ou non dans le gang lui brûlait la langue, il avait envie de me la poser mais ne savait pas comment alors je le devançait.

Bad. « Rule the world »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant