Je tentais de descendre la dernière marche mais son regard me déstabilisait et mon pied loupait la marche, je me retenais maladroitement à Aaron qui saisissait ma taille pour m'empêcher de tomber. Notre proximité me mettais mal à l'aise mais elle ne me dérangeait pas, je n'avais pas envie de reculer.
- Est-ce que tu as bu Ana ? Un sourisse de gamine qui avait été prise la main dans le sac après avoir fait une bêtise naissait sur mes lèvres.
- Pas du tout. J'essayais quand même de nier, mais je voyais très bien qui ne marchait pas. Il avait comprit à quel point j'étais une mauvaise menteuse.
- Ton haleine parle à ta place trésor. Mon cœur ratait un battèlement à l'entente de se surnom, Aaron ne s'était jamais montré gentil à mon égard ou c'était très rare.
- Comment tu as su ? Je plongeais mes yeux verts dans les siens. Il me regardait avec un air d'incompréhension mais au fond je savais qu'il voyait très bien de quoi je parlais.
- Que tu étais bourrée ? Facile on ne sent que ça et même un aveugle le verrai. Un sourire amusé s'étendait sur ses lèvres, il me testait, continuait ce petit jeu dans lequel nous nous étions lancés.
- Je ne parle pas de ça. Je veux savoir comment tu as deviné mes motivations. Tout le monde ignore ce que je ressens et pourtant toi, tu l'as compris alors qu'on se déteste. Il fermait les yeux et passait sa langue sur son anneau, le faisant bouger, j'avais envie que mes lèvres rentrent en contact avec le métal froid.
Ouais, l'alcool n'était vraiment pas pour moi.
- Tu es transparente comme fille, et puis on est pareils your les deux. Il encrais son regard bleuté dans le mien. Je refuser d'accepter le fait d'être sans cœur, tout comme lui. Je me dégageais de son étreinte et lui lançait un regard mauvais.
- Je ne suis pas comme toi. Tu es un connard égocentrique, imbus de lui-même, sans cœur, qui s'amuse à faire du mal aux gens, tu es égoïste. Je ne serai jamais comme toi ! Je lui démontrais ma frustration en haussant ma voix et son regard me transperçais complètement, il était remplit de colère.
- Tu crois que j'ai choisi d'être comme ça ? Tu crois que j'ai eu le choix ? On m'as apprit à être ce que je suis, pour survivre il faut faire des sacrifices, c'est ce que j'ai fait ! Ne prétend pas me connaître Anastasia, tu ne sais rien de moi ni de mon passé. Ma colère redescendait, j'avais l'impression qu'en déversant sa colère contre moi, il se livrait en même temps. Je m'approchais doucement de lui et le regardait avec douceur.
- Alors raconte-moi. Aide-moi à comprendre. J'approchais mes mains de son visage pour le forcer à me regarder mais il me les saisissait avant que ma peau touche la sienne. Il serrait mes poignets et approchait son visage du mien.
- Ne franchis pas les limites Owens. Tu ne devrai pas t'approcher de moi. La seule raison pour laquelle tu devrai m'adresser la parole serait pour le gang, pour que je t'entraîne, que je t'intègre à ce nouveau monde. Je ne veux pas de ta pitié. Il avait tout confondu, ce n'était pas de la pitié mais juste un regard plein de compréhension.
- Qu'est-ce que tu crois ? Que j'ai de la pitié pour toi ? Non, ce n'est pas ça Aaron. Je cherche juste à comprendre. Il resserrait son emprise sur moi et me plaquait contre le mur, il lâchait mes poignets pour placer ses bras de chaque côtés de ma tête, j'étais comme prisonnière.
Il avait raison, nous étions pareils, enchaînés à ce masque que l'on avait été forcés de vêtir depuis longtemps, trop longtemps.
- Arrête de chercher à me comprendre, je suis dangereux. Cette fois, sa voix sonnait comme un avertissement, si je jouais trop avec le feu, je risquais de me brûler.
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Bad. « Rule the world »
RomanceAnastasia devait enfin rentrer chez elle après être restée trois ans dans un internat pour finir ses études de médecine dans une école huppée en essayant désespérément de fuir le fils de l'homme avec lequel sa mère s'était remarié. Depuis le début...